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Honorés par l’Acfas

Quatre Uqamiens figurent parmi les lauréats 2019 des Prix en recherche.

15 novembre 2019 à 14 h 11

Mis à jour le 7 juin 2022 à 10 h 38

Quatre Uqamiens figurent parmi les lauréats 2019 des Prix en recherche de l’Acfas. La professeure du Département des sciences biologiques Beatrix Beisner a reçu le prix Michel-Jurdant (sciences de l’environnement), son collègue Yves Bergeron le prix Adrien-Pouliot (coopération scientifique avec la France) et le professeur du Département de psychologie Robert J. Vallerand le prix Thérèse-Gouin-Décarie (sciences sociales). Ces distinctions leurs ont été remises lors du 75e Gala de l’Association francophone pour le savoir (Acfas), tenu le 14 novembre. Le doctorant en études urbaines de l’ESG UQAM Fèmy Fagla a obtenu, pour sa part, le Prix spécial du jury dans le cadre du concours La preuve par l’image.  

L’Acfas s’associe à des partenaires pour décerner chaque année des prix visant à célébrer l’excellence de la recherche au Québec dans tous les domaines du savoir. Les prix sont attribués à neuf chercheuses et chercheurs établis ainsi qu’à des étudiants chercheurs.

Beatrix Beisner

Beatrix Beisner.

Spécialiste des écosystèmes aquatiques, Beatrix Beisner a remporté le prix Michel-Jurdant, parrainé par la Fondation canadienne pour l’innovation, qui souligne l’excellence des travaux en sciences de l’environnement. La professeure s’intéresse à la biodiversité dans les écosystèmes d’eau douce, aux populations de plancton, aux facteurs favorisant la croissance des cyanobactéries (algues bleues) et aux impacts des changements climatiques sur les milieux aquatiques. Beatrix Beisner dirige le Groupe de recherche interuniversitaire en limnologie (GRIL), l’un des regroupements stratégiques du Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies (FRQNT), qui réunit 10 universités et instituts québécois. Au fil du temps, le GRIL est devenu le plus grand réseau de recherche en limnologie et écologie des eaux douces au Canada et l’un des plus importants au niveau international.

La lauréate a travaillé récemment en partenariat avec la Dominion Diamond Corporation, une compagnie minière canadienne spécialisée dans l’extraction de diamants, pour examiner les effets sur les lacs de 20 ans d’activités de la première mine de diamant du Canada (Ekati Diamond Mine) dans les Territoires du Nord-Ouest. Le projet vise à faciliter l’interprétation des données scientifiques pour aider les gestionnaires à comprendre les effets de l’exploitation de la mine sur les communautés aquatiques nordiques avoisinantes et à connaître le fonctionnement des écosystèmes. Avec le consortium Ouranos, un pôle d’innovation québécois sur la climatologie régionale, Beatrix Beisner étudie présentement les effets de la toxicité sur les réseaux trophiques aquatiques de la région de la baie Missisquoi, afin de mieux prédire les effets des changements climatiques.

Yves Bergeron

Yves Bergeron.

Yves Bergeron enseigne à l’UQAM depuis 1985 et à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue depuis 1994. Il a obtenu le prix Adrien-Pouliot, parrainé par le Consulat général de France à Québec et le ministère des Relations internationales et de la Francophonie, qui souligne l’excellence de travaux menés en collaboration avec la France. Spécialiste en écologie forestière, le professeur collabore depuis la fin des années 1990 avec des chercheurs français, notamment de l’Université de Montpellier et de l’Université Paul-Sabatier. Ces collaborations ont mené à la création, en 2012, du Laboratoire international associé (France-Canada) sur les forêts montagnardes et boréales. Puis, Yves Bergeron a participé à la création, en 2017, du Laboratoire international sur les forêts froides, qui réunit des chercheurs du Québec et de la France, mais aussi de l’Islande, de la Norvège, de la Finlande et de la Chine. Le Laboratoire vise à caractériser la dynamique du carbone terrestre et à retracer sur plusieurs millénaires la dynamique des incendies et des végétations en réponse aux changements climatiques.

Le chercheur a remporté, en 2007, le Prix du Québec Marie-Victorin en sciences naturelles et en génie et, en 2014, la médaille de bronze Miroslaw Romanowski, de la Société royale du Canada pour ses contributions en environnement. Il codirige à l’UQAT l’Institut de recherche sur les forêts, où il s’intéresse aux perturbations naturelles en forêt boréale, notamment aux feux de forêt, et à leur rôle dans la dynamique des écosystèmes forestiers. Il est aussi le titulaire de la Chaire industrielle CRSNG-UQAT-UQAM en aménagement forestier durable. Créée il y a plus de 20 ans, la Chaire a pour mission d’assurer la qualité des activités de recherche, la formation et le transfert technologique nécessaires à l’élaboration et à l’application de stratégies et de pratiques d’aménagement forestier durable.  

Robert J. Vallerand

Robert J. Vallerand.

Robert J. Vallerand a remporté le prix Thérèse-Gouin-Décarie pour les sciences sociales, parrainé par la Centrale des syndicats du Québec. Titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les processus motivationnels et le fonctionnement optimal, le professeur est reconnu internationalement pour ses théories sur la motivation et sur la passion. Ses travaux en psychologie sociale portent, notamment, sur les mécanismes motivationnels intrinsèques et extrinsèques favorisant le dépassement de soi et le bien-être. Ses travaux sur le rôle fondamental de la passion dans l’existence humaine – dans la performance de haut niveau, le bien-être psychologique ou la résilience – ont ouvert un nouveau champ d’investigation scientifique.

Le professeur a obtenu plus de huit millions de dollars en subventions de recherche. Il est l’auteur de centaines de publications scientifiques et de nombreux ouvrages, dont The Psychology of Passion: A Dualistic Model (Oxford University Press), pour lequel il a remporté, en 2017, le prix William-James du meilleur livre de l’année décerné par l’American Psychological Association. Il a également obtenu plus d’une vingtaine d’autres prix et distinctions, comme la médaille d’or Christopher-Peterson de l’International Positive Psychology Association, le prix carrière Adrien-Pinard de la Société québécoise pour la recherche en psychologie, le Prix scientifique du Comité international olympique et le Donald O. Hebb Award de la Canadian Psychological Association pour sa «contribution remarquable à la psychologie en tant que science».

Fèmy Fagla

La photographie lauréate du doctorant: «L’école de la vie lacustre» Photo: Fèmy Fagla.

Doctorant en études urbaines à l’École des sciences de la gestion (ESG UQAM), Fèmy Fagla a remporté le Prix spécial du jury dans le cadre de la 10e édition du concours La preuve par l’image. Organisé par l’Acfas en collaboration avec Radio-Canada, ce concours récompense des chercheurs du Québec et du Canada qui réalisent des images issues de recherches scientifiques. La photographie du doctorant, intitulée «L’école de la vie lacustre», montre un jeune garçon qui, chaque matin, se juche sur son radeau de fortune: un assemblage de bidons de plastique. Armé de sa perche, il parcourt 5 kilomètres pour rejoindre son école située à Ganvie, une cité lacustre de 40 000 habitants. Un bel exemple de débrouillardise propre aux populations de ces villages perchés sur les eaux du lac Nokoue, au Bénin.  Fèmy Fagla documente leur mode de vie et leur capacité d’adaptation dans un contexte de changements climatiques.