À l’initiative de l’organisme Héritage Montréal, l’UQAM soulignera la Journée internationale des monuments et des sites en présentant une conférence et une exposition sur le thème retenu cette année: le patrimoine du sport. Ces deux événements auront lieu le 13 avril prochain au Salon orange du Centre Pierre-Péladeau. Ils seront présentés gratuitement par l’Institut du patrimoine de l’UQAM, en collaboration avec le Service des archives et de gestion des documents, et l’organisme voué à la valorisation de l’architecture moderne Docomomo Québec.
«Le sport occupe une place importante dans l’identité et le patrimoine du Québec, mais aussi dans l’histoire de l’UQAM, affirme Joanne Burgess, professeure au Département d’histoire et directrice de l’Institut du patrimoine de l’UQAM. Par exemple, le pavillon de Danse de l’Université a abrité, de 1919 à 1974, la Palestre nationale, un centre sportif bâti par l’Association athlétique d’amateurs nationale, un organisme voué à la promotion des sports au sein de la jeunesse canadienne-française.» Ce même bâtiment a ensuite abrité le Service des sports de l’UQAM, de 1974 à 1988. «La Journée internationale des monuments et des sites constitue une occasion de rappeler le rôle majeur de personnages, d’organisations et de lieux emblématiques de la pratique du sport», ajoute Joanne Burgess.
«Moments forts : les archives de Louis Cyr et autres trésors de l’histoire du sport au Québec»
Exposition présentée de 11 h à 15 h
Pilotée par le Service des archives et de gestion des documents, l’exposition présentera au public quelques rares artefacts et documents issus des fonds d’archives de l’Université, dont ceux du célèbre homme fort Louis Cyr, et de lieux importants de la pratique du sport amateur tels que la Palestre nationale et le Centre des loisirs Immaculée-Conception.
Le volet affichage de l’exposition sera repris dans l’entrée du Centre sportif et dans les vitrines de la Bibliothèque centrale, dès le 14 avril. Le Service des bibliothèques organisera également des expositions d’ouvrages thématiques sur le sport dans les bibliothèques des sciences, des arts et des sciences de l’éducation.
Du 11 au 23 avril, la COOP UQAM consacrera la vitrine de sa boutique du pavillon Judith-Jasmin au thème du sport et du patrimoine.
«Le Parc olympique de Montréal, un ensemble patrimonial»
Conférence présentée de 12 h 30 à 14 h
À l’occasion du 40e anniversaire des Jeux olympiques de Montréal, la professeure émérite France Vanlaethem, de l’École de design, témoignera de l’importance du Parc olympique comme œuvre architecturale. «Cette conférence s’inscrit dans la foulée de l’étude patrimoniale réalisée par Docomomo Québec à la demande de la Régie des installations olympiques (RIO) – étude qui devrait être complétée à l’automne», souligne France Vanlaethem, qui est également présidente de Docomomo Québec.
La conférence portera principalement sur les aspects architecturaux de Stade olympique, un bâtiment à redécouvrir sous un autre jour, souligne la professeure émérite. «Il est tellement lourd, tellement chargé, il a tellement mauvaise réputation… mais il a aussi des qualités!», dit-elle.
France Vanlaethem en profitera pour présenter l’architecte du Stade, Roger Taillibert. «Il était spécialisé en installations sportives et c’était un architecte novateur sur le plan technologique», souligne-t-elle.
La spécialiste en histoire de l’architecture souhaite resituer le parc olympique montréalais dans son contexte historique. «Lors de la construction des installations olympiques, nous n’étions plus dans le même contexte que l’Expo 67, rappelle-t-elle. Le climat social s’était dégradé, il y avait plusieurs grèves. Le projet, très ambitieux, a néanmoins vu le jour en un temps record. Quand je vois les photos du chantier, je me demande encore comment on a pu l’ériger à temps pour les Jeux olympiques!»
Le bâtiment est devenu un symbole, sinon le symbole de Montréal. «Il importe de bien saisir l’ampleur du bâtiment, autant sur le plan architectural que symbolique, note-t-elle. Tout n’est pas noir ou blanc avec le Stade, il y a beaucoup de zones grises.»
Cette conférence se veut en quelque sorte un avant-goût du colloque organisé à l’Acfas par France Vanlaethem, lequel portera sur la valeur architecturale historique du Stade olympique.