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Un programme phare

La maîtrise en gestion de projet célèbre ses 40 ans en organisant un colloque axé sur la recherche.

Par Pierre-Etienne Caza

19 mai 2017 à 12 h 05

Mis à jour le 29 mai 2017 à 9 h 05

Photo: iStock

À l’instar de la ville de Montréal, la maîtrise en gestion de projet de l’ESG UQAM est en mode festif en 2017. Le programme célèbre ses 40 ans d’existence. «Nous marquons le coup avec quatre événements durant l’année, dont un colloque qui aura lieu du 7 au 9 juin prochains», souligne Alejandro Romero-Torres, professeur au Département de management et technologie. En mars dernier, un cocktail de lancement des festivités a eu lieu à l’UQAM.

«La maîtrise en gestion de projet est née de la volonté du gouvernement québécois d’offrir une formation aux ingénieurs, notamment pour la gestion des grands projets hydroélectriques, rappelle Alejandro Romero-Torres. C’est le réseau de l’Université du Québec qui avait remporté “l’appel d’offres” pour offrir ce programme et, au fil des ans, plusieurs autres professionnels ont démontré un intérêt pour la gestion de projet et se sont inscrits à la maîtrise.»

Alejandro Romero-TorresPhoto: Émilie Tournevache

Les festivités entourant le 375e de Montréal, mais surtout le 50e anniversaire d’Expo 67, ont un résonnement particulier pour les membres de la communauté en gestion de projet, souligne le professeur. «Les documents d’archives ne laissent aucun doute: les gens qui travaillaient à la mise en place des infrastructures et des installations d’Expo 67 utilisaient peut-être du papier et des crayons au lieu d’ordinateurs et de tablettes, mais ils faisaient bel et bien de la gestion de projet! Cet événement constitue en somme le moment où la gestion de projet a émergé pour de bon à Montréal, qui n’a cessé depuis d’être parmi les leaders mondiaux en la matière.»

Un programme en demande

Le programme de maîtrise en gestion de projet comporte trois profils. Le cheminement coopératif s’adresse à ceux qui ont obtenu leur baccalauréat depuis moins de deux ans et donne accès à deux stages en milieu de travail. Le profil sans mémoire est réservé aux professionnels qui possèdent au moins trois années d’expérience pertinente, tandis que le profil avec mémoire est destiné à ceux qui envisagent des études de troisième cycle. «Tous nos profils sont contingentés et ils attirent des candidats provenant d’horizons très variés, du génie au marketing, en passant par la psychologie, les communications et le design, souligne Alejandro Romero-Torres. Cela donne lieu à des échanges enrichissants dans les salles de classe. Les étudiants évoluent en contexte multidisciplinaire dès le départ, ce qui est la nature même de la gestion de projet sur le marché du travail.»

«Tous nos profils sont contingentés et ils attirent des candidats provenant d’horizons très variés, du génie au marketing, en passant par la psychologie, les communications et le design.»

Alejandro Romero-Torres

Professeur au Département de management et technologie de l’ESG UQAM

Les programmes de cycles supérieurs en gestion de projet de l’ESG UQAM (la maîtrise et le DESS) sont accrédités par le Project Management Institute (PMI), une référence internationale. «Nous sommes les seuls au Québec à avoir obtenu cette accréditation et il n’y a qu’une seule autre institution qui la possède au Canada», ajoute le professeur.

Club de Montréal bis

Présenté par la chaire de gestion de projets de l’ESG UQAM, qui souligne son 10e anniversaire, le colloque «Club de Montréal bis : Perspectives renouvelées sur le projet et la gestion de projet» doit son thème à une communauté de pratiques, baptisée «Le Club de Montréal», née à la fin des années 1980. «Cette communauté réunissait des chercheurs et des professionnels de France, du Canada et des États-Unis dans le but d’apporter des solutions innovantes aux entreprises, du côté de l’industrie automobile d’abord, puis dans d’autres secteurs économiques. Ce club a été actif pendant 18 ans», raconte Alejandro Romero-Torres.

Le colloque qui aura lieu à l’UQAM, organisé par le professeur Romero-Torres, ses collègues Monique Aubry et Caroline Coulombe, et le doctorant Hicham Rahali, réunira 18 conférenciers en provenance de divers pays, dont l’Allemagne, la Norvège et la France, mais aussi d’institutions telles que Polytechnique Montréal, l’Université du Québec à Rimouski et l’Université du Québec à Trois-Rivières. «Nous souhaitons attirer une centaine de professionnels ainsi que des étudiants de deuxième et troisième cycles en gestion de projet, note Alejandro Romero-Torres. Nous avons axé la programmation sur la recherche en ayant toujours en tête le potentiel de transfert vers les organisations.»

«Nous avons axé la programmation sur la recherche en ayant toujours en tête le potentiel de transfert vers les organisations.»

Le 7 juin se tiendra le séminaire doctoral où les étudiants en gestion de projet auront la chance de discuter de leur projet de recherche avec des chercheurs expérimentés. Le lendemain auront lieu des conférences sur six grandes thématiques: la gestion de projets dans la société, la gestion des bénéfices, les compétences en gestion de projets, la gestion des connaissances, la gouvernance et la gestion de projets complexes. «Les chercheurs, professionnels et étudiants seront invités à participer aux discussions qui suivront les présentations, qui auront été au préalable commentées par un professionnel», précise le professeur.

Le 9 juin se tiendront les ateliers où interviendront chercheurs et praticiens. «Les ateliers se déroulement en parallèle sur trois thèmes particulièrement pertinents dans le contexte actuel : l’agilité organisationnelle, les communautés de pratique et les projets majeurs», indique Alejandro Romero-Torres.  

Un projet de publication faisant écho aux échanges qui se tiendront durant le colloque est déjà envisagé.

D’autres événements à venir

Les festivités se poursuivront le 21 septembre, avec un cocktail soulignant les 40 ans du PMI-Montréal. «Nous avons toujours été très près du PMI et les échanges que nous avons avec les membres de cette association nourrissent autant les chercheurs que les étudiants de nos programmes», souligne Alejandro Romero-Torres.

Enfin, un gala réunira le 23 novembre prochain professeurs, chercheurs, collaborateurs, partenaires ainsi que les diplômés de la maîtrise en gestion de projet depuis 40 ans.