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Lectures d’octobre

Actualités UQAM présente chaque mois une sélection d’ouvrages publiés par des membres de la communauté universitaire.

8 octobre 2024 à 9 h 13

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L’apport culturel des femmes de 1900 à 1960

Lorsqu’il s’agit d’aborder le mouvement féministe de la première moitié du 20e siècle, les livres d’histoire accordent une place importante aux femmes ayant eu un impact politique, comme Marie Gérin-Lajoie, Thérèse Casgrain ou Idola Saint-Jean. Durant cette période, d’autres femmes, restées dans l’ombre ont collaboré à la vie culturelle et littéraire du Québec. L’ouvrage Modernités culturelles au féminin: 1900-1960, réalisé sous la direction de la professeure du Département d’études littéraires Chantal Savoie et de sa collègue chargée de cours Marie-Noëlle Huet (Ph.D. études littéraires, 2018), revisite cinq manifestations de cette histoire culturelle des femmes au Québec. On y découvre la liberté féminine dont fait preuve Michelle Le Normand dans ses chroniques du Devoir, le féminisme ouvrier de la journaliste et écrivaine Éva Circé-Côté, la plume de la romancière Angéline Hango, le journal Points de vue de Solange Chaput-Rolland et l’histoire du Ladies’ Morning Musical Club, un organisme voué à la promotion des arts fondé il y a plus de 130 ans. Publié aux Éditions Somme toute.

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Le destin politique de Daniel Johnson

Daniel Johnson à Manicouagan est le titre d’une fiction historique consacrée au destin politique de l’ex-premier ministre du Québec, signée par le recteur émérite de l’UQAM Claude Corbo, ancien professeur au Département de science politique. Le 26 septembre 1968, Daniel Johnson, alors gravement malade, est trouvé mort dans sa chambre à Manicouagan, où il était arrivé la veille pour inaugurer la centrale Manic-5. À ce moment, Daniel Johnson traversait la période la plus difficile de sa carrière politique. Sa position, définie dans son livre de 1965 Égalité ou indépendance, l’a mené à une impasse. Pendant cette dernière nuit, il revit les principaux épisodes de sa vie politique récente, s’efforçant d’échapper au sentiment d’échec qui l’envahit. Cette fiction imagine les interrogations, les inquiétudes et les déceptions ayant pu habiter Daniel Johnson durant ses dernières heures vécues dans le silence de la nuit de Manicouagan. Entre 1966 et 1968, le politicien a su incarner et exprimer l’ambivalence de la nation québécoise, hésitant entre une autonomie et une égalité plus complète, et la souveraineté, écrit Claude Corbo. À travers le destin politique et le projet inachevé de Daniel Johnson, c’est l’inachèvement de la nation québécoise elle-même que l’auteur met en lumière. Paru chez Del Busso Éditeur.

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L’alimentation mondialisée

«L’alimentation est un objet tentaculaire. C’est un phénomène aussi naturel que culturel, à la fois matériel et symbolique, et qui, de la ferme à la fourchette, met en relation une myriade de travailleurs, d’acteurs économiques et d’infrastructures de distribution», souligne le professeur du Département d’études urbaines et touristiques de l’ESG UQAM Van Troi Tran dans La mondialisation de l’alimentation. De la surpêche de la morue dans l’Atlantique à la médiatisation des cultures culinaires sur les réseaux sociaux, en passant par la présence planétaire des chaînes de restauration rapide, l’ethnologue se penche sur les dynamiques culturelles des différents espaces transnationaux qui se constituent, se chevauchent et se confrontent dans le sillage de cette mondialisation. Divisé en trois parties, son essai propose d’abord un survol historique, pour ensuite aborder, du point de vue de la consommation, les différents modes de diffusion et espaces d’échange des cultures culinaires à travers les pays et les continents. La troisième et dernière partie est consacrée à quelques enjeux contemporains, comme les ressources maritimes, les normes et certifications, et la problématique des crises alimentaires. Il évoque en conclusion les défis actuels associés à l’avenir de notre système alimentaire dans un contexte de crise écologique et de changements climatiques. Publié aux Presses de l’Université du Québec.

