Après la refonte du baccalauréat en enseignement secondaire, qui permettra aux futures enseignantes et futurs enseignants de passer la totalité de la dernière année en milieu scolaire, voilà que la maîtrise en enseignement au secondaire propose elle aussi un cheminement plus court. «Nous répondons à la demande du ministère de l’Éducation, qui souhaitait que les universités écourtent les formations afin de contribuer à réduire la pénurie dans les écoles», souligne la professeure du Département de didactique des langues Marie-Christine Beaudry.
Menant au brevet d’enseignement, la maîtrise s’adresse aux bachelières et bacheliers dans une discipline en lien avec l’enseignement du français (en études littéraires ou en linguistique, par exemple), des mathématiques, de la science et technologie, de l’univers social ou de la culture et citoyenneté québécoise. «La plupart des personnes inscrites au programme, dont la moyenne d’âge est de 41 ans, travaillent déjà dans les écoles sans être légalement qualifiées, explique la professeure. Nous avons aussi une minorité d’étudiantes et d’étudiants qui viennent de terminer leur baccalauréat et qui souhaitent se diriger vers l’enseignement sans refaire un autre bac.»
Conserver la qualité de la formation
La maîtrise passe de 60 à 45 crédits. Pour arriver à ses fins, la direction du programme a fusionné les contenus de certains cours et allégé d’autres activités. «L’équipe qui a repensé le programme est très fière d’avoir réduit le temps passé à l’université tout en conservant la qualité de la formation», se réjouit Marie-Christine Beaudry.
Deux profils sont proposés: le profil à temps partiel, privilégié par les personnes en exercice, peut être complété en trois ans, alors qu’il nécessitait de quatre à cinq ans dans l’ancienne mouture. Un nouveau profil à temps plein, créé principalement pour les personnes qui n’enseignent pas déjà, est étalé sur deux ans.
Le programme compte 14 cours. Un tronc commun de sept cours abordera, entre autres, la gestion de classe, l’inclusion des élèves en difficulté, les modèles d’enseignement et l’évaluation des apprentissages. La création du cours Communauté d’apprentissage professionnel en enseignement au secondaire est l’un des aspects novateurs de la refonte. Ce cours vise à favoriser l’insertion professionnelle en offrant un accompagnement personnalisé dans des champs d’expertise tels que la gestion de classe, la didactique, l’évaluation des apprentissages et la diversité culturelle en contexte scolaire. «Axé sur la pratique des étudiantes et étudiants et sur les problèmes vécus en classe, cet accompagnement personnalisé favorisera l’insertion professionnelle et la persévérance en milieu scolaire», estime la professeure.
Cinq cours disciplinaires seront offerts dans chaque concentration (français, mathématiques, science et technologie, univers social et culture et citoyenneté québécoise). La formation se termine par deux stages ou deux pratiques supervisées en milieu d’enseignement d’une durée totale de 500 heures.
Il est possible de faire une demande d’admission avant le 1er juin.