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Apprendre à enseigner

Un nouveau programme de formation en ligne vise à accompagner professeurs, maîtres de langues et chargés de cours.

Par Jean-François Ducharme

18 décembre 2017 à 13 h 12

Mis à jour le 8 janvier 2018 à 10 h 01

Stephen Park, diirecteur général intérimaire du Service des bibliothèques, Hélène Meunier, conseillère pédagogique au Service de soutien académique, Marina Caplain, chargée de projets technopédagogiques au Service de l’audiovisuel, Martin Rivet, directeur du Service de l’audiovisuel, Michèle Lefebvre, directrice du Service de soutien académique, Magda Fusaro, vice-rectrice aux Systèmes d’information et rectrice désignée, René Côté, vice-recteur à la Vie académique, Lisa Baillargeon, vice-doyenne aux études à l’ESG UQAM, et Jean-François Tremblay, directeur du Service de production audiovisuelle et multimédia. Photo: Nathalie St-Pierre

Les professeurs, maîtres de langues et chargés de cours universitaires peuvent s’appuyer sur de nouveaux outils pour mieux comprendre les fondements de la pédagogie de l’enseignement supérieur. S’adressant aux nouveaux enseignants ainsi qu’aux enseignants actuels qui désirent se perfectionner, l’autoformation en ligne Enseigner à l’université propose quatre modules de formation gratuits portant sur les concepts et compétences de base en pédagogie, l’encadrement des étudiants, l’évaluation des apprentissages et la scénarisation pédagogique.

Par des exercices pratiques et réflexifs, des témoignages expérientiels, des lectures et des jeux-questionnaires, les enseignants complètent à leur rythme ces modules, indépendants les uns des autres. Une durée maximale de trois heures est prévue pour réaliser chacun des modules, et une attestation est remise à la fin de l’exercice.

Enseigner à l’université a été développé par le Groupe d’intervention et d’innovation pédagogique (GRIIP) du réseau de l’Université du Québec, en collaboration avec le Service de soutien académique, le Service de l’audiovisuel, les Services informatiques, le Centre de formation en soutien à l’académique, le Carrefour technopédagogique et le Service des bibliothèques. Un événement soulignant son lancement a eu lieu le 13 décembre dernier à l’UQAM, en présence de la vice-rectrice aux Systèmes d’information et rectrice désignée de l’Université, Magda Fusaro, du vice-recteur à la Vie académique, René Côté et de la vice-doyenne aux études de l’ESG UQAM, Lisa Baillargeon. L’UQAR, l’UQTR, l’UQAC, l’UQO, l’UQAT, l’ÉTS et la TÉLUQ ont également collaboré à la mise en œuvre du projet, réalisé grâce à une subvention du Fonds de développement académique du réseau (FODAR) de l’Université du Québec.

Obstacle à la formation

En 2013, le GRIIP a confié à un sous-comité le mandat d’examiner les pratiques et les ressources disponibles en ce qui concerne la formation et l’accompagnement des nouveaux enseignants. Un sondage réalisé auprès d’une quarantaine d’enseignants ainsi que des entrevues auprès de conseillers pédagogiques ont démontré que le plus grand obstacle à la formation en pédagogie universitaire était le manque de temps, surtout en ce qui concerne les activités présentielles. «Les chargés de cours, par exemple, passent peu de temps sur le campus, puisqu’ils doivent conjuguer vie professionnelle et tâche d’enseignement, souligne Hélène Meunier, conseillère pédagogique au Service de soutien académique. Le besoin d’obtenir une formation de façon autonome était partagé par de nombreux répondants.»

Plus de 200 enseignants universitaires se sont déjà inscrits à l’autoformation en ligne depuis le 1er décembre. Il faut préciser qu’Enseigner à l’université n’est pas réservé aux membres du réseau de l’Université du Québec. «Des enseignants provenant d’une dizaine d’établissements européens, en France, en Suisse et en Belgique, ont manifesté un intérêt envers la plateforme», mentionne Marina Caplain, chargée de projets technopédagogiques au Service de l’audiovisuel. 

À moyen terme, le GRIIP souhaite lancer deux autres modules qui porteront sur l’éducation inclusive et l’encadrement aux cycles supérieurs.