Le Consulat général du Japon à Montréal en collaboration avec l’École de langues organise la 31e édition du Concours d’élocution japonaise du Québec. C’est la troisième fois que l’UQAM est l’hôte de ce concours régional, qui se tiendra le samedi 7 mars prochain.
Pour participer, les candidats, qui étudient le japonais dans une institution reconnue par le concours, doivent présenter un exposé oral récité en japonais, d’une durée de deux à six minutes, en fonction de la catégorie choisie (novice, débutant, intermédiaire, avancé et libre).
Neuf étudiants de l’École de langues prendront part au concours cette année. Il s’agit du plus grand nombre d’Uqamiens inscrits au concours depuis l’entrée de l’Université dans la compétition en 2010. «La plupart des participants de cette année sont des étudiants du cours Langue, littérature et cinéma japonais I, explique la maître de langue Sachiyo Kanzaki, qui donne le cours. La participation au concours peut compter pour un travail de session.»
Pour se préparer au concours, les Uqamiens peuvent bénéficier de l’aide de leurs professeurs de langue ou des étudiants japonais en échange linguistique à l’Université. Le titre et le contenu des exposés sont laissés au choix des participants. «Les participants vont aborder, par exemple, des thèmes de la culture japonaise vus en classe ou faire l’analyse d’un proverbe japonais, illustre la maître de langue. Tous les sujets sont admissibles.» Les présentations doivent toutefois être rédigées en caractères japonais. «En classe, l’apprentissage de la langue et de l’écrit se fait simultanément, précise Sachiyo Kanzaki. Le contenu du discours compte toutefois davantage que la prononciation, puisque celle-ci est assez facile, et les participants peuvent perdre des points s’ils lisent leurs textes.»
Une quarantaine de personnes participent bon an mal an au concours régional. Des prix sont remis aux trois meilleurs discours dans chacune des catégories. En 2012, une étudiante de l’UQAM avait remporté le premier prix dans la catégorie Novice. Pendant les délibérations du jury, un groupe de musiciens feront une démonstration de koto, un instrument nippon à cordes. Des membres consulaires seront aussi sur place.
Les lauréats de chacune des catégories, à l’exception de la catégorie «Novice», participeront ensuite au concours national, qui se déroulera cette année à Toronto, le 29 mars prochain.
Mangas, films d’animation et langue japonaise
Quelque 250 étudiants sont inscrits, ce trimestre d’hiver, à des cours de japonais à l’UQAM. De plus en plus d’étudiants s’intéressent à la langue japonaise par le biais des mangas, ces bandes dessinées populaires en format poche, ou des films d’animation, fait remarquer Sachiyo Kanzaki. «Les étudiants sentent une proximité avec la langue japonaise, puisqu’elle est associée à leur enfance. On étudie davantage le japonais par intérêt personnel que par intérêt économique comme c’est le cas pour le mandarin, par exemple», croit la maître de langue. De nombreux étudiants en informatique et en sciences de la Terre et de l’atmosphère suivent aussi des cours. «Plusieurs étudiants qui s’intéressent aux technologies et à la programmation ont un intérêt envers le japonais.»
La 31e édition du Concours d’élocution japonaise du Québec aura lieu de 10 h à 18 h au Pavillon des sciences de la gestion (R), salle R-M110.
Étudier le japonais à l’UQAM… ou au Japon!
Depuis 2015, l’École de langues offre le Programme court de premier cycle en japonais et la Concentration de premier cycle en japonais (15 crédits chacun), qui offrent des cours de langue ainsi que des cours sur la littérature et le cinéma nippons. Le Certificat en langues et cultures d’Asie (30 crédits) permet aux étudiants d’acquérir des compétences plus approfondies en chinois et en japonais. Offerte depuis l’automne 2018, la majeure en langues et cultures modernes offre la possibilité de se perfectionner dans deux langues, incluant le japonais.
Deux écoles d’été sont offertes aux étudiants de l’UQAM, soit à la Kyoto Sangyo University et à la Konan University, de Kobe. Les sessions seront offertes du 15 juin au 3 juillet 2020. «Les étudiants peuvent vivre dans des familles d’accueil, ce qui rend leur expérience encore plus enrichissante tout en leur permettant de parfaire leur connaissance de la langue japonaise plus rapidement», dit Sachiyo Kanzaki.