La Faculté des sciences humaines a souligné, le 20 novembre dernier, l’excellence des réalisations de ses membres à l’occasion de la célébration annuelle Les sciences humaines en tête et en fête, qui en est à sa 13e édition. Au cours de cette soirée festive, qui a réuni plus de 100 personnes, 11 professeures et professeurs, personnes chargées de cours et employées ainsi qu’un diplômé ont été honorés pour leurs contributions à la mission de leur département, de la Faculté et de l’Université.
«Cette soirée est un vibrant rappel de l’importance des sciences humaines dans notre société, un ensemble de disciplines qui contribuent à questionner le monde, à le penser autrement mais aussi à le rendre plus juste et mieux habitable», souligne la doyenne de la Faculté, Lucie Dumais.
Professeur émérite 2024
La Faculté a rendu hommage au professeur associé du Département de sociologie Pierre Doray, auquel l’UQAM a attribué le titre de professeur émérite l’été dernier. Membre du Centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie (CIRST), qu’il a dirigé de 2005 à 2008, Pierre Doray effectue des recherches sur l’accès à l’enseignement postsecondaire, le développement de la main-d’œuvre et de la formation continue, l’éducation des adultes, les politiques de persévérance et de lutte contre le décrochage ainsi que les politiques éducatives en formation professionnelle et dans l’enseignement supérieur. Ses travaux ont permis, notamment, de lever le voile sur la reproduction des inégalités dans le système scolaire et d’attirer l’attention sur le rôle de l’éducation des adultes dans le développement social et économique du Québec. Cofondateur de l’Observatoire de la réussite de l’enseignement supérieur et membre du Conseil supérieur de l’éducation du Québec, de 2008 à 2015, le professeur préside le conseil d’administration de l’Institut de coopération pour l’éducation des adultes. Il a notamment remporté le Prix d’excellence en recherche (volet carrière) de la Faculté des sciences humaines en 2019.
Prix d’excellence en enseignement – Carrière
Depuis 2013, la professeure du Département de sociologie Myriame Martineau enseigne plusieurs cours portant sur l’action culturelle, le féminisme, la culture, le racisme, les arts performatifs et le discours. Elle a créé un cours unique au Québec et au Canada, «Voix, Parole(s), Oralité: Labo-atelier sur le conte», pour valoriser la prise de parole en public des personnes étudiantes. Elle-même conteuse et écrivaine sous le nom d’artiste Myriame El Yamani, la professeure utilise une pédagogie expériencielle liée à sa pratique créative. En recherche, elle s’intéresse à l’oralité et au monde du conte au Québec ainsi qu’aux rapports sociaux de sexe, ethniques et raciaux, selon une perspective féministe. Socialement engagée, elle est, notamment, co-coordonnatrice du Comité de lutte contre le racisme au sein du SPUQ, membre du Réseau québécois en études féministes (RéQEF), du Laboratoire d’art et de recherche décoloniaux (LaBARD), de l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF), de l’Association internationale pour la recherche interculturelle (ARIC) et de Diversité artistique Montréal (DAM).
Prix d’excellence en enseignement – Relève
Professeure au Département de sciences des religions depuis 2016, Stéphanie Tremblay entretient une passion pour l’enseignement. Elle a enseigné au secondaire, au collégial et en francisation avant d’être embauchée à l’UQAM. La professeure s’est impliquée dans la formation initiale et continue en Éthique et culture religieuse (ECR) et Culture et citoyenneté québécoise (CCQ). Entre 2017 et 2023, elle a été responsable de la concentration ECR du programme de baccalauréat en enseignement secondaire et a conçu une nouvelle grille de cheminement pour assurer la transition entre celle-ci et la concentration CCQ. Inspirée par la «conception universelle des apprentissages» (Universal Design for Learning), elle tente, dans ses cours, de varier les moyens de transmission et d’évaluation des savoirs, et de favoriser la diversité des formes d’expression en classe.
