Série En vert et pour tous
Projets de recherche, initiatives, débats: tous les articles qui portent sur l’environnement.
Pesticides, métaux lourds, plastifiants, retardateurs de flamme, particules fines… On sait que ces contaminants environnementaux représentent un facteur de risque pour la santé, mais quels impacts ont-ils précisément sur le fonctionnement de notre cerveau? À quel point affectent-ils les capacités d’apprentissage, le quotient intellectuel, la mémoire, l’attention? Dans quelles circonstances ces contaminants sont-ils les plus susceptibles de nous nuire? Est-ce que l’information véhiculée par les médias reflète bien la réalité et les connaissances scientifiques actuelles à ce sujet?
Le projet «Santé du cerveau et polluants environnementaux: déconstruire les mythes pour mieux comprendre les faits et agir», mené par le professeur du Département de psychologie Dave Saint-Amour, permettra de répondre à toutes ces questions. Le chercheur a obtenu une subvention de près de 40 000 dollars dans le cadre du programme DIALOGUE – Volet Chercheurs et chercheuses des Fonds de recherche du Québec afin de mettre en place une plateforme numérique grand public. Celle-ci centralisera et rendra disponible une information rigoureuse et complète pour répondre aux principales préoccupations de la population concernant les impacts des contaminants environnementaux sur le cerveau, tout en offrant des moyens permettant de réduire l’exposition à ces polluants.
Le concours de subventions du programme DIALOGUE, qui en est à sa première édition, vise à soutenir le développement de projets et d’activités de communication scientifique auprès du grand public, incluant les personnes appartenant, notamment, à différents groupes d’âge et milieux socioéconomiques, et ayant différentes origines ethnoculturelles, qui s’intéressent aux enjeux en lien avec la recherche et la démarche scientifiques.
Conférences, entretiens et ateliers
«La plateforme web sera alimentée par des conférences et entretiens vidéos avec des experts et des professionnels de la santé, ainsi que par des questions provenant du grand public, explique Dave Saint-Amour. Les journalistes et recherchistes pourront aussi bénéficier de cette plateforme, car elle contiendra une cartographie interactive de chercheurs disponibles pour répondre à leurs questions.»
Par ailleurs, des ateliers de sensibilisation seront organisés dans divers milieux, ciblant les cégépiens et les jeunes parents, en vue d’offrir des outils concrets permettant de détecter les informations douteuses ou non fondées relatives aux effets neurotoxiques des polluants environnementaux sur le cerveau. Des conférences grand public complémenteront les ateliers en présentant des informations vulgarisées sur diverses thématiques concernant les impacts des polluants.
Le projet vise enfin à former des doctorants et des doctorantes en vulgarisation scientifique et en transfert des connaissances, lesquels seront recrutés dans les programmes d’études en neuropsychologie, en biologie et en sciences de l’environnement. Jumelés à des chercheurs, ces étudiants collaboreront au développement du contenu de la plateforme.
À plus long terme, Dave Saint-Amour souhaite bonifier la plateforme en y ajoutant les impacts des polluants environnementaux sur d’autres aspects de la santé, tels que la reproduction, les maladies métaboliques ou le cancer, ainsi qu’une interface bilingue. L’évolution vers une telle plateforme web interdisciplinaire et intersectorielle en santé environnementale sera unique au Canada.