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Amina Gerba, entre le Québec et l’Afrique

Entreprenante et engagée, la femme d’affaires s’est donné une mission: promouvoir le développement africain.

Série

L'esprit UQAM

13 août 2019 à 10 h 08

Mis à jour le 29 octobre 2019 à 14 h 10

Série L’esprit UQAM

On les reconnaît à leur audace, à leur esprit d’innovation, à leur sens de l’engagement. Ils ont «l’esprit UQAM». À l’occasion du 50e, des diplômés qui ont fait leur marque dans toutes les sphères de la société évoquent leur parcours uqamien. Cette série a été créée pour le site web UQAM: 50 ans d’audace.

«Chaque entreprise que j’amène en Afrique contribue à son développement et crée de l’emploi», souligne Amina Gerba (B.A.A. gestion et intervention touristiques, 92; M.B.A., 93). Présidente fondatrice d’Afrique Expansion, une firme qui a pour principal objectif de promouvoir le développement des affaires en Afrique, l’entrepreneure est également à la tête de Kariderm, une compagnie qui fabrique des produits de beauté naturels à base de beurre de karité et, depuis février dernier, présidente d’Entreprendre ici, un organisme créé par le gouvernement du Québec pour venir en aide aux entrepreneurs de la diversité culturelle.

Malgré des idées plein la tête,  les entrepreneurs issus des communautés culturelles font face à des défis particuliers, dont une méconnaissance des outils disponibles et un historique de crédit déficient, note Amina Gerba. Entreprendre ici veut leur donner un coup de pouce pour surmonter ces obstacles.

Arrivée au Québec au début de la vingtaine, Amina Gerba a rapidement fondé sa propre société de consultation. Afrique Expansion propose des services de communication, identifie des partenaires commerciaux potentiels et réalise des études de marché. Elle publie aussi un magazine et organise des missions en Afrique. En 2017, Afrique Expansion a accompagné une délégation canadienne au premier Forum international sur l’économie numérique au Cameroun, pays natal d’Amina Gerba. Quant à Kariderm, sa marque de produits de beauté, elle soutient une coopérative de femmes du Burkina Fasao qui lui fournit sa matière première, un beurre de karité produit localement et 100% bio.

Quel type d’étudiante étiez-vous?

J’étais une étudiante très organisée et avec un bel esprit d’équipe. Pour être sûre d’avoir de bonnes notes, je n’hésitais pas à prendre le leadership dans les travaux d’équipe. Je devais m’assurer d’être à jour dans mes devoirs, en même temps que je gérais ma famille grandissante.

Que rêviez-vous de devenir?

Très jeune, j’ai toujours voulu être indépendante. Je faisais du petit commerce informel pendant les vacances scolaires. Je vendais toutes sortes de produits agricoles (oranges, bananes, arachides, mangues) issus des plantations familiales. Je ne savais pas que j’étais déjà une entrepreneure. C’est le besoin d’autonomisation économique et d’indépendance financière qui m’a poussée à entreprendre.

Quel était l’endroit préféré des étudiants pour se réunir?

J’étais tellement studieuse que mon principal lieu de rencontre avec les autres étudiants était la bibliothèque. J’y passais tout mon temps, lorsque je n’étais pas dans une salle de classe.

Pouvez-vous nommer un professeur, une phrase ou un cours qui vous a marquée?

Le cours qui m’a le plus marquée c’est celui de «Stratégie d’entreprises» au MBA-Recherche, avec la professeure Michaela Firsirotu.

Que souhaitez-vous à l’UQAM pour ses 50 ans?

En tant que fière diplômée de l’UQAM, je souhaite une meilleure notoriété à notre belle institution et qu’elle devienne une référence au niveau local et surtout à l’international.