À compter de l’automne 2025, le baccalauréat en médias interactifs deviendra le baccalauréat en création d’expériences immersives et interactives. «Ce changement de nom nomme de façon claire notre expertise en immersion, qui prend de plus en plus de place dans l’industrie, souligne le professeur de l’École des médias Danny Perreault. Il met aussi l’accent sur l’aspect création de notre programme et sur les productions étudiantes.»
Les expériences immersives et interactives, que l’on peut définir comme des productions ou des œuvres audiovisuelles multimédia conçues à l’aide des technologies numériques, sont en forte expansion dans les secteurs de l’événementiel, du divertissement, des arts publics, des musées, du monde publicitaire et de l’architecture. Leader dans le domaine au Québec, le programme s’adresse aux personnes intéressées par l’utilisation des nouvelles technologies dans des contextes créatifs innovateurs. Les personnes étudiantes y perfectionnent leur pratique en suivant des cours techniques et théoriques en conception visuelle, en conception sonore, en interactivité, en programmation créative et en scénarisation expérientielle.
«Notre programme s’adapte bien à l’évolution constante des technologies et répond tant aux attentes du milieu professionnel qu’aux aspirations créatives des étudiantes et des étudiants, ajoute Danny Perreault. Nous développons l’innovation, la réflexion critique, l’autonomie, les compétences de résolution de problèmes et le travail collaboratif.»
Les perspectives d’emploi dans le domaine sont excellentes. Plusieurs personnes diplômées vont travailler dans des studios créatifs comme Moment Factory, qui réalise des projets aux quatre coins du monde depuis plus de 20 ans, ou PixMob, qui a créé les effets lumineux aux Jeux olympiques de Paris et au dernier Super Bowl. Certaines vont s’insérer dans des domaines où la technologie immersive et interactive est en expansion – en psychologie ou en santé, par exemple –, alors que d’autres vont fonder leur propre studio de création. Les personnes diplômées occupent des emplois liés à l’analyse du contenu, à l’animation 2D et 3D, à la conception Web, à la direction artistique, à l’ergonomie de logiciel ou à la réalisation sonore ou vidéo. On peut découvrir le parcours de deux personnes diplômées dans cet Xtra de La Presse.
Nouveaux cours
L’ensemble des cours du programme a été revu pour mieux correspondre à la réalité actuelle. De nouveaux cours sur les approches stratégiques et méthodologiques, la création sonore immersive interactive et le design d’interaction ont été créés. «La nouvelle mouture offre aussi plus de cours au choix que la précédente, par exemple sur les approches ludiques, la performance augmentée ou la lutherie numérique», précise le directeur du programme.
En fin de parcours, les étudiantes et étudiants réalisent depuis une dizaine d’années une production collective de grande ampleur. La dernière cohorte a d’ailleurs remporté un prestigieux prix Numix en création numérique pour son œuvre INTERFÉRENCES, présentée à Laval. «Nous avons revu l’organisation de la troisième année afin que les étudiantes et étudiants aient plus de temps à consacrer au projet de fin d’année, qui est le projet signature de leur bac», mentionne Danny Perreault.
Contingent augmenté
Afin de répondre à la forte demande, le bac acceptera dorénavant 40 étudiantes et étudiants par année, plutôt que 30. «Nous accueillons majoritairement des personnes qui ont étudié au cégep en communication, en cinéma, en art médiatique ou en techniques de scène, mais nous avons aussi des étudiantes et étudiants qui font un retour aux études ou qui proviennent de l’international», mentionne le professeur.
Danny Perreault mentionne que la direction du programme est en processus de développement de nouvelles infrastructures au sein de l’université, comme une salle d’immersion et un Fab Lab doté de machinerie numérique. «Nous allons régulièrement chez des partenaires externes pour produire des objets ou des mobiliers urbains interactifs, mais nous aimerions être en mesure de réaliser ces projets directement à l’UQAM.»
Le programme est offert à temps complet. Il est possible de faire une demande d’admission pour l’automne 2025 avant le 1er mars.