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La saga géopolitique minière

Le XXIe siècle marque le retour des empires miniers, affirme le professeur associé du Département des sciences de la Terre et de l’atmosphère Michel Jébrak. Dans Des mines et des empires: une saga géopolitique des ressources minérales, il rappelle que la recherche de fer, d’or, d’argent, de cuivre ou de plomb a ponctué l’histoire de l’humanité depuis 5 000 ans, les besoins en métaux ayant été au cœur des échanges commerciaux et de plusieurs conflits, contribuant à définir et à redéfinir nombre de frontières, de paysages et de civilisations. L’auteur se penche sur la manière dont chaque empire a cherché à résoudre la question de son approvisionnement, de quelle façon sa croissance a été marquée par les mines, comment les différents conflits ont été associés aux enjeux géopolitiques des ressources et comment les empires évolueront dans le futur. «Mais plus encore, le défi mondial du réchauffement climatique nécessite un changement majeur dans nos pratiques industrielles et agricoles, une transition énergétique vers un monde décarboné, écrit-il. Comment préserver notre planète des effets des productions industrielles, affectant les écosystèmes et la santé par des pollutions de plus en plus globales?» Publié aux Éditions MultiMondes.

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Les multiples facettes du populisme

S’incarnant à droite comme à gauche et souvent associé à la démagogie, le populisme mise sur des certitudes dans un monde taraudé par des interrogations, contribuant au clivage du débat politique. Publié sous la direction du professeur associé de l’École des médias Antoine Char, Les mille visages du populisme vise à décortiquer ce phénomène sous de multiples facettes (économiques, sociales, politiques, voire scientifiques). Il réunit des textes de 14 journalistes à la retraite, pour la plupart des anciens de Radio-Canada et du Devoir, tous et toutes membres du collectif En retrait. Agrémenté d’illustrations de Michel Garneau, Catherine Saouter et Christian Tiffet, l’ouvrage s’intéresse, notamment, aux différentes définitions du populisme, à ses manifestations sur les réseaux sociaux et à certains de ses porte-parole dans le monde: Trump aux États-Unis, Meloni en Italie, Poilievre au Canada. Le populisme oppose «le nous» – le peuple impuissant et ignoré – «aux eux» – les élites politico-économiques considérées à tort comme homogènes –, écrit Antoine Char. «Sur les réseaux sociaux, le populisme se fait le champion des sources profanes contre les sources expertes, poursuit le professeur associé. Le populisme vit-il son heure de gloire? Sera-t-il au 21e siècle ce que le totalitarisme a été au siècle précédent?» La question est posée. Paru aux éditions Somme toute/Le Devoir.

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Un roman d’horreur pour jeune public

«Un auteur s’isole dans un chalet pour écrire un roman d’horreur. Mais au fil des jours, les lieux lui apparaissent moins hospitaliers. Des événements étranges se produisent. Des bruits, de la fumée inexpliquée, une brume épaisse sur le lac, une cabane à sucre abandonnée qui donne froid dans le dos… exactement comme dans l’histoire qu’il est en train d’écrire»… Ces quelques lignes résument bien l’ambiance du roman d’horreur De retour dans 30 minutes, destiné aux jeunes de 9 ans et plus, de la professeure du Département de didactique Elaine Turgeon. Le récit alterne entre les impressions de l’auteur et les extraits qu’il est en train d’écrire. Bientôt, la réalité dépasse la fiction… Avant de devenir professeure, Elaine Turgeon a publié une dizaine de romans jeunesse entre la fin des années 1990 et le début des années 2010. Ses romans ont, entre autres, remporté le prix Cécile-Gagnon de l’Association des écrivaines et des écrivains québécois pour la jeunesse ainsi que le prix Alvine-Bélisle qui souligne le meilleur livre pour enfants en langue française au Canada. Publié aux Éditions la courte échelle.