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Le recteur présente un bilan et des perspectives d’avenir

Robert Proulx a rencontré des représentants des médias pour discuter des orientations de l’UQAM et de ses préoccupations.

11 décembre 2014 à 17 h 12

Mis à jour le 12 décembre 2014 à 8 h 12

Robert Proulx.Photo: Nathalie St-Pierre

Le recteur Robert Proulx a rencontré, le 11 décembre, des représentants des médias pour leur exposer les orientations du Plan stratégique 2015-2020 de l’UQAM et pour leur faire part de ses vives préoccupations face à la vague de compressions qui met à mal les universités québécoises.

Plan stratégique

Le recteur a d’abord rappelé que le Plan stratégique 2015-2020, qui s’élabore dans un contexte marqué par plusieurs incertitudes, sera le reflet des discussions avec tous les groupes concernés: étudiants, professeurs, maîtres de langue, chargés de cours, employés, cadres, diplômés et partenaires. Ce plan sera adopté au printemps prochain et ciblera les grandes orientations de développement de l’UQAM, a-t-il précisé.

Parmi les avenues soumises à la consultation de la communauté universitaire figurent  l’importance de briser les silos en favorisant une plus grande interdisciplinarité et intersectorialité, l’adaptation aux nouvelles réalités étudiantes, technologiques et internationales et le renforcement de l’ancrage de l’UQAM dans son quartier, la métropole et la société.

«Ce plan, issu d’une vaste consultation interne menée pendant près d’un an, vise à guider nos choix académiques, à éclairer notre prise de décision et à stimuler des initiatives qui répondent aux aspirations de la communauté uqamienne, a indiqué Robert Proulx. Il constitue une occasion de resserrer les rangs autour d’objectifs communs et de faire émerger une vision d’avenir éclairée et rassembleuse pour l’UQAM.»

Situation financière difficile

Par ailleurs, le recteur a exprimé sa vive inquiétude devant les coupes à répétition auxquelles doivent faire face les universités depuis 2012-2013. À l’UQAM, les compressions budgétaires et le manque à gagner représentent pas moins de 27 millions de dollars depuis trois ans.

En 2014-2015, des coupes de 3,7 millions de dollars ont dû être absorbées alors que plus de la moitié de l’année financière était déjà écoulée. L’UQAM avait élaboré son budget avec la plus grande prudence, mais il lui a fallu, pour absorber ces compressions, puiser principalement dans des réserves destinées à des projets de développement.

En 2015-2016, alors que le gouvernement laisse entrevoir des compressions encore plus substantielles, l’UQAM ne pourra plus compter sur ces réserves. «La situation est donc sérieuse, a souligné Robert Proulx. À partir des éléments déjà connus, l’exercice pour parvenir à équilibrer le budget en 2015-2016 sera extrêmement exigeant. Cela sera encore plus périlleux si d’autres compressions gouvernementales venaient s’ajouter au cours des prochains mois.»

Projet de loi 15

Le recteur a profité de l’occasion pour réitérer sa satisfaction relativement au retrait des établissements du réseau de l’Université du Québec (UQ) de l’application du projet de loi 15, Loi sur la gestion et le contrôle des effectifs des ministères, des organismes et des réseaux du secteur public ainsi que des sociétés d’État. Il a indiqué qu’il poursuivra ses démarches en ce qui concerne la demande de retrait de l’UQAM du périmètre comptable du gouvernement et la révision de la politique de financement des universités. «Nous souhaitons une nouvelle formule de financement fondée sur les paramètres constitutifs des universités, à savoir les activités d’enseignement, de recherche et de création et de services aux collectivités qui sont au cœur de sa mission de production, de conservation et de diffusion des savoirs. À cet égard, nous attendons avec impatience le rapport final du Chantier sur la politique de financement des universités», a-t-il conclu.