Marjolaine Dupuis (B.Ed. éducation préscolaire et enseignement primaire, 1989), Géhane Kamel (LL.B. 2004), Melissa Mongiat (B.A. design graphique, 2002), Kim O’Bomsawin (M.A. sociologie, 2011), Yves Ouellet (M.Sc. économique, 1994), Myrlande Pierre (M.A. sociologie, 2001; B.A. animation culturelle, 1996) et Diane Séguin (M.A. biologie, 1993) recevront le prix Mosaïque lors d’une soirée en leur honneur, le 2 mai prochain, à l’Espace Saint-Denis. Parrainé par le Bureau des diplômés, le prix Mosaïque rend hommage aux parcours uniques de personnalités hors du commun, dont les réalisations contribuent au bien commun et à l’avancement de la société. Les lauréates et lauréats font partie de cette mosaïque de talents issus de l’UQAM, qui a diplômé plus de 300 000 personnes en 55 ans d’histoire.
Les lauréates et lauréats 2024 des prix Mosaïque ont été sélectionnés par le Conseil des personnes diplômées de l’UQAM. L’animation de la soirée sera assurée par Priscilla April (B.A. communication, 2007). On peut visionner une capsule vidéo présentant les lauréates et les lauréats.
Marjolaine Dupuis (Faculté des sciences de l’éducation)
Directrice générale du Centre de services scolaire de la Pointe-de-l’Île (CSSPI), Marjolaine Dupuis est reconnue pour son leadership positif, son engagement envers la réussite des élèves et son investissement dans les projets éducatifs visant la réduction des inégalités. Après avoir enseigné en adaptation scolaire au primaire et au secondaire pendant près de 10 ans, elle a été directrice de plusieurs écoles primaires, puis directrice du Réseau des écoles de Montréal-Nord et de Rivière-des-Prairies. Incarnant les valeurs de collaboration, d’équité et de justice sociale, sa nomination en tant que directrice générale du CSSPI a été saluée par ses pairs, qui ont confiance en sa capacité à relever les défis que représentent l’éducation et la diplomation sur le territoire de l’Est de Montréal.
Géhane Kamel (Faculté de science politique et de droit)
Avant d’entreprendre ses études en droit, Géhane Kamel a d’abord exercé les fonctions d’éducatrice spécialisée au sein du Centre jeunesse de Montréal. Devenue avocate, elle se spécialise en droit de la famille et du travail, pour ensuite développer une expertise en droit de la santé et corporatif au sein de l’Institut de cardiologie de Montréal. En 2017, le gouvernement du Québec la nomme coroner permanente au Bureau de Montréal. Reconnue pour son intégrité, son audace et son franc-parler, Géhane Kamel a présidé des enquêtes publiques sur des événements tragiques et largement médiatisés, tels que la mort de Joyce Echaquan en 2020 ainsi que les décès survenus dans les milieux de vie pour aînés lors de première vague de COVID-19. L’importance de ses enquêtes ainsi que l’impact et la portée de ses recommandations font d’elle une figure bien connue sur la scène publique. Son engagement et son courage lui ont valu d’être nommée personnalité de l’année en 2021 par le journal Le Devoir ainsi que par le magazine L’actualité.
Melissa Mongiat (Faculté des arts)
L’artiste et designer Melissa Mongiat est cofondatrice de Daily tous les jours, un studio d’art et de design montréalais dont les créations originales ont essaimé dans les institutions et les espaces publics de plus de 60 villes du monde. Combinant nouvelles technologies, expérience sensorielle et participation collective, les projets développés sous sa gouverne – notamment l’installation 21 balançoires – ont récolté de nombreuses distinctions. Avant de fonder ce studio, elle a travaillé à Londres sous le label Milk and Tales. Active dans les communautés du design et des nouveaux médias, organisant des conférences, des ateliers et des consultations, la designer contribue à réinventer l’art public. En plus de son travail dans le domaine du design, Melissa Mongiat est passionnée par la photographie de rue et publie régulièrement ses œuvres sur les réseaux sociaux pour partager sa vision artistique avec le public.
