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Le Devoir réfugié à l’UQAM

Après l’incendie qui a ravagé ses locaux, l’équipe de rédaction du quotidien s’est installée à l’École des médias.

Par Claude Gauvreau

16 mai 2018 à 17 h 05

Mis à jour le 17 mai 2018 à 16 h 05

Les journalistes du Devoir fidèles au poste dans les locaux de l’École des médias. Photo: Nathalie St-Pierre

L’équipe du journal Le Devoir s’est retrouvée dans la rue, le 14 mai dernier, après qu’un incendie se soit déclaré, vers 17 h 45, sur le toit du bâtiment qui abrite ses bureaux. «Nous sommes sortis à l’extérieur avec nos ordinateurs dans les bras et nous les avons transportés deux rues plus loin, jusqu’aux locaux de l’École des médias de l’UQAM, qui nous a accueillis à bras ouverts. Une heure plus tard, nous étions au travail pour boucler l’édition du lendemain», raconte Marie-Andrée Chouinard, directrice de l’information du Devoir.

Depuis, à l’exception des reporters, qui font du télétravail, les autres journalistes du quotidien sont à pied d’œuvre dans les locaux de l’atelier Jacques-Larue-Langlois, destiné habituellement aux étudiants du baccalauréat en journalisme. «Nous ne sommes pas vraiment dépaysés, dit Marie-Andrée Chouinard, car l’UQAM est l’alma mater de plusieurs d’entre nous, incluant notre directeur, Brian Myles.»

«En vertu d’une entente entre Le Devoir et l’École des médias, datant d’il y a quelques années, nous savions que nous pouvions nous réfugier à l’UQAM en cas d’urgence», explique le directeur du quotidien, qui est aussi un ancien professeur du programme de journalisme. Selon lui, les dommages causés par l’incendie ont surtout entraîné des dégâts d’eau. «Heureusement, les flammes ont épargné nos équipements, notamment le serveur central. Nous visons à réintégrer nos bureaux mardi prochain, le 22 mai.»

Brian Myles dit avoir été touché par la vague de solidarité qui s’est manifestée envers le journal. «Nous avons reçu des offres d’hébergement de la plupart des grands médias à Montréal et plus de 100 donateurs ont fait affluer des sommes d’argent, sans compter les nombreux messages de sympathie de la part de nos lecteurs.»

«Un feu, ça s’éteint, pas Le Devoir. Merci d’être toujours là!», a commenté une fidèle lectrice du journal.