Voir plus
Voir moins

L’UQAM sur la voie écoresponsable

À l’occasion du Jour de la Terre, l’UQAM dresse un bilan de ses actions en matière d’écoresponsabilité.

22 avril 2021 à 13 h 04

Mis à jour le 20 septembre 2021 à 14 h 09

Série En vert et pour tous
Projets de recherche, initiatives, débats: tous les articles qui portent sur l’environnement.

L’UQAM déposera à la fin avril sa première demande de certification STARS (Sustainability Tracking, Assessment & Rating System), un cadre d’évaluation en développement durable adopté par les grandes universités québécoises.  Photo: Nathalie St-Pierre

Depuis la mise sur pied de son Plan d’action intégré en matière d’écoresponsabilité (PAIME) 2019-2024, dont l’objectif premier est d’atteindre la carboneutralité en 2040, l’UQAM a mis les bouchées doubles pour réaliser ses aspirations. L’Université déposera à la fin avril sa première demande de certification STARS (Sustainability Tracking, Assessment & Rating System) auprès de l’Association for the Advancement of Sustainability in Higher Education (AASHE). Ce cadre d’évaluation en développement durable, le plus reconnu au monde, a été adopté par les grandes universités québécoises. Un bilan carbone, dont Actualités UQAM présente ici des résultats préliminaires, est en finalisation.

«Ces deux jalons essentiels servent d’assises afin d’aligner les prochaines actions prioritaires en matière d’écoresponsabilité à déployer en 2021-2022, précise Louis Baron, vice-recteur au Développement humain et organisationnel. C’est grâce à l’engagement et à la persévérance des parties prenantes et des collaborateurs de la communauté universitaire que les activités se poursuivent en appui à l’équipe UQAM écoresponsable, et ce, malgré le contexte pandémique.»

Bilan carbone préliminaire

Le bilan carbone a pour objectif d’identifier les catégories où l’on retrouve la plus grande production d’émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’Université afin d’élaborer des mesures de réduction à inclure au PAIME. Les données analysées sont celles de l’année 2018-2019.

Le transport représente le premier contributeur de GES (67 %), malgré les bonnes pratiques de la communauté uqamienne, reconnue pour son adhésion au mode de transport collectif. Outre le transport quotidien, le calcul inclut notamment les déplacements en avion et les déplacements d’affaires des employés.

Deuxième source d’émission de GES: la consommation annuelle d’énergie pour le chauffage des bâtiments (19 %). On doit toutefois noter que les efforts menés depuis la mise en œuvre du Programme d’efficacité énergétique de l’UQAM, en 2006, ont permis de réduire de 35 % les émissions annuelles de GES.

L’inventaire de GES total de l’UQAM représente un peu plus de 42 milliers de tonnes d’équivalent CO2.

Suivant le dépôt final du bilan carbone, le groupe de travail en écoresponsabilité, volet Carboneutralité, fera ses recommandations pour l’année 2021-2022, afin d’identifier des mesures spécifiques de réduction des émissions de GES.

Certification STARS

Le choix de cette certification découle d’une réflexion entamée en 2019 en faveur de ce système transparent, destiné à structurer et à mesurer les progrès des universités en matière d’écoresponsabilité. Chacun des 72 critères d’évaluation comporte une dizaine de questions dont les réponses permettent de mesurer les réalisations des universités en matière d’écoresponsabilité. Le niveau de la certification obtenue par l’UQAM sera connu en septembre prochain.

Coordonnés par l’équipe UQAM écoresponsable, sous la responsabilité de la directrice du Service du développement organisationnel Annie Corriveau, les six groupes de travail en écoresponsabilité (GTECO) ont effectué l’analyse de tous les critères en vue de la certification STARS. Instaurés pendant le confinement, ces groupes rassemblent au total une cinquantaine de membres qui détiennent une expertise dans le domaine de l’écoresponsabilité (gouvernance, recherche, enseignement, innovation, énergie, santé, diversité, etc.). Les groupes ont dressé un premier portrait de la situation pour chacune des trois dimensions universitaires décrites dans la Politique en matière d’écoresponsabilité de l’UQAM (politique no 37). Ces groupes entament actuellement un bilan de leurs travaux et détermineront d’ici la fin juin les priorités d’intervention pour l’année 2022, afin de bonifier le PAIME et de poursuivre leurs efforts pour une deuxième année.

