Le professeur du Département de communication sociale et publique Gaby Hsab et le professeur et directeur de l’École des médias Pierre Barrette briguent le poste de doyen de la Faculté de communication. Les deux candidats étaient invités à présenter leur programme à la communauté universitaire, le 9 mars dernier. Rappelons qu’ils avaient sollicité un mandat de doyen au trimestre d’hiver 2022, sans que les résultats de la consultation ne permettent au Comité de sélection de recommander l’un ou l’autre.
Le vice-recteur à la Vie académique Jean-Christian Pleau a commencé la séance en expliquant les prochaines étapes du processus de désignation du doyen de la Faculté de communication, avant de céder la parole au premier candidat.
Gaby Hsab
Doyen de la Faculté de communication de 2017 à 2022, Gaby Hsab avait intitulé sa présentation «Un plan, une vision, des actions», regroupant ces dernières en huit axes principaux.
«Je propose la mise en place d’un projet de recrutement par programme au premier cycle, fondé sur des activités itératives, tout au long de l’année, sous formes d’ateliers ou autres, auprès des cégépiens, annonce Gaby Hsab. J’aimerais également implanter un suivi personnalisé des étudiants dès leur inscription. Il s’agirait de mettre en contact chacun d’entre eux avec une personne conseillère qu’il leur serait possible de contacter pour toute question concernant l’ensemble de leur cheminement universitaire.»
Gaby Hsab espère également instaurer un programme de bourses d’inscription à la maîtrise afin de favoriser la rétention des étudiants et leur donner un coup de pouce financier pour la poursuite de leurs études.
L’ancien doyen souhaite établir une stratégie facultaire d’internationalisation, fondée sur une plus grande ouverture des programmes de la Faculté de communication aux étudiants étrangers et sur une offre de cours et de programmes à l’extérieur du Québec. «Cette stratégie viserait également une plus grande efficience dans la mise en application des ententes de collaboration entre nos chercheuses et chercheurs, créatrices et créateurs et leur vis-à-vis étrangers», précise-t-il.
Il espère également résoudre les enjeux entourant le statut des maîtres de langue aux niveaux facultaire et institutionnel, la moyenne cible des cours de langue, la consolidation de l’offre de cours en langues et cultures étrangères, le manque de financement des grands concours, l’élargissement du bassin d’étudiantes et d’étudiants en français langue seconde ainsi que le développement du Centre d’évaluation de compétences linguistiques.
«Je souhaite offrir un soutien constant aux projets étudiants individuels et collectifs, tout comme aux projets du corps enseignant», souligne Gaby Hsab, qui compte également renforcer les liens de la Faculté avec ses diplômés. «Il faut les impliquer davantage dans nos activités de promotion, pour une plus grande visibilité sur la scène nationale et internationale, tout en créant des événements de reconnaissance en sus de ceux qui existent au niveau institutionnel», précise-t-il.
Le candidat projette d’impliquer davantage les personnes chargées de cours au sein des comités facultaires ainsi que dans les projets de développement et dans les campagnes de promotion, de recrutement et de rétention. «J’aimerais également mettre sur pied une politique de reconnaissance et de conciliation travail-famille, ou travail-vie personnelle, pour les employées et employés de soutien», dit-il.
S’il est élu, Gaby Hsab compte lancer des États généraux à la Faculté de communication, regroupant l’École des médias, le Département de communication sociale et publique et l’École de langues. «Ces États généraux donneront lieu à l’élaboration d’un Plan stratégique», annonce-t-il.
«L’année qui vient de passer m’a permis de me reposer et de refaire le plein d’énergie. Je reviens en force pour poursuivre le travail amorcé lors de mon mandat comme doyen, travail qui a été interrompu en raison de la gestion de la COVID-19. Nous pouvons désormais aller de l’avant pour l’avenir de notre Faculté», conclut-il.
