Un séminaire d’été interdisciplinaire, «Féminismes, arts et agentivité», sera donné pour la première fois au Centre Pompidou, à Paris, du 9 au 19 juin prochains. «Destiné aux étudiantes et étudiants des cycles supérieurs, il mettra l’accent sur les savoirs féministes concernant les artistes femmes», précise la professeure du Département d’histoire de l’art Thérèse St-Gelais, responsable du séminaire. Celui-ci est offert grâce à un partenariat qui réunit le Centre Pompidou, la Faculté des arts, le Département d’histoire de l’art, le Département d’études littéraires et l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF).
La date limite pour s’inscrire au séminaire est le 1er mars 2020. Une rencontre d’information portant sur les frais afférents (transport, hébergement, inscription) se tiendra le 18 février, à 12 h 45, au local R-4242. «Tous les étudiants de deuxième et de troisième cycles intéressés par la thématique du séminaire pourront s’inscrire, pas seulement ceux de la Faculté des arts, note la professeure. Le séminaire est aussi ouvert à des étudiants rattachés à l’Université Paris Lumières.»
Ce projet s’inscrit dans la foulée des partenariats établis entre le Centre Pompidou et l’UQAM dans le cadre des Massive Open Online Course (MOOCS) sur l’art contemporain développés par le Centre depuis 2017. L’idée de mettre sur pied un séminaire d’été a vu le jour le printemps dernier à l’occasion d’échanges avec Mathieu Potte-Bonneville, directeur du département culturel du Centre Pompidou, et Jean-Max Collard, responsable du service de la Parole et responsable éditorial de l’École du Centre.
Une approche féministe
Le séminaire s’attachera moins à une histoire de l’art féministe qu’à une histoire féministe d’œuvres actuelles et contemporaines réalisées par des artistes femmes. «Une histoire de l’art féministe porterait exclusivement sur des œuvres féministes, tandis qu’une histoire féministe de l’art vise à proposer une autre lecture des œuvres, féministes ou non, à la lumière de concepts tels que ceux d’agentivité, d’intersectionnalité, d’identité sexuelle ou de genre et de non-binarité, explique Thérèse St-Gelais. Nous examinerons, notamment, la construction des savoirs en histoire de l’art et la façon dont les artistes femmes ont cherché à y occuper une place au moyen de stratégies et de ruses.»
Le séminaire prendra la forme de cours magistraux, d’échanges à partir de lectures de textes et de visites d’expositions au Centre Pompidou ainsi que dans des galeries et musées à Paris. Des conférences sont également prévues au programme. «Les étudiants auront accès aux collections d’œuvres du Centre Pompidou et à sa bibliothèque, note la professeure. Ils auront aussi la chance de suivre le séminaire dans un environnement exceptionnel, car une salle de classe se trouve au centre des locaux abritant la collection permanente du Centre Pompidou.»