La doctorante en psychologie Hélène Demers figure parmi les trois personnes lauréates du mois de février 2025 du concours Relève étoile du Fonds de recherche du Québec (FRQ). Ce concours fait la promotion des carrières en recherche et vise à reconnaître l’excellence des travaux réalisés par les étudiantes et étudiants de niveau universitaire, et ce, dans toutes les disciplines des trois secteurs couverts par le FRQ: Nature et technologies, Société et culture et Santé.
Hélène Demers a obtenu le prix Paul-Gérin-Lajoie, assorti d’une bourse de 1 500 dollars, pour l’article intitulé «Relationship with parents in adolescence and social media addiction in adulthood: Longitudinal links and mediation analyses», publié dans Canadian Journal of Behavioural Science. La doctorante est la première autrice de l’article, cosigné avec Charles-Étienne White-Gosselin et François Poulin, chargé de cours et professeur au Département de psychologie.
Cette étude longitudinale de 15 ans, menée auprès de 322 personnes participantes, explore le rôle des relations parentales à l’adolescence dans le développement de la dépendance aux médias sociaux à l’âge adulte. Les résultats révèlent qu’une faible surveillance parentale et un niveau élevé de conflit avec les parents à l’adolescence (vers l’âge de 15 ans) peuvent déclencher une séquence favorisant la dépendance aux médias sociaux à l’âge adulte (vers l’âge de 30 ans).
L’article démontre que l’utilisation des sites de clavardage à l’adolescence et l’implication dans les médias sociaux à l’âge de 25 ans agissent comme des médiateurs clés dans cette trajectoire. Les déclarations des adolescentes et adolescents concernant la surveillance parentale à 15 ans sont des indicateurs de leur dépendance future aux médias sociaux. Par ailleurs, bien que le niveau de conflit à l’adolescence soit également un facteur prédictif, l’étude n’a pas observé d’effet de médiation en série pour ce dernier.
Ces résultats mettent en lumière le rôle préventif que les parents peuvent jouer dès l’adolescence pour contrer le risque de dépendance aux médias sociaux à l’âge adulte. Toutefois, l’étude souligne la nécessité de poursuivre les recherches longitudinales pour mieux saisir la complexité de ce phénomène en pleine évolution.