Série Acfas 2019
Plusieurs scientifiques de l’UQAM organisent des colloques dans le cadre du congrès qui a lieu à l’Université du Québec en Outaouais du 27 au 31 mai.
L’environnement et les changements climatiques comptent parmi les sujets les plus souvent abordés dans les médias traditionnels et sur les réseaux sociaux. Différents acteurs (politiciens, activistes, journalistes, citoyens, experts, etc.) alimentent le débat public autour des questions environnementales en fonction de leurs attentes, de leurs intérêts et des moyens dont ils disposent. Le colloque «Enjeux communicationnels et médiatiques des changements climatiques» (28 mai) présentera un état des lieux sur ces questions qui intéressent de nombreux praticiens et chercheurs provenant de différents milieux.
«La communication sur les changements climatiques est en voie de devenir un nouveau champ d’études à elle seule, tant les changements climatiques constituent aujourd’hui l’enjeu principal pour la survie de la planète, explique Oumar Kane, coresponsable du colloque et professeur au Département de communication sociale et publique. Le sujet suscite autant d’intérêt que de controverse.»
Dans le cadre du colloque, le professeur présentera les résultats préliminaires du projet «Changements climatiques et médias numériques», une recherche financée par le Conseil de recherche en sciences humaines (CRSH). En collaboration avec les professeurs Ahmed Al-Rawi et Aimé-Jules Bizimana, respectivement de l’Université Simon-Fraser, en Colombie-Britannique, et de l’Université du Québec en Outaouais, Oumar Kane a analysé une série de messages publiés sur la plateforme Twitter qui portaient sur les changements climatiques. «C’est sur Twitter que l’on trouve la plus grande quantité et la plus importante diversité de prises de parole (posts) dédiées au sujet», fait remarquer le professeur.
Les chercheurs ont recensé quelque 15 millions de tweets, au moyen des mots-clics (hashtags) #changements climatiques, #climate change ou encore #réchauffement climatique. «Il s’agissait, dans un premier temps, de dresser une liste des sujets les plus discutés sur la plateforme Twitter et d’identifier les comptes les plus actifs ainsi que les messages les plus retweetés», précise Oumar Kane. Les chercheurs analyseront par la suite l’argumentaire des utilisateurs de la plateforme, autant du côté des climatosceptiques que des défenseurs de l’environnement.
Parmi les autres conférenciers, le professeur associé de l’Institut des sciences de l’environnement Sebastian Weissenberger analysera les représentations des changements climatiques dans les médias écrits au Québec, au Canada et en Belgique. Le doctorant en communication Karim Diomandé présentera les stratégies de communication mises en œuvre pour contrer la déforestation en Côte d’Ivoire tandis que son collègue Julien Hocine parlera du point de vue des Inuits sur les effets des changements climatiques en Arctique. Valérie Paquet, candidate à la maîtrise en communication internationale et interculturelle, présentera un portrait des projets de développement alternatifs au pétrole en Équateur. Des chercheurs des Pays-Bas et de la Belgique participeront aussi au colloque.