Kim O’Bomsawin (Faculté des sciences humaines)
Cinéaste abénakise, Kim O’Bomsawin s’intéresse aux réalités des Premiers Peuples et à la mise en valeur de leurs cultures et de leurs histoires. Son premier documentaire, La ligne rouge (2014), explore le parcours de jeunes hockeyeurs autochtones et les impacts sur eux-mêmes et leur communauté. Elle réalise ensuite Ce silence qui tue (2018), qui lève le voile sur la disparition et le meurtre de femmes autochtones au Canada. On lui doit également le documentaire Je m’appelle humain (2020), portant sur la poétesse innue et Aînée en résidence à l’UQAM Joséphine Bacon, qui a remporté quatre prix Gémeaux. Dans la série Laissez-nous raconter (2022), la cinéaste donne la parole à 11 communautés, dont les récits permettent d’appréhender toute la richesse des langues, des valeurs, des spiritualités et des modes de vie des Premiers Peuples. Cinéaste engagée, Kim O’Bomsawin est aussi une sociologue active, qui prend part aux débats publics et qui se porte à la défense des droits des Premiers Peuples, en particulier des femmes, en participant à diverses initiatives et comités consultatifs.
Yves Ouellet (École des sciences de la gestion)
Le président-directeur général de l’Autorité des marchés financiers (AMF) Yves Ouellet possède une vaste expérience de la fonction publique québécoise au sein de laquelle il évolue depuis plus de trois décennies. Avant de rejoindre l’AMF, il a assumé le rôle de premier fonctionnaire de l’État québécois, à titre de secrétaire général et greffier du Conseil exécutif. Il a également été président-directeur général de la Société québécoise des infrastructures et a occupé plusieurs autres postes hautement stratégiques au sein de divers ministères. Il assure la direction et la gestion de l’AMF, laquelle agit pour l’intégrité du secteur financier québécois, et veille à son bon fonctionnement de manière à protéger les consommateurs de produits et services financiers.
Myrlande Pierre (Faculté de communication)
Vice-présidente de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec (CDPDJ), Myrlande Pierre est une experte reconnue à l’échelle nationale et internationale dans le domaine de l’immigration et de l’intégration socioéconomique, en particulier des minorités racisées. Sociologue de formation, elle est membre de la Canadian Sociological Association et a été chercheuse associée au Centre de recherche en immigration, ethnicité et citoyenneté de l’UQAM pendant de nombreuses années. Avant de rejoindre la CDPDJ, Myrlande Pierre a occupé divers postes de conception et de mise en œuvre de politiques publiques dans des ministères du gouvernement fédéral. Elle a également travaillé au Conseil des relations interculturelles du Gouvernement du Québec et a réalisé des études sur la représentation politique des minorités ethnoculturelles et les enjeux touchant les communautés noires au Québec. Myrlande Pierre a reçu plusieurs distinctions, dont la Médaille de l’Assemblée nationale, le Prix Rosa Parks pour l’Amérique et le prix Opale Diversité pour son engagement dans la promotion de la diversité et de la participation démocratique au sein de la société québécoise.
Diane Séguin (Faculté des sciences)
La directrice générale de la biologie/ADN au Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale du Québec Diane Séguin compte plus de 25 années d’expérience dans le domaine de la biologie judiciaire. Elle dirige actuellement une équipe de plus de 90 personnes hautement spécialisées dans l’identification par empreintes génétiques. Ses compétences en analyse d’ADN ainsi que sa maîtrise des innovations développées dans ce domaine lui permettent de superviser une équipe dont la mission principale est l’alimentation de la Banque nationale de données génétiques (BNDG). Chaque année, plus de 4 000 profils génétiques, issus de scènes de crime au Québec, sont versés à la BNDG. Les avancées technologiques et les nouveaux outils implantés au sein du Laboratoire s’avèrent particulièrement précieux lors d’enquêtes visant la recherche de suspects dans des dossiers de meurtres et d’agressions sexuelles, la résolution de crimes jusque ici non élucidés («cold cases») ou encore l’identification de victimes lors de drames ou de catastrophes. Parmi les dossiers ayant monopolisé l’expertise de son équipe figurent les tragédies de Lac-Mégantic en 2013, de L’Isle-Verte en 2014 et de l’incendie du Vieux-Montréal en 2023.