Pierre Barrette
«La vision qui anime le doyen et les valeurs qui caractérisent ses initiatives sont déterminantes, car ce sont elles qui assurent son leadership et font en sorte que tous les acteurs de la Faculté voudront travailler de concert, déclare d’entrée de jeu Pierre Barrette. Cette vision, pour moi, se résume en deux mots-clés: l’écoute, d’abord, et l’action, ensuite.»
La priorité de Pierre Barrette sera d’assurer l’unité ainsi qu’un sentiment d’inclusion et de collaboration entre les individus et entre les départements au sein de la Faculté de communication. «Le doyen doit coordonner les affaires facultaires, mais il doit surtout faire en sorte que chacun y trouve sa place, s’assurant que l’équité et la diversité sont au cœur de notre philosophie et de nos pratiques», précise-t-il. C’est dans cet esprit qu’il souhaite former un groupe de maîtres de langue et de professeures et professeurs qui travailleront à mettre en place la meilleure stratégie pour l’intégration des maîtres de langue au corps professoral.
Pierre Barrette constate que les années de pandémie et le télétravail ont changé la façon de travailler. «Il semble primordial que le doyen soit à l’écoute des employées et employés, et propose des solutions qui contribuent à leur bien-être tout en encourageant la qualité du travail, en toute équité», souligne-t-il.
Les programmes de la Faculté de communication sont déjà parmi les meilleurs et les plus populaires à l’échelle nationale, observe le directeur de l’École des médias. «Si on veut que cette réalité perdure, il est essentiel de poser des diagnostics clairs et de proposer des solutions innovantes. La croissance de nos effectifs passera, j’en suis convaincu, par l’optimisation de nos programmes et par la création de formations qui se font l’écho immédiat, mais réfléchi de l’évolution sociale et technologique.»
À titre de doyen, Pierre Barrette assure qu’il ferait valoir sans relâche auprès de l’administration la nature des besoins et l’insuffisance chronique des ressources de la Faculté. «Pour cela, un représentant de la Faculté doit être assis à toutes les tables où sont discutées les grandes orientations de l’UQAM et assurer une représentation forte de nos intérêts.»
«La Faculté doit également avoir un discours clair sur les formations proposées en ligne ou en présentiel, et donc, dans la mesure du possible, se rallier à ce qui semble être un consensus fort au sein du corps enseignant de la Faculté et éviter l’enseignement comodal, qui constitue une source de stress importante tout en nécessitant un déploiement de ressources considérable», ajoute-t-il.
Selon le candidat, la Faculté doit favoriser la diffusion de la recherche de ses membres, en organisant des événements, colloques ou en développant d’autres outils de diffusion.
«Au-delà des nombreuses expériences concrètes qui ont contribué à faire de moi un candidat bien préparé et motivé à occuper le rôle de doyen, je crois que mon principal atout réside dans ma capacité à écouter les gens, à les réunir autour de projets communs, à susciter des idées novatrices et à mettre en place les moyens pour leur donner vie. L’écoute d’abord, l’action ensuite», conclut-il.
Période de scrutin
La campagne d’information se poursuit jusqu’au 20 mars. Le scrutin pour la désignation de la doyenne, du doyen se déroulera à compter de 10 h, le 14 mars, jusqu’à 15 h, le 20 mars, par l’entremise du système Omnivox. Après l’examen des résultats de la consultation, le Comité de sélection, présidé par le vice-recteur à la Vie académique Jean-Christian Pleau, formulera une recommandation au Conseil académique de la Faculté de communication, lequel fera sa recommandation à la Commission des études. Celle-ci recommandera finalement la nomination de la personne désignée au Conseil d’administration, qui déterminera sa date d’entrée en fonction.
Le nouveau doyen succédera au professeur Marc Bigras, qui assume le rôle de doyen intérimaire de la Faculté de communication depuis le 17 juin 2022.
Lettre de présentation et curriculum vitæ
On peut consulter la lettre de présentation et le curriculum vitæ de Gaby Hsab et Pierre Barrette sur le site du Secrétariat des instances, sous l’onglet «Consultations en cours».