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Valoriser le respect d’autrui

Une campagne institutionnelle vise à promouvoir le respect sur le campus de l’UQAM.

Par Jean-François Ducharme

3 novembre 2014 à 13 h 11

Mis à jour le 4 novembre 2014 à 10 h 11

Des propos sexistes ou racistes dans une salle de classe, des échanges musclés à un comptoir de service et de l’intimidation dans des groupes de discussion comptent parmi les exemples d’agressions verbales ou écrites qui ont été rapportés au Bureau d’intervention et de prévention en matière de harcèlement, au Service de la prévention et de la sécurité, au Bureau de l’ombudsman et au bureau de Diane Demers, vice-rectrice aux Études et à la vie étudiante.

«Le nombre de témoignages concernant des comportements irrespectueux a augmenté au cours des quatre dernières années, affirme Diane Demers. La quantité de plaintes n’est pas nécessairement alarmante, mais le fait que des gens se donnent la peine de signaler ces comportements me préoccupe.»

Favoriser de meilleures relations

 

Devant ces faits, la vice-rectrice souhaite rappeler à la communauté uqamienne l’importance d’agir dans le respect mutuel. C’est pourquoi elle a demandé au Service des communications de mettre au point une campagne de promotion du respect sur le campus afin de favoriser de meilleures relations entre les personnes. Cette campagne, ayant pour thème principal «Échanger dans le respect d’autrui», propose quatre messages qui insistent sur l’importance d’éviter les gestes inacceptables, les courriels inadéquats, les commentaires dévalorisants et les remarques injustes. D’autres messages pourraient s’ajouter lors des prochains trimestres.

Les messages de cette campagne se veulent positifs et non coercitifs. «Ce n’est pas dans les habitudes de l’UQAM de mettre l’accent sur les lacunes et les déficiences, ou encore de faire la leçon. On incite les gens à agir de façon respectueuse dans leur propre intérêt, pour améliorer leur qualité de vie», souligne Diane Demers.

Pour un climat d’études et de travail sain

Tous les membres de la communauté universitaire – étudiants, professeurs, chargés de cours, maîtres de langue, employés et cadres – sont concernés. «Certains étudiants ont témoigné d’un mauvais traitement de la part d’un enseignant ou d’un employé, note la vice-rectrice. Par ailleurs, des enseignants – en majorité des jeunes – nous indiquent que les comportements de certains étudiants frôlent l’agression verbale.» Ces gestes ou attitudes, qu’ils soient spontanés ou planifiés, n’aident en rien à établir un climat d’études ou de travail sain, observe Diane Demers. «Dans une salle de classe, tout le groupe-cours est affecté par une situation tendue. À un comptoir de service, le manque de patience des uns et des autres peut entraîner une escalade. En bout de ligne, tout le monde est insatisfait.»

La campagne en faveur du respect revêt différentes formes. Des affiches sont visibles dans des lieux ciblés et un microsite web, qui présente les quatre messages de la campagne, rappelle les outils et ressources offerts aux membres de la communauté: la Charte des droits et responsabilités des étudiants, le Bureau d’intervention et de prévention en matière de harcèlement, le Bureau de l’ombudsman et le Service de la prévention et de la sécurité. Une capsule vidéo présente des opinions d’étudiants sous la forme d’un vox pop ainsi que celles d’une enseignante, Dalia Gesualdi-Fecteau, professeure au Département des sciences juridiques, et d’un employé, Olivier Le Vasseur, commis au Registrariat.

«Cette campagne prend appui sur celle menée en 2006, à la suite de l’adoption de la Politique contre le harcèlement psychologique, qui avait privilégié un ton constructif et non moralisateur, rappelle Marc Turgeon, vice-recteur à la Vie universitaire. Nous espérons que la nouvelle campagne de promotion du respect suscitera l’adhésion et contribuera à entretenir un climat accueillant et stimulant au sein de notre université.»