La Société de verdissement du Montréal métropolitain (Soverdi) a récemment dévoilé son plan ARBRE (Agir pour la résilience, la biodiversité et la restauration écologique), qui a pour objectif de planter 300 000 nouveaux arbres dans le Grand Montréal d’ici 2030, afin d’atteindre 30 % de canopée sur le territoire. Lors du lancement, qui avait lieu le 12 novembre dernier, à Longueuil, des membres de la Chaire de recherche sur la forêt urbaine, dont le titulaire est le professeur du Département des sciences biologiques Alain Paquette, ont donné des conférences sur la forêt urbaine. «La Chaire est un peu comme le volet scientifique du plan ARBRE», souligne Alain Paquette, qui ajoute que la Soverdi participe à un projet Alliance CRSNG dirigé par la Chaire.
Le professeur et son équipe ont rappelé l’importance de favoriser la biodiversité en plantant des espèces diversifiées et adaptées à l’écosystème local. «Il faut éviter les monocultures, qui rendent les arbres plus fragiles face aux maladies, comme on a pu le voir récemment avec l’agrile du frêne», souligne le titulaire de la Chaire. La professionnelle de recherche Elyssa Cameron a mentionné les raisons pour lesquelles les arbres matures sont abattus en ville; l’étudiante au doctorat en sciences de l’environnement Sarah Tardif a parlé de la distribution spatiale des pollens des arbres urbains; et sa collègue doctorante Vanessa Poirier a expliqué comment le LiDAR terrestre pouvait servir à inventorier la forêt urbaine.
Selon Alain Paquette, le plan ARBRE aura des effets bénéfiques tant sur l’environnement (en diminuant la pollution et les îlots de chaleur et en améliorant la perméabilité des sols) que sur la santé physique et mentale de la population. «Pour que le plan ARBRE atteigne pleinement son objectif, il sera important que les arbres soient plantés dans des endroits stratégiques», souligne le professeur. La Soverdi assure qu’elle ciblera les zones prioritaires en s’appuyant sur les données démographiques, environnementales et sociales qui mettront en lumière les quartiers les plus vulnérables aux aléas climatiques.