Le diplômé de la maîtrise en arts visuels et médiatiques Stanley Wany ainsi que le diplômé de la maîtrise en beaux-arts de l’Université Concordia Pedro Barbáchano reçoivent la prestigieuse bourse Claudine et Stephen Bronfman en art contemporain 2025. Cette année, le montant de la bourse a été bonifié, passant de 60 000 $ à 88 000 $ pour chacun des artistes. De plus, l’UQAM et l’Université Concordia s’engagent à offrir aux deux récipiendaires des contrats d’enseignement d’une valeur de 12 500 $.
Octroyée depuis 2010, la bourse Claudine et Stephen Bronfman en art contemporain offre aux récipiendaires la reconnaissance et le soutien indispensables au perfectionnement de leurs œuvres et à l’avancement de leurs recherches créatrices, à un moment important de leurs parcours, alors que ces artistes passent de la sphère universitaire au milieu professionnel. D’une durée de deux ans, la bourse est remise chaque année à deux personnes finissantes ou diplômées d’une maîtrise ou d’un doctorat en arts visuels et médiatiques de la Faculté des arts de l’UQAM et de la Faculté des beaux-arts de l’Université Concordia.
«Je me réjouis que nos universités avec la Fondation de la famille Claudine et Stephen Bronfman aient renouvelé – et surtout bonifié – l’aide aux artistes, déclare la doyenne de la Faculté des arts, Joanne Lalonde. C’est un enrichissement dans tous les sens du mot puisque cette bourse, en plus d’accorder un soutien financier amélioré, ouvre à un monde d’expériences exceptionnelles qui agissent comme des tremplins inestimables pour la carrière des lauréats.»
Un parcours multidisciplinaire
Artiste multidisciplinaire, Stanley Wany revisite les archives coloniales et historiques dans le but de valoriser l’histoire de ses ancêtres afrodescendants. Il a d’abord été éditeur et créateur de romans graphiques expérimentaux afin d’explorer la non-linéarité de la narration et de l’inconscient. Après une résidence en Finlande, il fait le saut en arts visuels, poursuivant sa recherche en incorporant l’historicité des narratifs présents dans la culture populaire. Par le dessin, la peinture, l’installation et les romans graphiques expérimentaux, il approfondit ses réflexions sur la culture populaire et les mythes, en relation avec l’expérience des personnes afrodescendantes dans la société occidentale. En expérimentant avec des médiums connotés comme le café, la mélasse, l’indigo et le coton, il incarne le concept de «créolisation» développé par l’écrivain Édouard Glissant. Stanley Wany a complété récemment une résidence de recherche-création à l’International Studio and Curatorial Program à Brooklyn. En 2025, en partenariat avec le Groupe de recherche et de réflexion CIÉCO, il participe à une résidence de recherche sur la muséologie décoloniale au Musée Redpath.
Stanley Wany a présenté des expositions solos, notamment à la Galerie de l’UQAM, à la galerie Ellephant, au Plug In Contemporary Art Institute, à la Galerie d’art d’Ottawa et à la Perc Tucker Regional Gallery (Australie). Il a aussi participé à des expositions de groupe à la Parsons School of Design (New York), à la galerie Art Mûr et au festival North by Northwest.
«Mon travail vise à proposer des récits alternatifs face aux discours dominants, en explorant les savoirs africains, les communautés afro-diasporiques, les archives et mon histoire familiale, explique Stanley Wany. Je tiens à exprimer ma gratitude envers la Fondation de la famille Claudine et Stephen Bronfman pour son généreux soutien financier. Cette aide me permettra d’approfondir et d’élargir mon champ de recherche et de produire de nouvelles œuvres plus étoffées. Je remercie également la Faculté des arts de l’UQAM pour son appui tout au long de mon parcours.»
Des œuvres de Stanley Wany seront présentées à la Foire d’art contemporain Plural (kiosque de la Galerie Ellephant), qui aura lieu du 11 au 13 avril prochains au Grand Quai du Port de Montréal.
On peut voir un aperçu du travail de l’artiste en visitant son site Instagram.