Voir plus
Voir moins

Prix Vénus Khoury-Ghata

Louise Dupré voit son recueil de poésie La main hantée récompensé en France.

25 septembre 2018 à 14 h 09

Mis à jour le 7 juin 2022 à 10 h 39

Louise DupréPhoto: Toma Iczkovits

La poète québécoise Louise Dupré, professeure associée au Département d’études littéraires, a remporté le prix Vénus Khoury-Ghata 2018 pour son recueil La main hantée (Le Noroît/Bruno Doucey) dans la catégorie Poésie étrangère.

Dans un contexte où les prix de poésie sont souvent remis à des hommes et où le paysage poétique français est largement masculin, laissant dans l’ombre des femmes poètes de talent, Vénus Khoury-Ghata (Prix Goncourt de la Poésie en 2011), avec l’aide de Pierre Brunel, a créé en 2014 un prix de poésie au féminin qui récompense la poésie française et la poésie étrangère.

La main hantée met en scène une femme qui fait euthanasier son chat, décision qui suscite chez elle une prise de conscience de sa capacité à tuer. Ce livre est un cri provoqué par des questions existentielles : comment faire face à la méchanceté ambiante, comment voir sa propre méchanceté sans sombrer dans le désespoir, comme tant d’écrivains qui n’ont pas résisté? Par l’écriture, par l’ouverture à l’autre, par la compassion, il lui semble possible d’affronter la vie en croyant que, si elle reconnaît la présence du mal aussi bien en elle que dans le monde, elle pourra y répondre en se tenant debout parmi les vivants.

Membre de l’Académie des lettres du Québec et de la Société royale du Canada, Louise Dupré est l’auteure d’une vingtaine de titres, dont les recueils de poésie Plus haut que les flammes (2011), Une écharde sous ton ongle (2004), Tout près (1998) et le roman La memoria (1996). L’an dernier, La main hantée lui avait valu un prix littéraire du Gouverneur général  dans la catégorie poésie. Il s’agissait de la deuxième fois qu’elle remportait cet honneur.