Partenariat Climat Montréal

Reconnue pour son engagement envers les collectivités, l’UQAM participera à la transition écologique et joint le Partenariat Climat Montréal qui rassemble les forces vives préoccupées par les enjeux climatiques. Ce dernier vise l’accélération de la décarbonisation de la métropole, puisque Montréal fixe à 55 % sa cible de réduction des émissions de GES d’ici 2030. Active au sein du Conseil directeur, la rectrice Magda Fusaro ouvre la voie vers la résilience en contribuant à la mise en commun des efforts menés par les institutions, les grandes fondations philanthropiques, les organismes communautaires et les entreprises montréalaises engagés dans ce regroupement.

Le Partenariat compte sur l’expertise des chercheuses et chercheurs de l’UQAM, afin de collaborer aux six chantiers à réaliser d’ici le printemps 2022, nommément dans le secteur de la finance, de la mobilité, du bâtiment de même qu’au sein d’entreprises et des citoyens, le tout dans une perspective d’adaptation aux changements climatiques.

Comité institutionnel en matière d’écoresponsabilité

Constitué de 12 membres de la communauté, le Comité institutionnel en matière d’écoresponsabilité (CIME) inclut des étudiantes, des professeures et professeurs, des cadres, des professionnels, un représentant du Réseau des écoambassadeurs ainsi qu’un représentant socioéconomique. Il est présidé par Annie Corriveau. Quatre lignes directrices se dégagent des rencontres que le CIME a tenues cette année: instaurer une culture de prise de conscience et de responsabilisation, structurer le développement large d’expertises en matière d’écoresponsabilité, établir les balises, les mesures, les mécanismes de collecte et de gestion de données afin de favoriser une vision prospective, et accroître l’impact du financement pour soutenir les projets phares d’innovation sociale, d’infrastructure et de recherche. Ces recommandations enrichiront les réflexions des groupes de travail en écoresponsabilité et les mesures incluses au PAIME.

Projets du Fonds vert

Plusieurs projets proposés par des écoambassadrices et écoambassadeurs ont été financés par le Fonds vert. Parmi ceux-ci, le Groupe de travail sur les Labos verts s’affaire à solutionner le problème du recyclage des plastiques à usage unique au Complexe des sciences. Le groupe travaille, entre autres, à la mise en place d’un système de collecte et de traitement du polystyrène des laboratoires. Il est composé des membres du personnel Karl-Frédérik Bergeron, Daniel Lemieux, Philippe Lavallée, Sara Mercier-Blais, Hermance Beaud, Céline Dupont et Simon Paradis.

La campagne «#Ne jetons pas la serviette – Solutions menstruelles, zéro déchet, zéro toxine» a pour objectif de sensibiliser la communauté uqamienne aux enjeux environnementaux et sanitaires liés à l’utilisation de produits menstruels jetables. Des trousses de départ comprenant des produits de solutions menstruelles réutilisables sont offertes. Le projet est mené par l’Institut Santé et société, le Collectif Genre, santé et environnement et le comité Femmes de l’Association facultaire étudiante des sciences humaines (AFESH), sous la responsabilité de la professeure du Département de communication sociale et publique et directrice de l’ISS Johanne Saint-Charles, de sa collègue et agente de recherche et de planification Kate Bouchard et des membres de l’exécutif de l’AFESH, Alexandra Vaillant et Roxanne Lachance.

Partenariats externes

L’UQAM participe activement au Réseau universitaire québécois en développement durable (RUQDD), un groupe de partage de bonnes pratiques et de connaissances, sous la présidence de la conseillère en développement durable Cynthia Philippe. Les membres du RUQDD proposent différentes activités de sensibilisation. Parmi celles-ci, des balados et des vidéos ainsi qu’une conférence sur la réduction du gaspillage alimentaire avec la spécialiste du sujet Florence-Léa Siry, tenue dans le cadre de la Semaine québécoise de réduction des déchets, en octobre dernier. Le Réseau diffuse actuellement une série de défis hebdomadaires écoresponsables, partage des balados à écouter ou des idées de pause environneMentale. Pour suivre les activités suggérées par le Réseau à l’occasion du Mois de la Terre, on peut visiter la page qui y est consacrée sur le site écoresponsable UQAM ou la page Facebook du Mois de la Terre 2021.

Un modèle participatif

Ces initiatives démontrent la sensibilité et l’engagement des parties prenantes de l’Université envers la cause environnementale. Le modèle de gestion du PAIME est participatif et l’équipe UQAM écoresponsable invite les personnes qui veulent prendre part aux groupes de travail en écoresponsabilité ou s’impliquer au sein du réseau des écoambassadrices et écoambassadeurs à visiter le site web ecoresponsable.uqam.ca.