Au cours des derniers mois, le Service de l’audiovisuel (SAV) a procédé au rehaussement technologique de 12 salles de classe dans les pavillons Hubert-Aquin (A) et Paul-Gérin-Lajoie (N). But de l’opération? Faciliter l’enseignement comodal. Sur ces 12 salles, 4 sont totalement équipées pour l’interactivité entre la classe et les étudiantes et étudiants à distance, et 8 pour permettre la captation des cours. «Les besoins technopédagogiques évoluent sans cesse et il devenait nécessaire de trouver une solution adaptative pour augmenter la flexibilité de nos installations», observe Dominic Besner, directeur des opérations des Services de soutien technique audiovisuel et multimédia au SAV.
Les salles de classe visées par ce rehaussement technologique sont des salles institutionnelles: celles qui sont mises à la disposition de l’ensemble de la communauté uqamienne et qui sont attribuées par le Bureau des études.
Les systèmes informatiques et de projection de la plupart des salles de cours institutionnelles de l’UQAM ont entre 10 et 15 ans. «Il devenait ardu de les faire évoluer, souligne Dominic Besner. La difficulté posée par l’ajout de caméras et de micros au retour de la pandémie nous a éveillés aux défis de connexion qui allaient inévitablement surgir.»
En collaboration avec le Vice-rectorat aux systèmes d’information, le SAV a donc établi un plan pour rehausser les infrastructures technologiques de l’ensemble des salles de classe institutionnelles au cours des 10 prochaines années.
Un meuble multimédia universel
Le nouveau meuble multimédia installé dans les 12 salles de classe d’environ une trentaine de places constitue le cœur de la solution technologique retenue.
Dans la salle comodale que nous visitons au pavillon A, deux moniteurs sont fixés au meuble, accompagnés d’un clavier et d’une souris pour les besoins de la personne donnant le cours. On y retrouve également une station d’accueil pour brancher un ou des appareils supplémentaires, comme un ordinateur portable, ainsi qu’une mini tablette numérique. «C’est le panneau tactile qui sert à contrôler l’ensemble des fonctionnalités pour l’enseignement comodal», explique le spécialiste en technologies audiovisuelles et multimédias Philippe Marion, qui nous offre une démonstration.
En plus d’un projecteur et d’un grand écran en avant pour appuyer l’enseignement en cours de séance, la classe est équipée de deux autres écrans. Celui qui est situé à l’arrière de la classe permet à la personne qui donne le cours de voir les étudiantes et étudiants à distance. L’autre est placé de sorte que les membres du groupe en présentiel puissent également voir leurs camarades à distance. Deux caméras, à l’avant et à l’arrière de la salle, permettent de filmer la personne qui donne le cours et la classe. «Pour la retransmission en comodal, la voix de l’enseignante ou de l’enseignant est captée par une tuile microphone installée au plafond à l’avant de la classe, et une autre tuile, à l’arrière, capte les interventions des étudiantes et des étudiants de la classe», explique Philippe Marion. Des hauts parleurs encadrent le tableau blanc à l’avant de la classe.
Tous les branchements et les connexions sont camouflés sous la surface du meuble, ni vu ni connu, et passent discrètement dans les passe-fils sur le plancher et le mur pour rejoindre les connecteurs situés dans le plafond. «Ce cœur technologique pourra être adapté au fil de l’évolution des technologies et des raccordements nécessaires pour les faire fonctionner», note le spécialiste.
L’utilisation du panneau tactile pour allumer ou éteindre les écrans, les microphones et les caméras se veut très intuitive. «La technologie demeure une source de stress chez certains membres du corps enseignant, rappelle la chargée de portefeuilles de projets Sandra Lachance. Il fallait donc que le panneau tactile soit le plus convivial possible.»
Les contrôles du système ont été conçus pour détecter les problèmes de fonctionnement et envoyer un signal à l’équipe de soutien du SAV. «Cette fonctionnalité, qui sera bientôt activée, nous permettra, par exemple, d’être avisés d’un problème avant même que la personne qui donne le cours prenne possession du local le matin, illustre Dominic Besner. Et nous pourrons souvent régler le problème à distance, ce qui diminuera les coûts liés au soutien et à l’entretien.» Le SAV continuera d’accompagner les personnes qui éprouvent des difficultés en cours de séance, rassure toutefois le directeur.
Un sondage mené auprès des utilisatrices et utilisateurs des locaux nouvellement aménagés au cours des premières semaines du trimestre a permis d’apporter les ajustements nécessaires en fonction des besoins d’enseignement. «La flexibilité de ce cœur technologique nous aide grandement à trouver des solutions à la plupart des cas de figure qui nous ont été signalés», précise Philippe Marion.
«L’autre amélioration notable est qu’il s’agit d’un bureau ajustable en hauteur répondant aux normes d’accessibilité universelle», précise Sandra Lachance. Elle souligne que les tables et les chaises des étudiantes et étudiants ont aussi été remplacées par du mobilier plus moderne par le Service de la planification et des projets immobiliers (SPPI) dans les quatre salles comodales.
Les spécialistes du SAV, du SPPI et des Services informatiques ont collaboré et collaborent encore au processus d’amélioration continue du meuble multimédia avec l’équipe de design de l’entreprise qui le fabrique. «Auparavant, ce type de meuble était fait sur mesure à l’interne. En cas de bris ou de modification, il fallait tout faire nous-mêmes, ce qui entraînait des délais croissants avec l’augmentation du nombre de salles de classe, souligne Dominic Besner. En faisant affaire avec une entreprise spécialisée, nous avons facilement accès à des pièces de remplacement en cas de besoin… et à une garantie, évidemment!»
Trente-deux salles de classe institutionnelles seront réaménagées au cours des prochains mois au pavillon A, Sainte-Catherine (V) et Sherbrooke (SH).