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La place Pasteur accueille une nouvelle installation

Réalisée par les étudiantes Delphine Ducharme et Inès Legrand, SUB-STANCE propose un jardin expérimental.

26 septembre 2024 à 8 h 18

La place Pasteur s’anime pour une 15e année consécutive en accueillant la nouvelle installation SUB-STANCE, conçue et réalisée par les étudiantes au DESS en design d’événements Delphine Ducharme et Inès Legrand, sous la direction du chargé de cours Jean-Maxime Dufresne. Jusqu’au 1er novembre 2024, le public pourra découvrir un jardin expérimental composé de monticules bitumineux et gazonnés aux formes ondulées, soulignant les frontières de l’espace public.

Co-diffusée par l’UQAM et le Partenariat du Quartier des spectacles, en collaboration avec la coopérative de design urbain et d’événements Le Comité et les Jardins de Métis, l’installation a été produite lors d’un stage dans le cadre des activités du laboratoire de la coopérative Le Comité. Celle-ci a encadré le travail des étudiantes et leur a offert l’occasion d’expérimenter des apprentissages réalisés en classe.

Révéler les forces invisibles de la nature

Les deux étudiantes ont observé à Montréal les racines des arbres matures qui reprennent leur droit de cité en perçant l’asphalte des sentiers aménagés dans les parcs et se sont interrogées sur les relations de pouvoir entre l’humain et la nature.

L’intention du projet SUB-STANCE est de révéler les forces invisibles de la nature pouvant entraîner une condition future dans l’aménagement de nos espaces publics ainsi que les possibilités offertes par les imperfections d’un environnement non contrôlé. L’œuvre puise son inspiration dans de nombreux référents de l’histoire de l’art et du design.

En alliant le numérique et l’organique, le duo a eu l’occasion d’expérimenter un numérisateur 3D, une fraiseuse numérique et des techniques de moulage et de coulage afin de creuser des formes naturelles et rhizomatiques. Cette approche pluridisciplinaire s’intéresse au rôle de procédés numériques au servie d’une réflexion sur l’écologie. Ainsi, la nature des matériaux utilisés dans l’installation vise à minimiser les impacts écologiques: utilisation de particules de caoutchouc recyclées, structure de carton alvéolé biodégradable ou réutilisation de la terre et de la végétation. Une signalétique sur place permet de contextualiser le projet et d’accéder à un microsite qui documente la démarche de création suivie par les étudiantes. À la fin du mois d’octobre, une application permettant d’interagir avec l’installation sera lancée lors d’un événement. Cette application a été développée en partenariat avec le confluences.lab, une nouvelle unité de recherche de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT).

L’installation SUB-STANCE s’inscrit dans le cadre des célébrations du 50e anniversaire de l’École de design. Grâce à la collaboration établie avec les Jardins de Métis en 2020, l’installation est également présentée dans les espaces des Jardins, offrant ainsi une visibilité supplémentaire à la relève en design.