Refonte majeure – Automne 2024
Ce programme a fait l’objet d’une refonte majeure, qui prendra effet à l’automne 2024. Consulter l’article sur la refonte pour en savoir plus.
Seul programme de maîtrise permettant à des bacheliers en art dramatique, en arts visuels et médiatiques, en danse et en musique d’obtenir une qualification légale pour enseigner au préscolaire, au primaire ou au secondaire, la maîtrise en enseignement des arts fera l’objet d’une refonte majeure à compter de l’automne 2018. L’offre de cours a été bonifiée pour mieux outiller les enseignants et les conditions d’admission au programme ont été assouplies.
La maîtrise en enseignement des arts connaît un succès retentissant depuis sa création en 2011. «Le programme compte plus de 100 diplômés, et une centaine d’étudiants sont en voie d’obtenir leur brevet d’enseignement», souligne Vincent Bouchard-Valentine, professeur au Département de musique et nouveau directeur du programme. Offrant un cheminement à temps partiel avec des cours le soir, la fin de semaine ou intensifs durant l’été, le programme culmine avec l’obtention d’une maîtrise. «Cela procure un avantage dans les échelles salariales, en plus de la satisfaction d’avoir un diplôme de 2e cycle», précise le professeur.
Selon la nouvelle mouture du programme, il ne sera plus nécessaire de détenir un lien d’emploi avec un établissement d’enseignement pour être admis. «Cette condition avait été incluse, lors de la création du programme, parce qu’un nombre important d’enseignants dans les écoles ne détenait pas de brevet», affirme Vincent Bouchard-Valentine. Les candidats doivent avoir un diplôme de baccalauréat ou l’équivalent – un diplôme de conservatoire, par exemple – pour être admis. Le programme est contingenté à 30 étudiants par année, soit 10 en musique, 10 en arts visuels et médiatiques, 6 en art dramatique et 4 en danse.
L’offre de cours a également été revue. Un cours de méthodologie de la recherche-action en enseignement des arts sera offert en début de parcours pour les quatre profils. «Puisque les étudiants doivent réaliser un projet pédagogique novateur en milieu scolaire dans le cadre de la maîtrise, ce cours de méthodologie était nécessaire.»
Pour les étudiants de la concentration musique, trois cours de didactique seront dorénavant offerts pour couvrir les trois compétences du programme de formation de l’école québécoise : apprécier, interpréter et créer. «Le cours de création musicale est unique au Québec et vient couvrir un angle mort de la formation des maîtres en musique depuis 50 ans, dit Vincent Bouchard-Valentine. Alors que l’aspect créatif en arts visuels est naturellement développé dès que l’enfant est capable de tenir un crayon, les cours de musique à l’école étaient traditionnellement axés sur l’interprétation, alors que la création était réservée à des élèves de niveau supérieur.»
Enseignants recherchés
Selon Vincent Bouchard-Valentine, la refonte du programme arrive à point nommé. «On observe une pénurie d’enseignants généralisée dans toutes les commissions scolaires du Québec, causée par les nombreux départs à la retraite et par le baby-boom récent. Les banques de suppléance sont vides et certaines classes n’ont même pas d’enseignants attitrés.» Une carrière en enseignement pourrait dont être une avenue intéressante pour un artiste. «L’horaire de travail des enseignants est idéal pour quiconque souhaite fonder une famille. Enseigner permet aussi de transmettre sa passion pour sa discipline et d’exploiter sa créativité au service des élèves.»
Forum 4 arts
Dans le cadre des 50 ans du rapport Rioux sur le rôle des arts et de l’enseignement artistique au sein de la société québécoise, la Faculté des arts a accueilli près de 200 enseignants en arts des quatre coins du Québec, le 20 avril dernier, pour un Forum 4 arts. Cette journée d’étude intensive avait pour but de jeter les bases d’une argumentation renouvelée pour l’enseignement des arts à l’école. «Nous avons réellement senti que le milieu veut se mobiliser pour faire avancer les choses, affirme Vincent Bouchard-Valentine. Les problèmes décrits dans le rapport Rioux sont encore d’actualité 50 ans plus tard, et les enseignants souhaitent que la valeur des arts à l’école soit davantage reconnue.»