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Fellow de la Société mathématique du Canada

La contribution exceptionnelle de François Bergeron aux mathématiques est reconnue à l’échelle nationale.

17 juin 2021 à 11 h 06

Mis à jour le 7 juin 2022 à 12 h 11

François BergeronPhoto: Coeur des sciences, 2017.

Le professeur du Département de mathématiques François Bergeron figure parmi les sept nouveaux fellows 2021 de la Société mathématique du Canada (SMC). Cette distinction récompense les membres de la SMC qui ont fait une contribution exceptionnelle aux mathématiques en recherche, en enseignement ou en représentations, tout en se distinguant au service de la communauté mathématique canadienne.

Professeur à l’UQAM depuis 1984, François Bergeron s’intéresse aux diverses interactions entre structures algébriques (espaces de polynômes harmoniques, représentation de groupes de réflexions, etc.) et objets combinatoires (arbres, partitions d’entiers, permutations, structures énumérées par les nombres de Catalan, fonctions parking, etc.). Ses travaux font interagir la combinatoire, la théorie de la représentation et la géométrie algébrique, avec des liens naturels avec la physique théorique et l’informatique théorique. En collaboration avec Pierre Leroux et Gilbert Labelle, il a notamment contribué dans les années 1980-90 au développement original de la Théorie des espèces, introduite par André Joyal.

François Bergeron est également l’auteur ou le coauteur de nombreux chapitres de livres et articles scientifiques publiés dans différentes revues prestigieuses dans le domaine des mathématiques. Il a été professeur invité dans plusieurs universités à travers le monde, notamment en France (Paris, Nice et Bordeaux), au Chili et aux États-Unis (San Diego).

À l’UQAM, il a été directeur du Laboratoire de combinatoire et d’informatique mathématique de 1994 à 2000, puis de 2008 à 2014, ainsi que vice-doyen à la recherche de la Faculté des sciences de 2000 à 2002.

Passionné par l’enseignement, François Bergeron n’a pas hésité à revoir ses méthodes pédagogiques dans le contexte pandémique, installant un studio dans son bureau au pavillon Président-Kennedy.    

Au fil des ans, il a également participé à plusieurs activités de vulgarisation scientifique, telles que la balade Maths en ville organisée par le Cœur des sciences ou, plus récemment, la conférence publique intitulée «Bach et les mathématiques de la Fugue», organisée par le Centre de recherches mathématiques. «Parfois, quand on écoute une très belle pièce de Bach – ou de Miles Davis –, on a la sensation que la prochaine note doit absolument être celle-là, décrivait François Bergeron dans un article sur la beauté des mathématiques en 2015. En mathématiques, quand les concepts s’agencent bien, qu’ils découlent les uns des autres, on ressent quelque chose de parallèle. C’est jouissif, comme écouter un morceau de musique que l’on trouve extraordinaire.»