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Mélanie Dunn, la patronne de Cossette

La présidente du conseil de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain est l’une des femmes d’affaires les plus influentes au Canada.

Série

L'esprit UQAM

9 avril 2019 à 9 h 04

Mis à jour le 1 novembre 2019 à 14 h 11

Série L’esprit UQAM
On les reconnaît à leur audace, à leur esprit d’innovation, à leur sens de l’engagement. Ils ont «l’esprit UQAM». À l’occasion du 50e, des diplômés qui ont fait leur marque dans toutes les sphères de la société évoquent leur parcours uqamien. Cette série a été créée pour le site web UQAM: 50 ans d’audace.

 

Sous son leadership, Cossette a obtenu le titre d’agence de l’année au Canada en 2016, 2017 et 2018. La grande patronne de la firme de communication la plus connue au Canada, qui possède des bureaux à Montréal, Toronto, Vancouver, Québec et Halifax et qui compte parmi les 15 plus importantes en Amérique du Nord, maîtrise parfaitement son domaine. Entrée chez Blitz, une ancienne division de marketing promotionnel, en 2000, Mélanie Dunn (B.Sc. économique, 1995) a grandi chez Cossette.

Cette adepte du jogging qui a déjà couru un Spartan Race (cette course qui oblige les participants à traverser des mares de boue et autres obstacles!) et qui a fait, en 2012, le rallye Aïcha des Gazelles, ne craint pas les défis. À titre de présidente et chef de la direction depuis 2015, elle contrôle tous les leviers de l’entreprise sur le territoire canadien, mais elle est également membre de l’équipe exécutive de Vision7 International, le réseau d’agences dont Cossette fait partie et qui cherche à développer de nouveaux marchés à l’étranger, notamment en Chine. Dans un secteur en pleine transformation, elle s’attèle aujourd’hui à l’intégration des outils d’intelligence artificielle aux opérations de marketing relationnel de la firme.

Nommée l’automne dernier présidente du conseil de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et impliquée dans différents conseils d’administration (Postes Canada, Organisation des normes en santé, Fondation CHU Sainte-Justine), Mélanie Dunn figure au Top 100 des femmes les plus influentes au Canada du Women’s Executive Network. Parions qu’on n’a pas fini d’entendre parler d’elle. 

Quel type d’étudiante étiez-vous?

J’étais très engagée dans la vie étudiante. J’ai notamment été membre et présidente du Club Marketing de l’ESG UQAM en plus de participer aux Concours Réflexe et aux Jeux du Commerce (notre équipe les avait d’ailleurs remportés !). En participant aux différents concours et événements, j’ai eu la chance de faire mes premières armes en communication. J’ai décroché des petits mandats de marketing et des stages en entreprise, dont une première expérience d’emploi chez Gaz Métro. Des années plus tard, Énergir (l’ancien Gaz Métro) est un client de longue date de Cossette. Lors de mes études universitaires, j’ai eu la chance de forger des amitiés qui perdurent encore aujourd’hui et qui me sont très précieuses.

Que rêviez-vous de devenir?

Je n’avais aucune idée fixe en tête à ce moment.

Quelle idée, quel concept, quel buzzword était à la mode dans votre domaine à l’époque de vos études?

Au moment de mes études, on commençait à parler du courant numérique et à s’imaginer toutes les transformations qu’il amènerait. Je pense que même si l’on savait que des changements profonds allaient s’opérer, on n’entrevoyait pas encore jusqu’où cela pourrait aller.

J’ai aussi vécu l’émergence de l’ESG en 1995, ce qui était la principale source de buzz au sein de mon programme d’études. On voyait d’un très bon oeil le fait d’avoir des ressources, des espaces et des professeurs dédiés pour renforcer le sérieux de notre cursus.

Quel était l’endroit préféré des étudiants pour se réunir?

Sur le campus, mon endroit de prédilection était le local du Club Marketing et le coin des associations étudiantes. On était presque assuré de m’y trouver lorsque je n’étais pas en cours. Ayant grandi sur la Rive-Sud de Montréal, mon passage à l’ESG UQAM était ma première immersion dans le centre-ville montréalais. Durant ces trois années, j’ai «vécu» le quartier entourant le campus. Pour profiter de la scène culturelle et musicale, mes amis et moi aimions aller au Métropolis. Cette salle de spectacle iconique à Montréal a récemment changé son nom pour MTelus et, clin d’oeil à mes années universitaires, c’est Cossette qui a réalisé la nouvelle identité de marque ! 

Pouvez-vous nommer un professeur, une phrase ou un cours qui vous a marquée?

J’ai eu la chance de suivre un cours de comptabilité avec Pierre Fortin, aujourd’hui professeur émérite du Département des sciences économiques. Je me souviens de sa passion pour tout ce qui touche l’économie et de son éloquence. Je n’affectionnais pas particulièrement mes cours de microéconomie, mais ils se sont pourtant avérés bien utiles dans ma carrière ! À l’inverse, les réflexions et le mode de raisonnement des cours de philosophie m’interpellaient déjà à l’époque. Cela laissait sans doute présager la carrière qui m’attendait, puisque en tant que communicateur et publicitaire, comprendre les motivations des consommateurs fait partie de notre quotidien. 

Que souhaitez-vous à l’UQAM pour ses 50 ans?

Pour ses 50 ans, je souhaite à l’UQAM d’être une université forte et unie, sachant tabler sur son expertise des sciences sociales et du secteur des affaires pour offrir un cursus scolaire moderne et adapté aux réalités du marché. Je lui souhaite également de poursuivre son rôle d’acteur social dans la communauté, en plus d’offrir un milieu de vie stimulant aux étudiants de partout au Québec.