La finissante à la maîtrise en arts visuels et médiatiques Lynn Kodeih ainsi que la diplômée de la maîtrise en beaux-arts de l’Université Concordia Kuh Del Rosario reçoivent la prestigieuse bourse Claudine et Stephen Bronfman en art contemporain 2024, d’une valeur de 60 000 dollars chacune. Les lauréates auront également le privilège de présenter leurs œuvres dans un kiosque dédié lors de la foire d’art contemporain Plural 2024, présentée du 12 au 14 avril 2024 à Montréal.
Octroyée depuis 2010, la bourse Claudine et Stephen Bronfman en art contemporain offre aux récipiendaires la reconnaissance et le soutien indispensables au perfectionnement de leurs œuvres et à l’avancement de leurs recherches créatrices, à un moment important de leurs parcours, alors qu’elles passent de la sphère universitaire au milieu professionnel. D’une durée de deux ans, la bourse est remise chaque année à deux personnes finissantes ou diplômées d’une maîtrise ou d’un doctorat en arts visuels et médiatiques de la Faculté des arts de l’UQAM et de la Faculté des beaux-arts de l’Université Concordia.
«Grâce au soutien précieux de Claudine et Stephen Bronfman, Lynn Kodeih a désormais la possibilité d’entamer une carrière artistique professionnelle et est libre d’explorer différents horizons de création, a mentionné la doyenne de la Faculté des arts Joanne Lalonde. Depuis 15 ans, la bourse Bronfman contribue à l’essor d’une relève talentueuse en arts visuels provenant de nos universités»,
Le parcours de Lynn Kodeih
Axée sur l’imbrication entre l’art et le politique, la pratique de Lynn Kodeih est à la croisée de la textualité et de l’autothéorie, de la vidéo et de l’installation. L’artiste-chercheuse libano-canadienne s’intéresse aux notions de frontières dans une posture décoloniale et se préoccupe du territoire dépossédé, colonisé, quitté par le déplacement forcé.
Ses œuvres ont été présentées au Canada et à l’international, notamment à la Galerie de l’UQAM, au Centre SAW d’Ottawa, au Hamar Kunstbanken Performance Festival de Norvège, au Festival international du film de Rotterdam, au Transart Triennial de Berlin et au Centre d’Art de Beyrouth.
«Cette reconnaissance et ce soutien de la bourse Claudine et Stephen Bronfman me permettront de me consacrer à mon travail de recherche et de création, mentionne Lynn Kodeih. Je travaille pour rendre visibles des enjeux de pouvoir et de violences systémiques et je me concentre sur des problématiques urgentes au sein de ma communauté locale et élargie. À un moment de l’histoire où beaucoup d’artistes vivent la censure ou une tyrannie du silence, je suis chanceuse de pouvoir poursuivre mon projet qui aborde la notion de la langue, à la fois comme outil d’oppression et d’oblitération, de résistance et de filiation.»