Le 16 novembre dernier, le ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique François-Philippe Champagne a annoncé les résultats de plusieurs programmes de financement de la recherche, dont le programme de Subventions de développement Savoir du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH), le programme de Chaires de recherche du Canada et le programme du Fonds des leaders John-R.-Evans (FLJE) de la Fondation canadienne de l’innovation (FCI). Trente chercheuses et chercheurs de l’UQAM bénéficieront d’un appui dans le cadre de ces programmes pour un total de 7 064 334 $.
Programme Subventions de développement Savoir: 1 366 339 $
Amandine Alessandra (design) 51 787 $
Les éphémères: une typologie de formes typographiques impermanentes
Olivier Arvisais (didactique) 72 986 $
Stress, bienêtre et résilience chez les élèves palestiniens et les impacts sur les plans cognitifs et de l’apprentissage à l’école
Prudence Bessette (psychologie) 72 464 $
Arts-based well-being research with children for social justice in pandemic times
Johanna Bienaise (danse) 51 377 $
Pratiques écosomatiques en danse et performance au Québec
Arielle Bonneville-Roussy (psychologie) 68 356 $
Processus motivationnels et bien-être des experts en transition vers la retraite
Stéphanie Boutin (psychologie) 52 526 $
Adhésion aux stéréotypes de genre, sexisme et motivation à être populaire: quel rôle ont-ils dans le recours à l’agression relationnelle à l’adolescence?
Laurence Brière (didactique) 69 667 $
L’apprentissage de la sollicitude dans un contexte de crise climatique
Djemila Carron (sciences juridique) 52 521 $
Réécriture de jugements par les marges
Laurent Colantonio (histoire) 50 218 $
Les Rébellions canadiennes de 1837-1838: écho international et résonances globales
Pier-Luc De Chantal (psychologie) 45 000 $
Développement et évaluation d’une technique de rétroaction pour améliorer la créativité
Frédérick Guillaume Dufour (sociologie) 31 180 $
Trajectoires des immigrants.es francophones racisés.es comme «noirs» au Québec en provenance d’Haïti et d’Afrique Subsaharienne
Dominique Garand (études littéraires) 74 863 $
Fictions de voyage: quand la littérature du Québec parcourt le monde
Stella Gurreri (sexologie) 43 964 $
Stress parental et satisfaction sexuelle et relationnelle chez les parents d’enfants d’âge scolaire: le rôle modérateur de la coparentalité
Isabel Harvey (histoire) 37 064 $
L’Église catholique devant les défis environnementaux: missions, mobilité et climat en Italie du Sud, France et Amérique du Nord durant la période moderne (DéfEnCli)
Haibo Jiang (finance) 31 240 $
Exchange-traded funds and institutional fund managers’ risk shifting and attention reallocation
Marie-Eve Lapalme (organisation et ressources humaines) 58 940 $
Nouvelles pratiques de gestion de la performance au travail: Portrait, enjeux et défis
Dominic Lapointe (études urbaines et touristiques) 74 982 $
Un érable nommé désir
Kevin Papin (didactique des langues) 41 948 $
Apprentissage expérientiel médiatisé par la réalité augmentée: impact sur le sentiment d’efficacité en français langue seconde
Valériane Passaro (mathématiques) 33 315 $
Favoriser l’engagement des élèves en mathématiques en contexte d’enseignement multimodal
Juste Rajaonson (études urbaines et touristiques) 43 524 $
Villes circulaires: Étude du potentiel différencié des villes en matière d’économie circulaire
Isabelle Ruelland (travail social) 50 036 $
Les pratiques citoyennes de sensibilisation communautaire à la COVID-19: des leviers de transformations des services sociaux et de santé de proximité?
