Le doctorant en études et pratiques des arts Eduardo Ruiz Vergara présente au théâtre La Chapelle une pièce chorégraphique pour trois interprètes à mi-chemin entre la performance et le théâtre. El Silencio de las cosas presentes se veut une réflexion sur l’expérience du toucher et la sensation de la douleur.
«Le toucher est l’un des sens les plus sollicités, explique celui qui est aussi chorégraphe et danseur. C’est un moyen d’aller à la rencontre de l’autre, d’entrer en relation et en intimité avec une personne.» L’œuvre s’inscrit dans le cadre de son projet de recherche doctorale portant sur la poétique corporelle et le monde du sensible.
Sur la scène, le chorégraphe est accompagné des danseuses et diplômées Marie Mougeolle (M.A. danse, 2014) et Sophie Levasseur (B.A. danse, 2016). Deux musiciens sont également présents afin de créer en direct un paysage sonore immersif.
D’une durée exceptionnelle de trois heures, la performance est interprétée sans pause. «Les spectateurs peuvent toutefois aller et venir à leur guise. On souhaite que le public se sente chez lui», précise le chorégraphe.
Originaire de la Colombie, Eduardo Ruiz Vergara s’est installé au Québec en 2012. Les œuvres du chorégraphe-chercheur ont été présentées en Amérique Latine, en Europe et au Canada. Depuis 2001, Eduardo Ruiz Vergara a signé une vingtaine de créations, dont Yeux de Cérès (2014) et massklo, mastiklo (2016), deux pièces plus récentes présentées au MAI (Montréal, arts interculturels). Il a aussi été enseignant à l’École de danse contemporaine de Québec.
Produite par Danse-Cité, la pièce El Silencio de las cosas presentes est présentée jusqu’au 26 janvier prochain, à 19 h.