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Lancement de l’Atlas Le temps qui change

Conçu en collaboration avec la communauté innue de Pessamit, l’Atlas vise à favoriser la résilience face aux changements climatiques.

25 février 2025 à 10 h 48

Une centaine de personnes se sont réunies au Complexe des sciences Pierre-Dansereau, le 21 février dernier, pour assister au lancement de l’Atlas thématique Bouleversements climatiques sur le Nitassinan de Pessamit – Le temps qui change. L’événement était organisé par l’Institut des sciences de l’environnement (ISE), en collaboration avec le Centre de recherche sur la dynamique du système Terre (Geotop), le Centre pour l’étude et la simulation du climat à l’échelle régionale (ESCER), le Centre d’étude de la forêt (CEF) et le Conseil des Innus de Pessamit.

L’Atlas vise à contribuer à la résilience des Innus face aux bouleversements environnementaux qui affectent leur territoire ancestral, à favoriser une occupation sécuritaire du Nitassinan et à offrir des pistes de réflexion pour la mise en œuvre de leur plan d’adaptation aux changements climatiques. Il a été rédigé en collaboration avec les membres de la communauté de Pessamit, sous la direction des professeurs Marie Saint-Arnaud, associée à l’ISE, Anne de Vernal (sciences de la Terre et de l’atmosphère), du Geotop, Pierre Drapeau (sciences biologiques), du CEF, et Philippe Gachon (géographie), du Centre ESCER, ainsi que d’Adélard Benjamin, coordonnateur de projets au secteur Territoires et Ressources de Pessamit, et d’Éric Kanape, biologiste et conseiller en environnement au même secteur.

Première rangée: Jérôme Bacon St-Onge, vice-chef du Conseil des Innus à Pessamit, la professeure Anne de Vernal, le recteur, Stéphane Pallage, Joséphine Bacon, aînée en résidence de l’UQAM, Louise Poissant, vice-présidente recherche, direction scientifique, Société et culture au Fonds de recherche du Québec, et Elizabeth Laval, gestionnaire, Adaptation aux changements climatiques des Premières Nations, Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada. Deuxième rangée: le professeur Pierre Drapeau, la professeure associée Marie Saint-Arnaud, Adélard Benjamin, représentant du Conseil de Pessamit, et le professeur Philippe Gachon. Photo: Nathalie St-Pierre

Culturellement ancré, l’Atlas évoque les changements climatiques vécus par la communauté innue de Pessamit au Nitassinan, un territoire de 138 000 km2 situé dans la région de la Côte-Nord du Québec. Les habitants de Pessamit y témoignent des impacts des bouleversements du climat sur les écosystèmes naturels et la biodiversité ainsi que sur leur culture et leur mode de vie. Ces bouleversements s’ajoutent aux perturbations liées à la colonisation et à l’exploitation des ressources du Nitassinan, notamment forestières, qui se sont intensifiées depuis les années 1950. Les effets cumulatifs de ces perturbations sur le territoire constituent un défi majeur et un enjeu de justice climatique.

Basé sur des études de cas, l’Atlas est l’aboutissement de plusieurs années de travail collaboratif et de dialogue interdisciplinaire impliquant savoirs et perspectives innus et scientifiques. Illustré par des cartes en couleurs, il s’appuie sur des résultats de recherche et de modélisation climatique qui ont fait l’objet de discussions communautaires de 2020 à 2024.

À l’occasion du lancement, le recteur, Stéphane Pallage, a souligné, notamment, l’ampleur du travail accompli pour réaliser ce projet, de même que l’importance de s’appuyer sur le croisement des savoirs scientifiques et des savoirs traditionnels autochtones pour faire face collectivement aux bouleversements climatiques en cours et à venir.

D’autres personnes ont également pris la parole: Jérôme Bacon St-Onge, vice-chef du Conseil des Innus de Pessamit, Louise Poissant, vice-présidente recherche, direction scientifique, au Fonds de recherche du Québec (Société et culture), Joséphine Bacon, originaire de Pessamit et Aînée en résidence de l’UQAM, Marie Saint-Arnaud, et Adélard Benjamin, du Conseil des Innus de Pessamit.

Présent au lancement, Ghislain Picard, membre de la nation innue, chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador depuis 1992 et récipiendaire d’un doctorat honorifique de l’UQAM en 2021, a été salué chaleureusement par les personnes participantes pour ses accomplissements.