Jean-Sébastien Senécal (École des médias) 72 999 $
Reshaping Real-time Digital Art Practices with Reinforcement Learning Technologies: A Reflexive and Ethnographic Research-Creation Study
Kathleen Sénéchal (didactique des langues) 63 340 $
Intégration de la didactique de la grammaire et de la didactique de l’oral: conception, validation et mise à l’essai d’une stratégie de formation initiale en français langue d’enseignement
Marlon Seror (sciences économiques) 60 885 $
Migrants, Cities, and Development: Evidence from China and Ethiopia
Chantal Tremblay (didactique) 61 157 $
Soutenir l’apprentissage d’une démarche de résolution de problèmes complexes en exploitant des outils d’échafaudage numériques
Chaires de recherche du Canada: 5 200 000 $
Lucie K. Morisset (études urbaines et touristiques)
Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain
200 000 $ pendant 7 ans
La programmation 2022-2029 de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain explore comment le patrimoine, en tant que dynamique territoriale, se construit socialement, et de quelles manières il peut transformer son milieu et soutenir un développement juste et équilibré. On veut ainsi apporter des solutions aux problèmes de gestion publique du patrimoine immobilier. Dans l’ensemble des activités de recherche, de formation et de mobilisation, on propose de changer le paradigme du patrimoine, de la protection, qui fait du patrimoine un reste, à la relation, qui en fait un substrat, en considérant le patrimoine en tant que projet – et non comme un objet préexistant – et en tant qu’agent de développement durable. À l’université ou en partenariat avec des collectivités, au Québec et à l’étranger, la chaire travaillera sur des ensembles industriels, sur l’architecture et la planification urbaine du 20e siècle, ainsi que sur les pratiques et les politiques patrimoniales dans les domaines du tourisme, de l’urbanisme et de la muséologie, par exemple, particulièrement autour de la notion de «droit au patrimoine». Sa programmation prend appui sur le Laboratoire d’analyse et de médiation spatialisées du patrimoine urbain, financé concomitamment par la Fondation canadienne pour l’innovation.
Steve Bourgault (chimie)
Chaire de recherche du Canada en chimie des nanoassemblages biologiques
100 000 $ par année pendant 5 ans
Les organismes vivants constituent une source d’inspiration inestimable pour la conception de nanomatériaux pour des applications biomédicales et technologiques. À cet effet, les protéines sont reconnues pour leur capacité unique à s’auto-assembler et les structures supramoléculaires qui en résultent remplissent des fonctions physiologiques vitales, comme en témoignent la soie d’araignée et le byssus des mollusques bivalves. L’objectif central de la Chaire de recherche du Canada en chimie des nanoassemblages biologiques vise l’étude mécanistique de l’autoassemblage des protéines en différentes architectures supramoléculaires afin de concevoir des nanostructures protéiques fonctionnelles pour des applications en vaccination, régénérescence tissulaire et bioélectronique. Bien que le programme de la chaire cible principalement les fibres amyloïdes, d’autres nanostructures protéiques, telles que celles inspirées par les flagelles et les pili bactériens, seront également conçues. En combinant des approches chimiques, biophysiques et biologiques, cette chaire de recherche débouchera sur des stratégies de manipulation d’assemblages protéiques et ouvrira vers de nouvelles fonctionnalités. Finalement, cette chaire de recherche permettra de démystifier ces nanostructures protéiques, favorisant ainsi leur utilisation dans la conception de vaccins et biomatériaux.