Prix d’excellence en enseignement – Chargée de cours
Chargée de cours depuis 2013 au Département de linguistique, Marie-Josée Daviau a aussi une formation en éducation. Elle a participé à des projets de recherche-action en milieu scolaire et a rempli des mandats de formatrice en milieu professionnel et de consultante en formation spécialisée. Que ce soit dans les cours d’analyse grammaticale ou de communication orale pour futurs enseignants, de mise à niveau ou de perfectionnement en français écrit, de rédaction ou de révision, son objectif est d’accroître le sentiment de confiance des étudiantes et étudiants quant à l’expression orale et écrite. Selon elle, le fait de mieux les outiller par rapport à la langue est un gage de réussite, tant universitaire que professionnelle. Marie-Josée Daviau favorise une pédagogie centrée sur l’interaction, l’apprentissage par induction et la rétroaction.
Prix d’excellence en recherche – Carrière
Jean-Marc Fontan enseigne au Département de sociologie depuis 1995. Il a largement contribué au développement de la recherche partenariale dans les milieux de l’action communautaire, de l’économie sociale, du développement local et de la philanthropie. Il a mis sur pied différents dispositifs de recherche-action, dont le plus innovant en matière de transfert des connaissances est l’incubateur universitaire Parole d’excluEs. Le professeur a aussi développé une collection d’ouvrages aux Presses de l’Université du Québec, associée aux travaux du Centre de recherche sur les innovation sociales (CRISES), dont il est membre depuis 2001. Avec le Chantier de l’économie sociale, il a codirigé le Consortium de recherche en économie sociale, composé de plus d’une soixantaine de chercheuses et chercheurs, autour de 10 chantiers d’action partenariale. Titulaire, depuis 2014, de la Chaire sur la méthodologie et l’épistémologie de la recherche partenariale, Jean-Marc Fontan est à l’origine du Réseau canadien de recherche partenariale sur la philanthropie (PhiLab), axé sur le rôle de la philanthropie dans les transformations favorisant la justice sociale et environnementale.
Prix d’excellence en recherche – Jeune chercheur (ex æquo)
Spécialiste d’histoire africaine au Département d’histoire depuis 2021, le professeur Chetima Melchisedek a publié plus d’une trentaine de chapitres de livres et d’articles dans des revues internationales. Ses recherches portent sur les rapports entre esclavage, mémoire, citoyenneté, identité et pouvoir politique en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. Afin de documenter ses travaux, il a développé une méthodologie combinant l’utilisation d’archives coloniales, d’histoires orales, d’entretiens, d’enquêtes de terrain, de photographies et de biographies. Chetima Melchisedek a obtenu une quinzaine de bourses, dont la bourse postdoctorale d’excellence du gouvernement suisse pour chercheurs étrangers, la bourse Gordon Henderson de l’Université d’Ottawa, la bourse de recherche Humboldt, la bourse Guggenheim et la bourse Banting. Il a reçu le Prix du meilleur article sur l’Afrique centrale (2016) décerné par l’association américaine Central African Studies, le Young African Scholar Award (2018) et le prix d’excellence en recherche Pius Adesanmi pour sa contribution aux études africaines au Canada et à l’international.
Prix d’excellence en recherche – Jeune chercheur (ex æquo)
Professeur au Département de sexologie depuis 2018, David Lafortune est aussi psychologue clinicien spécialisé dans les dysfonctions sexuelles et directeur du Laboratoire d’étude sur la réalité virtuelle, les outils sexo-technologiques et la santé sexuelle (EROSS). Les activités du laboratoire visent à développer, évaluer et diffuser des outils d’intervention sexologiques basés sur la réalité virtuelle et l’intelligence artificielle. En collaboration avec des partenaires scientifiques et de l’industrie de la sextech à l’échelle nationale et internationale, il cherche à recréer en laboratoire des expériences sexuelles de plus en plus réalistes. Les projets interdisciplinaires et intersectoriels de son laboratoire contribuent à l’avancement des connaissances en santé sexuelle, tout en générant des innovations technologiques et méthodologiques pour enrichir les interventions sexologiques. Le professeur est membre, notamment, d’un regroupement stratégique du Fonds de recherche du Québec (secteur Société et culture), de l’Institut Santé et société et du Réseau de recherche sur le numérique de l’UQAM.
