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Une œuvre de Camille Courier à la Pitié-Salpêtrière de Paris

La diplômée a cocréé l’installation Insoumissions, dédiée à la mémoire des lieux d’enfermement asilaire.

23 juin 2025 à 10 h 40

Insoumissions, une installation multimédia de la diplômée Camille Courier (Ph.D. études et pratiques des arts, 2022), cocréée avec l’anthropologue et artiste visuelle Francine Saillant,  est présentée dans le cadre de l’exposition collective Vulnérables, à la grande chapelle Saint-Louis de l’hôpital Pitié-Salpêtrière de Paris.  Cette exposition, qui s’inscrit au croisement de la médecine, de l’histoire de l’art et de la création contemporaine, propose un dialogue entre l’architecture historique de la chapelle, un écrin majestueux du 17e siècle, et des œuvres qui, à travers la peinture, la photographie, la vidéo, la sculpture et des installations interactives, interrogent les représentations de la folie, de la maladie, du soin et des stigmates associés à ces conditions.

L’histoire de l’hôpital Pitié-Salpêtrière est intimement liée à celle des femmes internées et mises à l’écart de la société jusqu’au 20e siècle. Aujourd’hui encore, l’hôpital accueille la fragilité humaine sous toutes ses formes.

Insoumissions comprend des dessins d’architecture dédiés à la mémoire des lieux d’enfermement, en particulier de la psychiatrie asilaire, et à leur impact sur les personnes qui les ont habités, ainsi que des portraits de personnes ayant séjourné dans des hôpitaux psychiatriques du 19e siècle aux années 1950, à la Salpêtrière et ailleurs dans le monde, incluant le Québec. Le public est confronté aux regards et aux émotions de ces personnes qui vivaient dans un extrême dénuement. L’installation instaure un dialogue entre la science et l’art, entre la vérité de l’archive et la réinvention de destins tragiques.


Camille Courier

Après avoir fait des études de dessin et de peinture à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, Camille Courier a réalisé plusieurs projets d’arts visuels et médiatiques, notamment pour le théâtre et la danse. Ses environnements en dessin grand format ont reçu plusieurs prix et ont été exposés en Europe, au Moyen-Orient et au Canada. Chargée de cours à l’École des arts visuels et médiatiques (2018 à 2024) et, jusqu’à tout récemment, à l’École supérieure de théâtre (2016 à 2025), elle occupe aujourd’hui la même fonction à l’Université Laval.

Camille Courier a aussi été membre de la Chaire de recherche du Canada Médiane en arts, écotechnologies de pratique et changements climatiques, créée par la professeure Gisèle Trudel (École des arts visuels et médiatiques), du groupe de recherche Pratiques inter-artistiques et scènes contemporaines, dirigé par la professeure Marie-Christine Lesage (École supérieure de théâtre), et du réseau de recherche-création en arts, cultures et technologies Hexagram.

La diplômée n’en est pas à sa première collaboration avec Francine Saillant. Elles ont déjà créé en duo à l’occasion de plusieurs expositions.

L’exposition est présentée du 24 juin au 21 septembre 2025. Pour avoir un aperçu du travail de Camille Courier, on visite son site web.