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COVID-19: phase 2 d’un sondage international

Le second volet de l’enquête iCARE porte sur la façon dont la pandémie affecte les conditions de vie des populations.

15 mai 2020 à 10 h 05

Mis à jour le 15 mai 2020 à 11 h 05

Série COVID-19: tous les articles

Les nouvelles sur la situation à l’Université entourant la COVID-19 et les analyses des experts sur la crise sont réunies dans cette série.

Au-delà de 150 chercheuses et chercheurs provenant de plus de 40 pays collaborent à l’étude. Photo: Getty/Images

Comment la pandémie de COVID-19 affecte-t-elle votre vie? Cette question est au cœur de la phase 2 d’un sondage électronique qui a été lancé à l’échelle mondiale il y a un mois environ. Maintenant disponible, le second volet du sondage peut être rempli en plusieurs langues.

Lors de la première phase, les questions du sondage portaient, notamment, sur la compréhension par les populations des directives émises par les gouvernements nationaux, sur les préoccupations des citoyens, en fonction du sexe, de l’âge et des pays, ainsi que sur les attitudes et comportements des personnes.

Cette enquête s’inscrit dans le cadre de l’étude iCARE (Évaluation internationale de la compréhension et des réactions par rapport à la COVID-19), codirigée par Kim Lavoie, professeure au Département de psychologie, et Simon Bacon, professeur au Département de santé, de kinésiologie et de physiologie appliquée de l’Université Concordia. Au-delà de 150 chercheuses et chercheurs provenant de plus de 40 pays collaborent à l’étude. Celle-ci est coordonnée par le Centre de médecine comportementale de Montréal, un centre de recherche et de formation universitaire conjoint du CIUSS du Nord-de-l’Île de Montréal, de l’UQAM et de l’Université Concordia dont Kim Lavoie et Simon Bacon sont les cofondateurs.

«L’élément clé pour stopper la propagation rapide de la COVID-19 et aplanir la courbe des infections est le respect par la population des mesures comportementales de prévention qui sont mises en œuvre à grande échelle à travers le monde», souligne Kim Lavoie, titulaire de la Chaire de recherche en médecine comportementale. Cependant, le respect de ces mesures dépend de la compréhension des directives locales par la population, de la perception de ces mesures comme pertinentes et importantes, et de la propension des citoyens à les respecter. L’étude fournira des informations précieuses sur l’ensemble de ces questions.

Le sondage sera diffusé quatre fois, à quatre semaines d’écart. Les chercheurs espèrent obtenir 100 000 participations à chaque diffusion et communiqueront leur analyse des données sur le site web d’iCARE.

Aperçu des résultats de la phase 1

Au cours de sa première phase, l’étude iCARE a recueilli plus de 35 000 réponses dans plus de 150 pays.

– La majorité des répondants (9 sur 10) estimaient que les mesures prises par leur gouvernement étaient importantes;

– Près de 3 répondants sur 4 ont estimé que les mesures du gouvernement étaient à peu près correctes;

– En général, les gens ont adhéré aux principaux comportements recommandés (lavage des mains, distanciation sociale / physique). Cependant, environ 1 personne sur 7 (15%) qui était infectée par la COVID-19 ou qui pensait avoir contracté le virus ne s’est pas auto-isolée;

– Dans l’ensemble, les gens semblaient plus préoccupés par les impacts potentiels de la COVID-19 sur leur communauté ou sur d’autres personnes que sur eux-mêmes, et ce, même si près d’un répondant sur trois avait un problème de santé qui le mettait à risque de complications liées à la COVID-19;

– En général, plutôt que les mesures punitives (menaces d’amendes ou d’arrestations), ce sont les informations sur les conséquences de leurs actes qui étaient le plus susceptibles de convaincre les gens de maintenir une distance physique / sociale.

Les autorités gouvernementales et sanitaires pourront utiliser les données du sondage et les résultats des analyses dans le but d’améliorer leurs stratégies de prévention actuelles ou d’en élaborer de nouvelles afin d’inciter davantage de personnes à adopter un comportement protecteur.

L’équipe iCARE bénéficie de l’appui des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et des Fonds de recherche du Québec Santé et Société et culture.