Depuis plusieurs années déjà, l’UQAM s’engage à soutenir les étudiants et les employés aux prises avec des défis ébranlant leur équilibre physique ou psychologique en proposant différentes mesures. L’une des tables de concertation lancées à l’initiative de la rectrice Magda Fusaro pour trouver des réponses aux grands enjeux institutionnels actuels comptera d’ailleurs parmi ses objectifs de se pencher sur la question de la santé mentale. Présidée par le professeur du Département de psychologie Gilles Dupuis, la Table de concertation sur la santé globale et la qualité de vie au travail réunira différents membres de la communauté afin de proposer des pistes d’action concrètes. Une première rencontre des membres siégeant à cette table aura lieu le 11 février.
«La santé psychologique au travail est une composante essentielle de la santé globale, souligne Gilles Dupuis. Si on a de la difficulté à accomplir ses tâches ou à atteindre ses objectifs professionnels, cela va amener des réactions psychologiques – de la détresse, de la dépression, de l’anxiété – qui, en retour, auront des répercussions sur l’efficacité au travail.»
Les symptômes psychologiques ont aussi des effets sur la santé physique, notamment sur la santé cardiovasculaire et le système immunitaire, note le professeur. De même, les problèmes que l’on a au travail se répercutent souvent à la maison, et inversement. D’où l’importance d’une bonne qualité de vie au travail.
La Table de concertation aura pour objectifs d’analyser les données disponibles à l’Université quant à l’état de santé globale du personnel et à sa qualité de vie, d’effectuer une enquête auprès des employés pour obtenir des données complémentaires, d’identifier les grands «familles» de facteurs ayant un impact sur la santé globale et la qualité de vie à l’UQAM, et d’établir une approche visant à élaborer un programme de prévention et de promotion de la santé globale et de la qualité de vie.
«Notre principal objectif sera de voir comment on peut améliorer les choses dans le milieu de travail pour favoriser une meilleure santé psychologique et, par contrecoup, une meilleure santé physique, précise Gilles Dupuis. Concrètement, si on peut amener les gens à déterminer les irritants qui nuisent à leur capacité d’atteindre leurs objectifs et si on peut avoir un effet sur ces irritants, cela va nécessairement se traduire par une meilleure santé psychologique.»
Pour le personnel
Il existe déjà à l’UQAM plusieurs ressources en santé mentale. Parmi les mesures qui s’adressent au personnel, le Programme d’aide au personnel, mis en place dès 1996, offre, entre autres, des rencontres de counseling psychologique individuel aux employés qui en éprouvent le besoin. Des conférences sur le thème du stress et de la santé mentale sont régulièrement offertes. Ainsi, une conférence intitulée «Pensouillard le hamster, ou comment calmer son tapage dans notre tête» sera donnée par le Dr Serge Marquis le 14 mars 2019. Les employés qui vivent des difficultés peuvent aussi s’adresser au Réseau de délégués sociaux du SEUQAM. Les membres de ce réseau pourront les écouter et les aider, si nécessaire, à trouver de l’aide et des références.
Pour les étudiants
Des consultations individuelles sont également offertes aux étudiants qui en éprouvent le besoin à travers le service de soutien psychologique des Services à la vie étudiante. Diverses initiatives de sensibilisation et de prévention ont également été mises en place, comme les «Capsules psy» portant sur le développement personnel, la campagne «Mieux vivre mon stress : 10 stratégies en 10 jours» ou la publication web intitulée «Déjouez la déprime».
Pour tous
Le Centre de services psychologiques de l’UQAM propose des rencontres offertes par des stagiaires au doctorat en psychologie. La clinique Physio Plus du Centre sportif offre une variété de services spécialisés d’ordre préventif et thérapeutique afin d’assurer un retour rapide à ses activités. On peut aussi s’adresser au Bureau d’intervention et de prévention en matière de harcèlement (BIPH). Enfin, une personne qui est témoin d’une situation de crise psychologique chez un individu ou qui est elle-même en situation d’urgence psychologique peut communiquer avec le service d’urgence 3131.
Activités de prévention
Différentes activités de sensibilisation et de prévention autour de la santé mentale ont lieu à cette période de l’année.
Le 30 janvier, à l’occasion de la journée Bell Cause pour la cause, les usagers des réseaux sociaux peuvent envoyer des messages de soutien sur diverses plateformes (mot-clic #BellCause) afin d’appuyer des initiatives en santé mentale.
Du 3 au 9 février aura lieu la Semaine de prévention du suicide 2019, sur le thème «Parler du suicide sauve des vies».
Un peu plus tard au printemps se tiendra la Semaine de la santé mentale 2019, du 6 au 12 mai.