Offert uniquement à l’automne, le cours Gestion des événements et congrès prépare les étudiantes et étudiants en tourisme, en communication marketing, en stratégies de production culturelle et médiatique et en relations publiques aux réalités du marché du travail. «Ils doivent planifier et organiser des activités de financement pour des organismes de bienfaisance de leur choix», explique la chargée de cours du Département de marketing Cathy Beausoleil, qui le donne depuis près de 20 ans.
«C’est un cours pratique que les étudiantes et étudiants apprécient car ils expérimentent la réalité du métier: ils doivent s’adapter et gérer leur stress jusqu’au jour de l’événement», souligne la chargée de cours, lauréate d’un Prix d’excellence en enseignement de l’UQAM en 2015.
Le 5 décembre dernier, les deux équipes formées dans le cours présentaient leur bilan post-événement, en plus de remettre aux organismes choisis les sommes récoltées lors de leurs événements respectifs. «Au fil des ans les étudiantes et étudiants ont amassé plus d’un million de dollars, dont plus de 58 000 dollars versés à la Fondation de l’UQAM dans un fonds spécial dédié à des bourses d’excellence», souligne Cathy Beausoleil.
Une soirée ludique
La première équipe à présenter son bilan avait organisé une activité pour le compte de l’Association de Montréal pour la déficience intellectuelle (AMDI), qui a pour mission d’accompagner et soutenir les personnes adultes ayant une déficience intellectuelle, et les aider à développer leur plein potentiel personnel et social. La soirée «Place aux Jeux» a eu lieu le 21 novembre dernier, au Titosalsabor, une salle située sur le boulevard Saint-Laurent, à Montréal. «Notre objectif était de promouvoir l’inclusion et la solidarité tout en offrant une expérience ludique et mémorable à tous les participants et participantes», souligne l’étudiant Antoine Bock-Caron.
Lors de cette soirée, la trentaine de personnes présentes a pu jouer à des jeux vidéo et à des jeux de société. La vente de billets ainsi qu’un encan silencieux ont permis de récolter un peu plus de 2000 dollars au profit de l’AMDI.
«Je veux vous remercier, non seulement pour avoir organisé cet événement et pour avoir récolté cette somme, mais surtout pour avoir fait connaître la cause de l’AMDI tout au long du processus, ce qui est inestimable pour nous, a témoigné la directrice générale de l’AMDI, Anick Viau, qui était accompagnée par sa conseillère aux communications et à la philanthropie, Carolyne Mathieu. Vous avez fait preuve d’un grand professionnalisme et ce que vous avez réalisé en si peu de temps est impressionnant. Bravo!».
Les organisateurs et organisatrices de l’activité ont été surpris par la popularité de l’encan silencieux, au cours duquel on a pu miser sur des lots offerts, entre autres, par le groupe CH. «Je ne pensais pas qu’un encan silencieux fonctionnerait avec une assistance étudiante, car nous sommes tous pauvres, raconte en riant Antoine Bock-Caron. Mais, à l’évidence, il y a un engouement pour les produits dérivés sportifs!»
Une soirée de quilles
La deuxième équipe avait choisi de travailler pour la Fondation des Auberges du cœur, qui assure le soutien financier de 32 maisons d’hébergement pour jeunes en difficulté et sans-abri du Québec et intervient chaque année auprès de plus de 3 600 jeunes de 12 à 35 ans. L’équipe avait organisé une soirée caritative de bowling, le 23 novembre dernier, dans un salon de quilles près du métro Langelier. «Nous avons approché plus de 160 entreprises pour obtenir une commandite et 21 ont accepté. Nous avons retenu une leçon importante à ce sujet: se déplacer en personne facilite les contacts et incite davantage les entreprises à s’impliquer financièrement», souligne Esperance Diouf.
Un encan silencieux, un tirage moitié-moitié et une vente de produits sur place ont permis à l’équipe d’amasser 2 233 $ au profit de la Fondation des Auberges du cœur. «Au nom des jeunes en situation d’itinérance, un grand merci!, témoigne Gabriela Aninaru, directrice du développement des affaires de la Fondation des Auberges du cœur. Tout était impeccable et le nombre de commandites que vous avez obtenues est digne d’un travail professionnel.»
«Avant la pandémie, la situation des jeunes en situation d’itinérance était préoccupante, mais, depuis quelques années, elle est carrément alarmante, observe Gabriela Aninaru. Savoir que des jeunes comme vous sont là pour prendre la relève et soutenir une fondation comme la nôtre me réjouit.»
La même formule en gestion de projet
Deux jours plus tôt, le 3 décembre, les étudiantes et étudiants du cours La gestion des projets événementiels, offert à la maîtrise en gestion de projet et donné par Cathy Beausoleil, avaient eux aussi présenté leur bilan. Une équipe a produit un balado en direct au profit de la Fondation de l’UQAM (1 230 $), une autre a organisé un souper gastronomique pour les Hiboux de Montréal, le club de hockey sonore composé de personnes à basse vision ou non-voyantes (2 741 $), et une troisième équipe a présenté une soirée de danse silencieuse (où les personnes dansent avec un casque d’écoute) sur un choix de musique latine, électronique ou pop internationale, au bénéfice de Hagamoslo bien por Ruiz, une organisation venant en aide à des enfants démunis du Mexique (2 000 $).