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Septième édition de l’École d’été à Berlin

La capitale allemande a accueilli une vingtaine d’étudiantes et d’étudiants de l’UQAM et de l’UQTR.

10 août 2022 à 11 h 20

Une vingtaine d’étudiantes et d’étudiants provenant de divers programmes de l’UQAM et de l’UQTR ont passé les mois de juin et juillet dans la capitale allemande pour assister à la septième édition de l’École d’été à Berlin, organisée par l’École de langues et la Faculté des sciences humaines de l’UQAM.

Le premier cours suivi par la cohorte, Initiation à la langue et culture allemandes, était donné par le maître de langue en allemand Sebastian Döderlein. Ce cours repose sur de courtes présentations magistrales, des tours guidés, des exposés et des discussions pour permettre au groupe d’approfondir sa compréhension de l’histoire, du système politique et d’autres dimensions de la culture allemande. Les séances se déroulent dans des lieux emblématiques des thèmes abordés, tels que l’ancien camp de concentration de Sachsenhausen, la villa où s’est déroulée, en 1942, la conférence de Wannsee, l’East Side Gallery ou encore une ancienne prison politique de Berlin Est. Au fil des séances, les étudiants ont eu l’occasion d’établir des contacts avec des résidents de Berlin. Ils ont aussi été accueillis par le personnel du Bureau du Québec à Berlin et ils ont participé à un jumelage avec des étudiants de français langue étrangère à la Freie Universität.

Dans le but de sortir de la capitale et de découvrir une autre région, le groupe a passé une fin de semaine à Dresde, dans l’est de l’Allemagne, où il a pu profiter d’une randonnée dans le parc national de la Suisse saxonne, proche de la frontière tchèque.

L’expérience de l’École d’été apporte un éclairage complémentaire aux cours suivis pendant l’année. «J’avais déjà suivi un cours d’allemand dans lequel on avait parlé de nombreux endroits à travers des photos et des lectures, témoigne Natalia Neterovsky, étudiante à la majeure en langues et cultures modernes. Je trouve fascinant de voir pour vrai ces lieux qui n’étaient auparavant que des concepts.» L’étudiant en sociologie Antoine Martin souligne la richesse des discussions suscitées par l’expérience. «Passer du temps à Berlin, s’imprégner de la ville et plonger dans sa diversité à travers les différentes perspectives du groupe est un point fort de l’École d’été», affirme-t-il.

Pour la majorité des participantes et participants, l’aventure s’est poursuivie en juillet avec le cours Société et politique en Allemagne: du vingtième siècle à l’Europe de Merkel, offert par Frédérick Guillaume Dufour, professeur au Département de sociologie. Avec ce dernier, les étudiantes et étudiants ont eu l’occasion de réfléchir à la place du régime national-socialiste dans les débats contemporains sur les types de régimes autoritaires. Ils ont aussi abordé les conflits historiques et mémoriaux qui ponctuent l’histoire de la société civile allemande depuis les années 1980.

Au fil des semaines, le groupe a rencontré plusieurs chercheuses et chercheurs allemands de niveau doctoral et postdoctoral qui mènent des recherches sur l’histoire et la société allemande. Ils ont également visité le camp de concentration pour femmes de Ravensbruck, situé à proximité de Berlin, ainsi qu’un ancien camp pour les réfugiés en provenance de l’Allemagne de l’Est. Aujourd’hui en partie transformé en musée, le centre accueille encore des réfugiés en provenance de différents pays.

«Nous sommes très heureux du déroulement de cette École d’été », dit le maître de langue Sebastian Döderlein. «Berlin est une ville extraordinaire qui attire tout le monde. En plus, une bourse du ministère de l’Enseignement supérieur de 30 000 dollars nous a permis de baisser considérablement les coûts de séjour des étudiantes et des étudiants.»