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Des réfugiés syriens à l’UQAM

Des membres de la communauté universitaire souhaitent participer aux efforts d’accueil.

26 janvier 2016 à 16 h 01

Mis à jour le 27 janvier 2016 à 8 h 01

Photo: Nathalie St-Pierre

À la suite de son élection l’automne dernier, le nouveau gouvernement fédéral s’est engagé à accueillir environ 25 000 réfugiés syriens d’ici la fin du mois de février 2016. Dans un premier temps, leurs besoins de base – logement, alimentation, sécurité –  seront assurés par diverses organisations. Les besoins de formation universitaire, qui sont aussi associés à un processus d’intégration réussie, seront probablement plus longs à combler.  

L’UQAM a l’intention, pour sa part, de contribuer aux efforts d’accueil et d’intégration des réfugiés syriens. «Le nombre de réfugiés que l’Université pourrait accueillir à compter de l’automne 2016 est encore incertain, souligne Antoine Goutier, adjoint au vice-recteur à la Vie académique René Côté. Le flot de réfugiés devrait se stabiliser en février et mars. Les démarches à suivre pour ceux qui aspirent à une formation universitaire seront examinées au cours des mois suivants.»

La direction de l’UQAM a mis sur pied une structure de coordination des initiatives pour l’accueil des réfugiés syriens afin d’en faciliter leur réalisation. Une adresse courriel – accueilrefugiessyriens@uqam.ca – a été créée afin de recueillir les initiatives de la communauté universitaire. Toute proposition émanant d’une faculté ou d’un service peut être communiquée à cette adresse.

Des gestes concrets

L’École de langues a déjà fait savoir qu’elle souhaitait fournir gratuitement des tests de classement en français et créer un cours de francisation adapté aux besoins des réfugiés, lequel ouvrira la porte à des cours plus avancés.

L’École des sciences de la gestion s’engage à accueillir 10 réfugiés syriens afin qu’ils puissent poursuivre leurs études universitaires en gestion. Elle offrira des bourses d’exonération des frais de scolarité. De plus, les réfugiés pourront compter sur le soutien d’un professeur qui agira auprès d’eux à titre de mentor. La parité hommes-femmes sera établie pour l’attribution des bourses d’études et une attention spéciale sera accordée aux étudiants réfugiés en situation de handicap.

Sophie Laberge, conseillère en relations de presse au Bureau de la vice-rectrice à la Recherche et à la création, a créé, avec son conjoint André Faleiros, une bourse destinée aux étudiants réfugiés forcés de quitter leur pays pour des raisons politiques. D’une valeur de 1 000 dollars, celle-ci sera octroyée annuellement, à compter de janvier 2016, à un étudiant inscrit à temps complet dans un programme de baccalauréat de l’UQAM.

Reconnaître les acquis académiques

Sensible au fait que des réfugiés peuvent ne pas avoir de preuve d’études en raison de leur situation, l’UQAM, sous la responsabilité de son vice-rectorat à la Vie académique, mettra en place un processus exceptionnel de vérification de l’admissibilité et de reconnaissance des acquis académiques pour ceux qui veulent se prévaloir d’un parcours scolaire déjà accompli à l’étranger. «L’Université travaillera au cas par cas, en s’inspirant notamment de son expérience avec les étudiants haïtiens qui avaient trouvé refuge au Québec après le séisme survenu dans leur pays en 2010, explique Antoine Goutier. L’expérience acquise par les réfugiés sera considérée et des mesures d’accompagnement individualisé pourraient être envisagées.»