Voir plus
Voir moins

Art souterrain à l’UQAM

Des diplômés exposent leurs œuvres dans le cadre du festival. 

Par Valérie Martin

12 mars 2020 à 14 h 03

Mis à jour le 12 mars 2020 à 14 h 03

Le campus central de l’UQAM est l’hôte ces jours-ci de trois œuvres d’artistes diplômés qui sont présentées dans le cadre de la 11e édition du festival Art souterrain. L’événement a pour objectif de rendre l’art visuel accessible à un plus large public possible en mettant des œuvres en valeur dans la ville souterraine de Montréal. Il s’agit d’une première collaboration entre l’Université et Art souterrain.

Les œuvres du parcours uqamien ont été sélectionnées par la professeure associée au Département d’histoire de l’art et commissaire invitée du festival Lynn Bannon (Ph.D. études littéraires, 2010), en lien avec le thème choisi cette année, soit le mot «reset», comme dans «réinitialiser» ou «repartir à zéro».

L’œuvre photographique Fossile, trace, de Laurent Lamarche (M.A. arts visuels et médiatiques, 2012), se déploie à l’intérieur des fenêtres de la cafétéria La Verrière du pavillon Hubert-Aquin (A-M611). L’image met en scène des organismes fossilisés inventés, véritables spécimens artificiels, voire futuristes, semblant avoir été grossis sous la lentille d’un microscope. Laurent Lamarche investit autant la sculpture, la photographie, l’installation que le multimédia. Ses œuvres s’inscrivent dans une réflexion à la croisée du laboratoire scientifique, du cabinet de curiosités et du musée d’histoire naturelle.

La série À mon dernier repas, de Sandra Lachance (M.A. arts visuels et médiatiques, 2007), consiste en un ensemble de clichés qui aborde la charge émotive et culturelle associée à l’idée d’un dernier festin. Une photo montre une jeune femme prenant le thé dans un parc tout en dégustant des petits gâteaux. D’autres images montrent une famille partageant un repas avec ses chats ou un prisonnier qui vide son assiette en regardant la télévision. Sandra Lachance scrute le monde, telle une journaliste ou une anthropologue, afin d’en révéler la beauté et l’authenticité. Les réalisations de l’artiste, que l’on peut qualifier de «portraits de société», donnent à voir différents groupes sociaux, pour la plupart invisibles. Les photos sont situées à la cafétéria du pavillon Hubert-Aquin (A-M750).

Intitulée Kyoshou (郷愁, nostalgie en japonais)/CITYLIFE, la vidéo d’Andrée-Anne Mercier (B.A. arts visuels et médiatiques, 2015), réalisée en partenariat avec Hugo Engel, s’inspire de l’iconographie japonaise des jeux vidéo. L’emprunt à la grammaire visuelle des jeux pixel art à défilement horizontal lui donne également un air rétro. L’œuvre met en scène Momo, sorte d’alter égo de l’artiste, une jeune femme perdue dans une nouvelle ville où elle vient d’emménager. Au fil de ses déambulations, elle rencontre divers personnages qui partagent des pans de leur histoire. L’œuvre est située dans le corridor du pavillon Judith-Jasmin, au niveau métro, à quelques pas de l’entrée du pavillon des Sciences de la gestion (R).

Diffusé dans le cadre de la baladodiffusion Trajectoires, un épisode spécial sur Art souterrain animé par Lynn Bannon présente les particularités des œuvres exposées dans le cadre du parcours uqamien. Cette série de baladodiffusions signée par CHOQ.ca fait découvrir les projets de recherche et de création de professeurs et de diplômés des cycles supérieurs de la Faculté des arts.

Une visite guidée offerte par la commissaire aura lieu le 19 mars prochain, à 18h, à l’Agora du Pavillon Judith-Jasmin. Outre la présentation des œuvres uqamiennes, Lynn Bannon donnera un aperçu des coulisses du festival Art souterrain et partagera ses pensées liées au thème choisi. Les places sont limitées et l’inscription sur le site eventbrite est recommandée.

Les œuvres du festival Art souterrain sont présentées jusqu’au 22 mars prochain.