Le recteur de l’UQAM et le directeur d’Espace pour la vie présenteront un projet conjoint d’exposition agriculturelle dans le cadre de l’événement Je vois Montréal, qui se tiendra le 17 novembre prochain à la Place des Arts. Organisé par je vois mtl – un mouvement citoyen lancé par BMO Groupe financier en collaboration avec la Chambre de commerce du Montréal métropolitain –, cet événement sera ouvert au public et réunira environ 1000 participants. Ceux-ci discuteront de quelque 200 projets d’actions structurantes, portés par des leaders de divers milieux (social, économique, culturel, universitaire), afin de contribuer à la relance de la métropole. Inscrits dans quatre grands chantiers – «Identité et aspiration», «Talents et compétences», «Entreprises» et «Cadre de vie» –, les projets peuvent être consultés sur la plateforme jevoismtl.
Conçue à l’origine par Monique Régimbald-Zeiber, professeure associée à l’École des arts visuels et médiatiques, et par Luc-Alain Giraldeau, doyen de la Faculté des sciences, l’idée d’exposition agriculturelle est le fruit d’un partenariat entre l’UQAM et Espace pour la vie, le plus important complexe muséal en sciences de la nature au Canada, qui réunit le Biodôme, l’Insectarium, le Jardin botanique de Montréal et le Planétarium Rio Tinto Alcan. Le projet a reçu l’appui du scientifique en chef du Québec, Rémi Quirion, et du président de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Marcel Groleau.
Repenser le lien entre ville et campagne
Alors que le fossé se creuse entre ville et campagne, il importe de soutenir les échanges entre Montréal et le monde rural en créant des passerelles entre l’une et l’autre et en développant des actions pour favoriser une meilleure connaissance réciproque des réalités métropolitaines et rurales. C’est l’objectif visé par le projet d’exposition agriculturelle, qui traitera de la relation entre ville et campagne sous l’angle de l’agriculture et de l’alimentation. Il prendra la forme d’une exposition scientifique et culturelle, dont la thématique sera renouvelée chaque année, à laquelle pourront s’ajouter des volets complémentaires tels un programme de conférences et des projections numériques.
Le recteur de l’UQAM, Robert Proulx, se réjouit de ce projet et du partenariat avec Espace pour la vie. Il croit que les universités doivent unir leurs efforts avec d’autres acteurs sociaux, économiques, culturels et scientifiques pour ainsi apporter une contribution déterminante à l’essor de Montréal. «L’ancrage dans la collectivité, l’engagement à l’égard d’enjeux collectifs ainsi que les projets collaboratifs et le transfert des connaissances avec et dans les milieux font partie de la mission sociale de l’université», affirme le recteur.
«Il s’agit d’un projet novateur qui nous aide à repenser le lien entre l’humain et la nature. Il réunit autour d’une même finalité des acteurs d’horizons divers – chercheurs universitaires, agriculteurs, producteurs agricoles et artistes, notamment –, tous engagés dans la mise en valeur, au cœur même de la ville, des enjeux d’avenir associés à l’agriculture et à l’alimentation», observe Charles-Mathieu Brunelle, directeur d’Espace pour la vie.
Donner un nouvel élan
Le projet d’exposition vise à rapprocher Montréal et les régions en prenant appui sur leurs expertises respectives, contribuant ainsi à consolider le lien social et à donner un nouvel élan à la métropole, lequel agira à son tour sur celui des régions.
Un projet pilote sera mis en place au printemps 2016, avant le plein déploiement prévu en 2017 pour les célébrations du 375e anniversaire de Montréal. L’action sera d’abord réalisée à l’échelle locale, sur le territoire d’Espace pour la vie. Dans une phase ultérieure, l’UQAM et ses partenaires envisagent la possibilité de concevoir des unités mobiles de l’exposition annuelle, de manière à en faire profiter la population à l’extérieur de la métropole.
Les autres universités montréalaises et celles du réseau de l’Université du Québec seront invitées à participer activement au projet et un appel à le soutenir sera lancé auprès de partenaires privés, notamment dans les secteurs de l’alimentation, des coopératives, de la restauration et du tourisme.
L’UQAM associée à d’autres projets
Pour assurer la relance de Montréal, deux défis de taille devront être relevés: contrer le décrochage scolaire en augmentant le taux de diplomation d’ici 2020 et assurer une main-d’œuvre qualifiée en incitant les jeunes à poursuivre des études. Voués à la persévérance et à la réussite scolaire, les organismes Fusion Jeunesse et Réseau réussite Montréal proposent le projet «Adoptez une école», auquel sont associés les universités montréalaises, l’UQAM y compris, et d’autres partenaires. Ainsi, l’UQAM et sa Faculté des sciences de l’éducation ont convenu avec la Commission scolaire de Montréal et la direction de l’École Champlain d’adopter cette école primaire, située dans le quartier défavorisé Centre-sud de Montréal. De 2015 à 2017, les intervenants scolaires, en collaboration avec des chercheurs de l’Université, mettront en place des mesures pour que les enfants développent leurs compétences en lecture, en écriture et en mathématiques, ainsi que leurs habiletés sociales. Les expertises d’autres facultés de l’UQAM seront aussi mises à profit: camps de jour scientifiques, animation artistique, éducation à la sexualité, etc.
L’Université participe aussi au «Projet d’accueil culturel des étudiants internationaux» piloté par La Vitrine culturelle de Montréal. L’objectif est de créer un fonds spécial dédié à l’intégration culturelle des étudiants étrangers. Ces derniers se verront offrir un crédit culturel échangeable contre toutes les activités artistiques de Montréal. Ils seront aussi invités à participer à une série d’activités combinant le réseautage et la découverte d’une discipline artistique particulière. Les intérêts générés par le fonds seront redistribués au profit de la création de bourses destinées aux artistes issus de la diversité culturelle.
L’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM figure parmi les leaders du projet «AU/LAB», qui vise la mise en place d’un centre de cocréation et d’innovation ouverte permettant la collaboration entre les citoyens, les chercheurs, les étudiants, les décideurs et de futurs entrepreneurs sur le thème de l’agriculture urbaine et l’alimentation.
L’Université est aussi l’un des leaders du projet de «Carte étudiante universitaire universelle de Montréal». Celui-ci vise à accentuer le sentiment d’appartenance des étudiants à une communauté et à accroître la visibilité de cette communauté dans la métropole. Comment ? Grâce notamment à un logo facilement reconnaissable. Tant le logo que le design de la carte seront élaborés à la suite d’un concours auprès de la communauté étudiante.
Le projet intitulé «Activer le Laboratoire numérique urbain du Quartier des spectacles» réunit plusieurs partenaires, dont l’UQAM. Composé d’un réseau de fibres optiques, le Laboratoire se déploiera sur tout le territoire du Quartier des spectacles afin de relier les espaces publics, les sites de vidéoprojection et les différents équipements spécialisés. Par cette action, le Partenariat du Quartier des spectacles veut contribuer à faire de Montréal l’un des grands foyers de la créativité numérique à travers le monde.
L’UQAM est impliquée dans plusieurs autres projets qui ont été déposés dans le cadre de l’Événement Je vois Montréal. On trouve une sélection des actions auxquelles l’Université est associée dans le document intitulé «Je vois mtl».