Installé sur la façade du pavillon Hubert-Aquin (A) sur la rue Saint-Denis à l’angle de la rue Sainte-Catherine, le dispositif interactif Formation–Transformations se modifie sous le regard des passants, en fonction des points de vue et des conditions météorologiques. La structure a été réalisée par Anouk Bergeron et Karin Vouillamoz (B.A. design environnement, 2016), finissantes du D.E.S.S. en design d’événements, dans le cadre du cours-atelier «Mur brun: paroi du pavillon Hubert-Aquin», sous la supervision du chargé de cours Stéphane Pratte, de l’École de design.
Chaque semaine, Actualités UQAM présente, jusqu’au 10 octobre prochain, l’une des cinq œuvres du parcours d’art public KM3 qui se trouvent sur le campus de l’Université. Un article sera également consacré à la dizaine d’Uqamiens (diplômés, professeurs et chargés de cours) qui ont conçu des œuvres installées sur d’autres sites du parcours dans le Quartier des spectacles.
«L’UQAM est un partenaire majeur du Partenariat du Quartier des spectacles (PQDS) dans ce projet», rappelle Nathalie Benoît, directrice de la promotion institutionnelle au Service des communications. Plusieurs services de l’Université ont participé à la mise en œuvre des installations sur le campus, dont les Services des immeubles (SI), le Service de la prévention et de la sécurité et le Bureau des transactions immobilières. De son côté, le Service des communications a assuré la coordination des opérations. «Certaines installations architecturales, comme Formation –Transformations, par exemple, posaient de nombreux défis techniques, qui ont été relevés avec brio par nos services, en particulier par le personnel du SI», note la directrice.
Les plaquages en bois de la structure réagissent aux conditions météo comme le vent et la pluie, tandis que les carrés blancs en origami, composés d’une fine pellicule de plastique, ressemblent à de petits haut-parleurs. «Le projet porte sur la notion du savoir et sur l’importance de le diffuser également en dehors de l’université», souligne Stéphane Pratte, qui est aussi architecte et cofondateur de l’atelier in situ.
Si on s’approche de l’œuvre, on peut entendre des enregistrements de cours et de conférences. «Ce sont de courts extraits puisés dans les archives de l’UQAM et sur le site UQAM.tv», précise le chargé de cours. L’environnement sonore est signé par l’étudiant Étienne Gratianette, du D.E.S.S. en musique de film. Le contenu est diffusé en boucle et de manière aléatoire. La production de l’installation est assurée par Jack World.
L’expérience cinétique change selon l’endroit où l’on se trouve pour admirer l’installation, dit le chargé de cours. «La structure a été pensée afin de laisser place à plusieurs interprétations. Le dispositif s’illumine la nuit et les passants peuvent ainsi en voir les entrailles, ajoute Stéphane Pratte. L’éclairage agit comme des rayons X.»
Si tout va bien, l’œuvre sera réinstallée l’automne prochain. «Nous voulions que la structure puisse évoluer avec le temps», révèle le chargé de cours.
«L’UQAM est fière de participer à un tel projet afin de rendre la ville plus conviviale tout en mettant à contribution nos lieux physiques, conclut Nathalie Benoît. Ce projet nous permet encore une fois de faire rayonner la créativité et le talent de nos professeurs, chargés de cours, étudiants et diplômés.»
Lancé à l’occasion du 375e anniversaire de Montréal, le parcours d’art public KM3 sera en place jusqu’au 15 octobre prochain.