Zoé Joly-Lopez (chimie)
Chaire de recherche du Canada en génomique évolutive de l’ADN non codant
100 000 $ par année pendant 5 ans
Dans le génome eucaryote, la fonction de l’ADN non codant reste essentiellement méconnue, mais nous savons qu’il fait partie intégrante de la fonction cellulaire et de la régulation des gènes. En effet, l’expression des gènes est régulée notamment par des éléments cis-régulateurs, des éléments transposables et des ARN non codants. La caractérisation de ces éléments fonctionnels et de leur évolution, en particulier dans les génomes de plantes, représente un défi majeur qui doit être exploré puisque la plupart des variants génétiques associés à des traits importants et complexes se situent dans l’ADN non codant. La titulaire de la Chaire analyse la fonction et l’évolution des éléments d’ADN non codant en utilisant les plantes (riz, soja) comme modèles d’étude. Les percées issues des travaux de cette chaire de recherche permettront de mieux comprendre les types d’éléments non codants fondamentaux des espèces végétales d’intérêt économique. Elles permettront d’ouvrir de nouveaux créneaux de recherche et de produire des informations clés qui auront un impact sur les stratégies d’intervention de sélection végétale traditionnelle et synthétique pour améliorer des caractéristiques importantes des plantes, telles que la résistance accrue aux stress environnementaux.
Chantal Savoie (études littéraires)
Chaire de recherche en histoire culturelle des pratiques non dominantes
200 000 $ par année pendant 7 ans
La Chaire entend lancer une série de grands travaux de recherche en histoire culturelle. Faisant une large place à l’histoire des pratiques culturelles des femmes et de la culture populaire au Québec, elle favorisera des travaux prenant pour objet l’ensemble des pratiques culturelles non dominantes. Le déploiement des activités de recherche est structuré en trois axes en faisant usage des possibilités offertes par les humanités numériques. Le cœur de l’axe 1, «Histoire littéraire et culturelle de femmes», sera la réalisation du projet Cent ans de vie culturelle vue par les femmes. Cette synthèse vise à produire une grande histoire chorale des regards féminins sur la culture de 1880 à 1980. L’axe 2, «Approches de la culture de grande consommation» s’intéressera aux manières de signifier propres à la culture de grande consommation par l’analyse de six figures emblématiques. L’axe 3 s’intéressera aux années 1950 en utilisant les acquis méthodologiques des cultural analytics afin de réaliser différentes grappes de travaux de recherche (cartographies et analyse des concours artistiques, repérage et analyse des manifestations des diversités identitaires dans la culture, etc.) qui contribueront à révéler une pluralité des pratiques.
Hugh Thomas (mathématiques)
Chaire de recherche du Canada en algèbre, combinatoire, et informatique mathématique
200 000 $ par année pendant 7 ans
Le problème des amplitudes de diffusion en physique quantique cherche à décrire ce qui se passe lorsque des particules élémentaires interagissent et se dispersent. Ce problème est d’une signification théorique fondamentale et a aussi une importance pratique: une compréhension précise des amplitudes de diffusion est nécessaire pour analyser les données des accélérateurs de particules comme le Grand collisionneur des hadrons du CERN. L’objectif de la Chaire est de travailler sur une nouvelle approche à ce problème où la réponse est encodée dans un objet géométrique. Cette approche fait un lien inattendu entre la physique quantique et certains domaines de l’algèbre et de la combinatoire, tels que les algèbres amassées, la théorie des représentations et les séries génératrices. En plus des applications en physique, ce programme de recherche a stimulé la découverte de nouvelles structures cachées dans les représentations des algèbres de dimension finie, qu’on n’aurait jamais su aller chercher sans l’interaction avec la physique. L’existence de ces structures est maintenant démontrée dans certains cas, mais beaucoup de travail reste à faire pour en approfondir la compréhension.
Fonds des leaders John-R.-Evans: 497 995 $
Lucie K. Morisset (études urbaines et touristiques)
Laboratoire d’analyse et de médiation spatialisées du patrimoine urbain
Budget total: 497 995$
FCI: 199 198 $
Québec: 199 198 $
Autres contributions: 99 599 $
Grâce à une plateforme de cartographie fine, multiscalaire et participative, ainsi qu’à des équipements d’enregistrement, de production et de diffusion, le laboratoire permet d’optimiser la collecte et l’analyse multifactorielle de données diverses – allant d’archives historiques à des récits de pratique, par exemple – tout en consolidant l’ancrage du patrimoine dans des milieux de vie.