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Carte blanche aux artistes

Le programme Intervenants culturels internationaux propose des conférences avec des créateurs renommés.

Par Claude Gauvreau

10 octobre 2017 à 16 h 10

Mis à jour le 10 octobre 2017 à 16 h 10

Lauréat 2015 du prix du Gouverneur général du Canada en arts visuels et médiatiques, Micah Lexier donnera une conférence le 15 novembre à l’Agora du pavillon Judith-Jasmin. Photo: Daniela Mason

Les artistes Julie Morel, Micah Lexier et Nadia Myre comptent parmi les conférenciers invités à l’UQAM, cet automne, dans le cadre du programme  Intervenants culturels internationaux (ICI). Soutenu par la Faculté des arts, par l’École des arts visuels et médiatiques et par le programme de doctorat en études et pratiques des arts, le programme ICI est un forum de discussions et d’échanges autour d’enjeux reliés aux pratiques artistiques contemporaines. Il réunit des créateurs de différentes disciplines – arts visuels et médiatiques, danse, musique, design –, d’ici et d’ailleurs, qui ont un rayonnement international. «Les artistes ont carte blanche pour parler de leur travail et de leur démarche», souligne le sculpteur Stephen Schofield, professeur à l’École des arts visuels et médiatiques et instigateur du programme.  

Lancé à l’automne 2000, le programme ICI a présenté, en collaboration avec des organismes du milieu culturel, plus de 300 conférenciers – artistes et théoriciens de l’art –, dont Michael Snow, Fernand Leduc, Françoise Sullivan, Raymonde April, Georges Didi-Huberman et Raymond Bellour. «Il faut rendre hommage à Stephen Schofield qui, depuis son arrivée à l’UQAM en 2000, a beaucoup contribué à l’internationalisation des activités de la Faculté des arts», note sa collègue et collaboratrice Gisèle Trudel, professeure au même département.

Les conférences, qui avaient lieu auparavant dans des auditoriums, se déroulent maintenant dans des endroits plus accessibles, tels que l’Agora du pavillon Judith-Jasmin et la Galerie de l’UQAM. «L’idée est de décloisonner les lieux de rencontre pour donner plus de visibilité aux artistes», dit Gisèle Trudel. Les conférences peuvent aussi se tenir dans des musées, dans des galeries ou dans des centres d’artistes. «À l’intérieur ou à l’extérieur des murs de l’Université, nos conférences s’adressent aux étudiants, à la communauté universitaire et au grand public», observe Stephen Shofield. La plupart se déroulent en lien avec un événement culturel à Montréal: exposition, biennale, performance, etc.

Programmation automnale

Le 11 octobre, la Galerie de l’UQAM accueille Julie Morel, professeure et artiste en résidence à l’École des arts visuels et médiatiques en 2017-2018. Artiste du Web, Julie Morel développe une pratique transversale liée à l’art conceptuel et alimentée par une volonté d’interroger nos relations avec la technologie. Elle explore aussi diverses formes d’écriture: littérature, traduction, code informatique, typographie.

Le programme ICI propose deux tables rondes avec les artistes Candice Breitz et Christophe Chassol, les 8 et 9 novembre (14h 30 à 17h), au Musée d’art contemporain de Montréal, dans les salles de l’exposition consacrée à Leonard Cohen.

Originaire d’Afrique du Sud, Candice Breitz a produit un important corpus d’installations vidéo qui explorent les conventions visuelles du film et les stéréotypes sociaux, culturels et sexuels. Elle a participé à de nombreuses expositions, notamment lors de  biennales à Venise,  Johannesburg, Sao Paulo et Istanbul. Le musicien français Christophe Chassol a composé pour le cinéma, la télévision, la publicité et l’art contemporain. Ses créations portent le nom d’«ultrascore», un terme qu’il a inventé et qui désigne une musique utilisant les éléments sonores présents dans des images.

Lauréat 2015 du prix du Gouverneur général du Canada en arts visuels et médiatiques, Micah Lexier sera à l’Agora du pavillon Judith-Jasmin, le 15 novembre. Cet artiste a touché à tous les moyens d’expression et à toutes les techniques pour créer ses œuvres: installation d’envergure, performance de danse, sculpture, peinture, dessin, photographie, tatouage, magazine, web et livre d’artiste.

D’origine algonquine, Nadia Myre sera aussi présente à l’Agora du pavillon Judith-Jasmin, le 22 novembre. Lauréate du prestigieux prix Sobey en 2014, son travail aborde les thèmes de l’identité, du langage, du désir et de la mémoire. Dans ses oeuvres, Nadia Myre revisite l’histoire officielle et les luttes politiques et sociales des peuples autochtones.

Les conférences à l’UQAM se tiennent de 12h 45 à 13h 45.