L’UQAM accueillera, du 6 au 8 novembre prochains, les 29e Rencontres interuniversitaires des maîtrises en art du Québec (RIMA). L’événement réunira des membres du corps professoral ainsi que des étudiantes et étudiants provenant des six universités québécoises qui offrent des programmes de deuxième cycle en arts visuels: l’UQAM, l’Université Concordia, l’Université Laval, l’UQO, l’UQAC et l’UQAT.
«Les RIMA permettent la mise en commun de savoirs, d’approches pédagogiques, de pratiques créatrices, de méthodologies et de recherches qui se développent au sein de ces programmes», souligne le professeur de l’École des arts visuels et médiatiques Michael Blum, responsable de l’événement et directeur du programme de maîtrise en arts visuels et médiatiques.
Cette année, chacune des six universités sélectionne deux personnes étudiantes pour participer à une exposition collective et pour présenter leurs recherches lors d’un colloque. Des membres du corps professoral de chacune des institutions participent aux discussions.
Le vernissage de l’exposition aura lieu le 6 novembre, de 17 h à 19 h, au Centre de diffusion et d’expérimentation de la maîtrise en arts visuels et médiatiques (CDEx), situé à l’angle des rues Sainte-Catherine et Saint-Denis (local J-R30). Quant au colloque étudiant, il se déroulera les 7 et 8 novembre au pavillon Judith-Jasmin (local J-6180).
Deux artistes uqamiennes
Les étudiantes à la maîtrise en arts visuels et médiatiques Marina León et Aïda Vosoughi représenteront l’UQAM aux RIMA 2024.
Au moyen de la bande dessinée humoristique et autobiographique, Marina León explore différentes figures d’outsider. «Mes œuvres naissent du désir d’extérioriser mes questionnements autour des thèmes de l’isolement, de la solitude et de l’identité, dit-elle. Mes origines cubaine et brésilienne, dans le contexte culturel homogénéisateur de l’Argentine, où j’ai grandi, m’ont donné un regard particulier sur l’identité culturelle et l’appartenance communautaire.»
Marina León construit ses récits à partir de procédés cathartiques, mêlant l’humour et la mise en abîme. Elle souhaite susciter chez le public un sentiment d’ambivalence, oscillant entre le rire et la réflexion.
Les recherches picturales d’Aïda Vosoughi portent sur la notion de frontière en tant qu’agent de transformation et d’émergence de nouveaux paysages, notamment à travers la dynamique des mouvements migratoires. «Les frontières ne délimitent pas seulement des territoires, elles façonnent aussi la mentalité des personnes qui y vivent», souligne l’étudiante.
Dans ses travaux, Aïda Vosoughi s’intéresse, notamment, à l’invisibilisation des personnes exilées et cherche à mettre en lumière leur déshumanisation au sein de la société.