Infosphère, le guide méthodologique publié en ligne par les Bibliothèques de l’UQAM, a subi une métamorphose technologique. «Il répond désormais aux besoins d’interactivité, d’efficacité et d’immédiateté des utilisateurs», affirme Anne Bourgeois, directrice des services techniques au Service des bibliothèques, qui a piloté le projet de refonte.
C’est au début des années 2000 qu’Infosphère a vu le jour, en lien avec la volonté de la direction de l’UQAM d’intégrer les technologies de l’information et de la communication aux activités de formation. «Il s’agit d’un tutoriel visant à promouvoir les bonnes pratiques en matière de recherche documentaire», précise Anne Bourgeois.
La nouvelle mouture d’Infosphère, mise en ligne l’été dernier, a été réalisée à la suite d’un sondage effectué auprès des usagers et du personnel des bibliothèques. «Les résultats du sondage ont démontré un décalage marqué entre les contenus d’Infosphère et la technologie pour y parvenir», souligne la directrice. L’accroissement exponentiel de la documentation électronique et l’arrivée de nouveaux outils de visionnement impliquaient des ajustements. «Il fallait adapter le tutoriel de façon à ce qu’il reflète les nouvelles habitudes de recherche des utilisateurs, en prenant soin de le rendre participatif, pratique et dynamique», ajoute-t-elle. Une veille technologique a permis de voir ce qui se faisait en matière de tutoriel méthodologique à l’échelle nord-américaine.
Un outil plus convivial
Le premier grand changement a été de fondre les neuf modules initiaux en quatre sections afin de simplifier la navigation. Celles-ci sont Préparer la recherche, Rechercher l’information, Analyser l’information et Rédiger un travail. «On peut désormais trouver plus rapidement le contenu recherché grâce à plusieurs hyperliens et outils interactifs, précise Anne Bourgeois. Nous avons également pris soin de réduire au strict minimum les fichiers en format PDF et les images statiques.»
Une cinquième section, intitulée Boîte à outils, renferme des outils d’autoformation interactifs de type capsule ou formulaire qui bonifient l’expérience du tutoriel. «Les scénarios de ces capsules ont été imaginés par des bibliothécaires, chaque capsule décrivant une seule action du processus de recherche documentaire, explique la responsable du projet. Ces contenus ont été validés par Marina Caplain, chargée de projets technopédagogiques au Service de l’audiovisuel (SAV).» Une vingtaine de capsules vidéo sont intégrées à la boîte à outils et d’autres pourraient être ajoutées ultérieurement.
L’équipe du SAV a suggéré de rendre le tutoriel adaptable à la technologie mobile, pour qu’il puisse être visionné sur des tablettes ou des téléphones intelligents. «Les cinq sections de la plateforme disposent d’un visuel distinct et peuvent être exploitées en blocs détachés sur un site externe, comme Moodle, le site des Services à la vie étudiante ou le Guide destiné aux étudiants étrangers», poursuit Anne Bourgeois.
Le contenu d’Infosphère, précise-t-elle, est fréquemment utilisé par les professeurs et les chargés de cours dans les cours de méthodologie de premier cycle. «Nous souhaitons que ces contenus circulent le plus possible et c’est pourquoi ils sont publiés en Creative Commons, ce qui permet de les copier, de les distribuer et de les communiquer par tous les moyens et sous tous les formats, en les adaptant au besoin. La seule condition est de souligner qu’ils proviennent des Bibliothèques de l’UQAM et d’indiquer les changements qui y ont été apportés, le cas échéant.»
Éviter le plagiat
Un des items de la section Rédiger un travail est consacré au plagiat, en lien avec le Règlement numéro 18 sur les infractions de nature académique. «Au cours d’un travail de recherche, il importe de respecter certains principes pour utiliser l’information colligée de façon juste et honnête et ainsi éviter de faire du plagiat», peut-on lire sur la page, où l’on peut consulter des capsules vidéo présentant «un éventail de situations pouvant nous placer en infraction académique : plagiat, tricherie, manque d’intégrité.»