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Vers un campus toujours plus vert

Six projets ont obtenu du soutien financier du Fonds vert à l’issue du concours de l’automne 2020.

Par Valérie Martin

12 janvier 2021 à 14 h 01

Mis à jour le 19 avril 2021 à 10 h 04

Série En vert et pour tous

Projets de recherche, initiatives, débats: tous les articles qui portent sur l’environnement.

Après avoir banni les bouteilles d’eau des cafétérias et des cafés étudiants, l’UQAM est maintenant en voie de radier de son campus la vaisselle et les ustensiles de plastique.  Photo: Getty Images

Vaisselle réutilisable, laboratoires écoresponsables et campagne de sensibilisation aux produits d’hygiène féminine écologiques font partie des nouveaux projets financés par le Fonds vert. En tout, six projets uqamiens ont obtenu du soutien à l’issue du concours de l’automne 2020. Créé en 2008, le Fonds vert appuie les projets des membres de la communauté universitaire ayant pour objectif un campus plus vert et plus écoresponsable.

Vaisselle réutilisable

Deux projets du Fonds vert menés par des employés de l’Université visent à réduire à la source les produits à usage unique comme la vaisselle et les ustensiles de plastique. Le service de prêt de vaisselle réutilisable Gamelle écolo, un projet lancé par les membres de l’Institut des sciences de l’environnement (ISE), permettra aux étudiants du campus de l’Ouest d’utiliser des assiettes et autres ustensiles lavables lors de la tenue d’événements. Les Services à la vie étudiante proposeront également des trousses de vaisselle réutilisable destinées aux étudiantes et étudiants du Campus central.

Hygiène menstruelle sans toxine et sans déchet

De plus en plus d’adolescentes et de femmes s’intéressent aux produits d’hygiène réutilisables, comme la coupe menstruelle (Diva Cup), les culottes et les serviettes lavables, conscientes des effets nocifs sur la santé et l’environnement des tampons et autres serviettes jetables. «Les menstruations sont certes encore un tabou dans la société, mais de nombreuses influenceuses, en discutant de leur expérience et de leur utilisation de différents produits d’hygiène féminine écologiques, ont contribué à démystifier les règles et à rendre ces produits plus accessibles, observe la conseillère en développement durable Cynthia Philippe. Il y a vraiment un phénomène de bouche-à-oreille.» L’Institut Santé et société (ISS), en collaboration avec le Réseau québécois d’action pour la santé des femmes et le Service des communications, lancera en mars prochain une campagne de sensibilisation qui fera la promotion de produits zéro déchet et sans toxines auprès des étudiantes. 

Verdissement des espaces

Le Café des arts souhaite mettre sur pied un jardin autonome dont le système d’arrosage sera programmé par ordinateur. «Ce qui est intéressant avec ce projet, c’est que presque tout le matériel utilisé dans la construction des bacs du jardin provient de matériaux recyclés, relève Cynthia Philippe. Il n’y aura que très peu de nouveaux déchets générés.»

Récupération  plus efficace

L’École de design poursuit sa collecte de récupération des matériaux entrant dans la conception de maquettes et autres créations étudiantes. L’objectif visé est d’améliorer le système de tri des matières récupérées et le balisage des bacs de récupération tout en réfléchissant mieux aux matériaux entrant dans la conception des projets. «Il s’agit de favoriser une approche d’écoconception, soit de se demander comment on peut concevoir des produits qui respectent les principes d’écoresponsabilité et sont moins dommageables pour l’environnement avant même la mise en œuvre d’un projet», précise la conseillère en développement durable.

Pour des labos plus verts

Le Groupe de travail sur les labos verts, lancé par des employés de soutien des laboratoires de la Faculté des sciences, compte mener un sondage auprès des usagères et usagers des laboratoires afin de mieux connaître leur utilisation du plastique et du polystyrène. «Le but est de mettre en place un système de collecte du polystyrène», dit Cynthia Philippe.

Développer une pensée critique 

La Coalition interdisciplinaire pour une transition écologique (CITÉ-UQAM) est un organisme sans but lucratif créé en 2020 par des étudiantes et étudiants de l’ESG UQAM, qui a pour mission d’informer la communauté étudiante sur les enjeux environnementaux. L’organisme souhaite lancer au cours de la prochaine année une série d’activités, des baladodiffusions, des webinaires et des capsules vidéo, afin d’aider la communauté étudiante à développer une meilleure pensée critique et à mieux comprendre divers sujets liés à l’environnement tels que l’achat local, l’efficacité énergétique ou la décroissance soutenable.