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Conférence sur les étudiants réfugiés

Trois étudiantes et étudiants de l’UQAM témoigneront de leurs expériences.

Par Valérie Martin

23 mars 2021 à 15 h 03

Mis à jour le 25 mars 2021 à 9 h 03

Une famille burundaise en 2006 se préparant à quitter son abri temporaire. Photo: Marco Longari/AFP via Getty images

Ils et elles vivaient dans différents camps de réfugiés au Malawi, au Liban, en Tanzanie ou en Jordanie avant de venir étudier au Canada dans le cadre du programme de Parrainage des étudiants réfugiés (PÉR). Ce programme donne aux jeunes âgés de 18 à 25 ans la possibilité de poursuivre des études postsecondaires à l’extérieur de leur pays.

Pour démystifier les enjeux des réfugiés et sensibiliser la communauté étudiante à leur réalité, la branche uqamienne de l’Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC-UQAM), un organisme de parrainage étudiant, organise un webinaire le 31 mars prochain. Animée par Olivier Arvisais, professeur au Département de didactique et spécialiste de l’éducation en situation d’urgence, la discussion réunira trois étudiantes et étudiants qui ont été parrainés par l’organisme. Il et elles témoigneront de leurs expériences et de leurs parcours, tant personnel qu’académique. «L’objectif du webinaire est de leur donner une voix, tout en illustrant la complexité de leurs parcours», explique Bouchera Belhadj, étudiante au baccalauréat en psychologie et bénévole à l’EUMC, lequel parraine environ un ou deux réfugiés par année. L’événement soulignera également la Journée canadienne des droits des réfugiés, qui a lieu le 4 avril prochain.

Selon la porte-parole de l’organisme, il y a autant de parcours de réfugiés que de réfugiés. «Certains sont nés dans les camps, alors que d’autres ont dû traverser plusieurs pays pour s’y rendre», illustre-t-elle. Chaque camp est aussi différent selon les époques, les lois et les gouvernements en place. En matière d’éducation, par exemple, les programmes varient. «En Tanzanie, les jeunes doivent suivre le programme éducatif de leur pays d’origine, souligne Bouchera Belhadj. Dans d’autres régions du monde, des camps proposent un programme religieux mis en place par l’État islamique.»

Par le truchement de l’EUMC, l’UQAM a pu accueillir au cours des dernières années plus d’une dizaine d’étudiants réfugiés, choisis en collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. «La décision de parrainer un ou une réfugié est prise de concert avec plusieurs instances de l’Université, rappelle Bouchera Belhadj. L’UQAM s’engage à payer les frais de scolarité et les résidences universitaires, quant à elles, offrent un logement gratuit.»

Le processus pour faire venir une personne réfugiée est coûteux. «Il faut amasser environ 25 000 dollars pour parrainer une personne», précise Bouchera Belhadj. La porte-parole ajoute du même souffle qu’elle espère que l’organisme pourra, dans un avenir rapproché, parrainer davantage de femmes, quitte à revoir ses critères d’admission ou permettre certains accommodements. «Les jeunes femmes ont un accès plus restreint à l’éducation que les garçons et ne remplissent ainsi pas tous les critères d’admission au PÉR», dit-elle.

Le webinaire «Éducation en situation d’urgence: le parcours d’étudiant.es parrainné.es par l’EUMC-UQAM» est organisé en collaboration avec la Chaire UNESCO de développement curriculaire (CUDC), l’Institut d’études internationales de Montréal (IEIM) et l’Observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaires (OCCAH). L’événement aura lieu de midi à 13 h.

Pour participer au webinaire sur la plateforme Zoom, il suffit de s’inscrire en cliquant ici. Les participantes et participants pourront poser des questions. Une traduction simultanée en français et en anglais sera disponible. Une page Facebook a aussi été créée pour l’événement.

Il est possible de faire un don à l’organisme EUMC-UQAM sur la plateforme de sociofinancement. Les dons serviront au parrainage d’étudiantes et d’étudiants réfugiés.