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Mission au Maroc sur l’agriculture urbaine

Éric Duchemin était invité par le scientifique en chef du Québec à participer à un panel sur la sécurité alimentaire.

Par Jean-François Ducharme

13 novembre 2024 à 11 h 40

Mis à jour le 19 novembre 2024 à 16 h 00

Le professeur associé à l’Institut des sciences de l’environnement Éric Duchemin a participé à un panel sur la sécurité alimentaire à Rabat, au Maroc, les 19 et 20 septembre dernier. Le spécialiste de l’agriculture urbaine avait été invité par le scientifique en chef du Québec, Rémi Quirion, pour échanger sur les meilleures pratiques au Québec. Marie-Pierre Cossette, directrice aux grands défis de société des Fonds de recherche du Québec, Jamila El Alami, directrice du Centre national pour la recherche scientifique et technique de Rabat, et Myriam Paquette-Côté, directrice du Bureau du Québec à Rabat, participaient également à ce panel.

Le professeur associé a présenté l’agriculture urbaine comme un outil pour la sécurité alimentaire et moteur de transformation de la ville. «Les réalités québécoises et marocaines sont très différentes en matière d’agriculture urbaine, souligne Éric Duchemin. Nous pratiquons beaucoup le maraîchage sur toit, alors que le Maroc se spécialise dans le développement de parcs où l’on retrouve des plantes aromatiques et des arbres fruitiers comme des citronniers et des orangers. Malgré ces différences, nous avons pu échanger sur les différentes approches, tant en matière d’intervention que de recherche.»

Au cours de la dernière décennie, Éric Duchemin a développé de nombreuses collaborations à l’international. Il a notamment participé à la création de l’École d’été sur l’agriculture urbaine de Bruxelles et d’ateliers sur le sujet à Liège, Lyon, à Marseille et à Rennes. Cette visite à Rabat était une première collaboration en sol africain. Le professeur associé organisera également les quatrièmes Journées internationales francophones de l’agriculture urbaine à Dakar, au Sénégal, en avril 2025. «Les agricultures urbaines sont très vivaces en Afrique, mais sont aussi menacées par une urbanisation rapide, affirme Éric Duchemin. Collaborer avec les collègues africains est d’intérêt majeur pour favoriser les échanges nord-sud et contribuer aux résiliences urbaines.»

Des légumes pour la communauté étudiante

À Montréal, le directeur scientifique et formation du Laboratoire sur l’agriculture urbaine a développé une collaboration avec le Bac alimentaire de la Sphère de services de l’Association étudiante de l’École des sciences de la gestion (AéESG), une banque de dépannage alimentaire réservée aux étudiantes et étudiants de l’UQAM.

«En cette première année, nous livrerons 350 kilos de légumes au Bac alimentaire, notamment de la bette à carde, des tomatillos, du kale, des radis, des aubergines et du bok choy, souligne Éric Duchemin. En plus de faire découvrir de nouveaux aliments à la communauté étudiante, nous souhaitons développer d’autres projets dans les prochaines années pour lutter contre l’insécurité alimentaire et fournir un espace de recherche, de formation et d’intervention en agriculture urbaine.»