Prix d’excellence en recherche – Chargé de cours
Chargé de cours au Département de géographie depuis 2016, Gabriel Magnan (Ph.D. sciences de l’environnement, 2013), est aussi agent de recherche au laboratoire C-PALEO du centre interuniversitaire Geotop, lequel s’intéresse aux milieux humides des régions tempérées, boréales, subarctiques et arctiques de l’Amérique du Nord. Gabriel Magnan cherche à comprendre les mécanismes de séquestration du carbone dans les milieux humides ainsi que les impacts des changements climatiques et des perturbations humaines sur la dynamique des écosystèmes nordiques. Il a fait partie d’une équipe de recherche ayant montré, pour la première fois, que les écosystèmes tourbeux emmagasinent plus de carbone que les arbres. Les résultats de cette étude, parue en 2021 dans Scientific Reports, ont été retenus parmi les 10 découvertes de l’année du magazine Québec Science. Gabriel Magnan a piloté l’élaboration du premier Guide d’inventaire pour l’estimation des stocks de carbone dans les milieux humides du Québec, publié en 2024 par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP).
Prix Atlas – Certificat de mérite
Christian Melançon est l’un des fondateurs d’un centre multi-ressources pour la famille en Montérégie, où il a œuvré comme psychologue et médiateur familial durant plus d’une quinzaine d’années, avant de travailler comme psychologue aux Services à la vie étudiante de l’UQAM pendant 10 ans. Depuis 2022, il est coordonnateur au Centre de services psychologiques (CSP), où les étudiantes et étudiants au doctorat en psychologie (profil clinique) effectuent leur premier stage. En plus des stagiaires, Christian Melançon coordonne une équipe d’une vingtaine de superviseurs et gère le travail de l’équipe de soutien. Il est aussi impliqué dans le projet de développement et d’agrandissement du CSP ainsi que dans l’informatisation des dossiers clients.
Prix Atlas – Entraide et amabilité
Détentrice d’un baccalauréat et d’une maîtrise en études littéraires, Audrey Beaudoin (M.A. études littéraires, 2019) occupe le poste d’agente de recherche et de planification au décanat de la Faculté des sciences humaines depuis 2023. Elle collabore avec différentes équipes afin d’assurer le développement des programmes d’études de la Faculté. Ses collègues sont unanimes: Audrey Beaudoin se distingue au quotidien par son énergie positive, son esprit d’entraide et son sens des responsabilités. Toutes et tous soulignent les efforts qu’elle consacre à comprendre et à soutenir les divers projets académiques de la Faculté.
Prix Atlas – Initiative et développement
Mourad Djaballah détient un diplôme d’ingénieur en géologie structurale, obtenu en 2001 à l’Université des sciences et de la technologie Houari Boumediene, à Alger. Depuis 2015, il occupe un poste de technicien en cartographie et en géomatique au Département de géographie. Il soutient le personnel enseignant dans le cadre des cours et des laboratoires ainsi que les étudiantes et étudiants dans leurs travaux en cartographie. Il est également coresponsable, depuis 2022, du Laboratoire de techno-pédagogie et de géomatique, dont il a été l’instigateur, avec son collègue Hans Asnong. Seul cartographe de la Faculté, il se démarque par sa rigueur, sa disponibilité et la pertinence des outils qu’il a développés pour soutenir les équipes en laboratoire et sur le terrain.
Prix de la meilleure thèse
Diplômé de l’Université Laval (2016) et de l’Université McGill (2018), Emanuel Guay (Ph.D. sociologie, 2023) a complété son doctorat en sociologie sous la direction du professeur Guillaume Dufour. Dans le cadre de sa recherche doctorale, intitulée «Ethnographie sur l’accès au logement à Parc-Extension en contexte de gentrification: mondes sociaux, sociologie des organisations et recherche engagée», il a collaboré avec deux organismes communautaires: le Comité d’action de Parc-Extension et Brique par Brique. Intéressé par l’accès au logement, l’habitation communautaire et la recherche partenariale et engagée, il est l’auteur d’articles parus dans Journal of Contemporary Ethnography, Recherches qualitatives, Recherches sociographiques, Lien social et Politiques, Interventions économiques et SociologieS. Emanuel Guay est membre de l’OBNL culturel Les petites productions, dans la Petite Italie, et du centre social Nuvola’s Circle sur le Plateau-Mont-Royal, ainsi que conseiller en recherche et développement au Regroupement des organismes du Montréal ethnique pour le logement (ROMEL).