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Médiatrice à la Bourse

Lauréate du prix Reconnaissance de la Faculté de science politique et de droit, Julie Rochette veille au respect des règles encadrant les transactions boursières.

Par Pierre-Etienne Caza

15 décembre 2020 à 8 h 12

Mis à jour le 7 juin 2022 à 12 h 11

Série Prix Reconnaissance UQAM 2020
Sept diplômés sont honorés pour leur engagement professionnel, l’impact de leurs réalisations et leur rayonnement. Ce texte est le septième d’une série de sept articles présentant les lauréats.

Julie Rochette
Photo: Nathalie St-Pierre

«J’ai toujours porté en moi le sens de l’équité et de la justice. En plus de bases solides dans le domaine du droit, ma formation à l’UQAM m’a permis de développer l’ouverture à l’autre et l’écoute, des atouts essentiels que j’ai mis à profit dans tous mes défis professionnels jusqu’ici», affirme Julie Rochette (LL.B., 1993), vice-présidente et chef de la réglementation à la Bourse de Montréal.

Après avoir passé son examen du Barreau en 1994, Julie Rochette a amorcé sa carrière à titre d’avocate en litige au sein du cabinet Sylvestre, Charbonneau, Fafard, mais ce créneau ne la satisfaisait pas pleinement. «J’ai complété en parallèle une formation comme médiatrice familiale et ce fut un coup de cœur: j’ai réalisé que la recherche de solutions pratiques et viables pour les parties impliquées dans un conflit résonnait davantage avec mes valeurs que le litige», raconte-t-elle.

Délaissant la pratique privée, elle a fait le saut dans le secteur en entreprise. Elle a travaillé d’abord à la Banque Laurentienne, puis chez BLC Services financiers, aux Affaires juridiques de la Financière Banque nationale et à l’Ombudsman des services bancaires et d’investissement, pour ensuite se retrouver chez Pratt & Whitney. «Le fil conducteur de tous les postes que j’ai occupés est la capacité à mener des enquêtes et à résoudre des situations problématiques ayant engendré des plaintes de la part des clients, précise-t-elle. J’appelle cela “défaire des nœuds”! Cela requiert de poser des questions pour bien comprendre la trame des événements et ensuite proposer des solutions. Il faut également savoir communiquer avec tact les décisions, car parfois la résolution n’est pas au goût du client ou de l’entreprise.»

Julie Rochette travaille à la Bourse de Montréal depuis 2015. «J’ai débuté comme directrice de mise en application à la division de la réglementation, dont je suis responsable aujourd’hui», dit celle qui gère désormais plusieurs équipes veillant à faire respecter les règles encadrant les transactions boursières, de l’inspection des participants à l’application de sanctions, en passant par la détection des anomalies du marché, le déclenchement d’enquêtes et le traitement des plaintes disciplinaires.

Touchée par le prix que lui décerne l’UQAM, Julie Rochette conserve un vif souvenir d’un professeur en particulier. «Je me rappelle du cours de droit à la consommation durant lequel Me Claude Masse avait déconstruit une décision de la Cour suprême. Il nous avait dit, et je paraphrase: “Même la Cour suprême peut faire des erreurs, alors osez. Vous êtes l’avenir.” Ce leitmotiv, qui témoigne à mon sens du caractère audacieux, novateur et frondeur de l’UQAM, m’accompagne encore aujourd’hui.»

Voir Prévenir un conflit, une vidéo produite par Urbania pour souligner son prix Reconnaissance.