Série En vert et pour tous
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Un article portant sur la difficulté de l’épinette noire à réoccuper le territoire après des feux de forêts à répétition a été publié dans la prestigieuse revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). Le professeur du Département des sciences biologiques Yves Bergeron, qui est aussi codirecteur de l’Institut de recherche sur les forêts (IRF) à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, ainsi que la professeure associée Sylvie Gauthier comptent parmi la vingtaine d’auteurs qui ont signé cet article. Les deux chercheurs sont membres du Centre d’étude de la forêt (CEF), tout comme Dominique Arseneault, Yan Boucher et Luc Sirois, qui figurent également dans la liste des cosignataires.
Les perturbations climatiques modifient l’humidité du climat et affectent la dynamique des feux de forêt, qui deviennent plus fréquents et plus intenses. Après avoir analysé plus de 1 500 sites nord-américains où se sont déroulés une soixantaine de feux de forêt, les chercheurs en viennent à la conclusion que l’épinette noire, essence dominant la forêt boréale en Amérique du Nord, n’est plus aussi résiliente qu’auparavant.
Malgré son besoin naturel de chaleur pour ouvrir ses cônes, la fréquence élevée des feux limite de plus en plus sa capacité à réoccuper le territoire après les feux. Ce changement surprenant quant à la difficulté de l’épinette noire à se régénérer à la suite d’un feu n’a pas été observé de façon aussi importante depuis des milliers d’années, soulignent les auteurs.