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Quatre nouvelles chaires stratégiques

Daniel Bélanger (chimie), Allison Harell (science politique), Marc Lucotte (sciences de la Terre et de l’atmosphère) et Nicolas Pilon (sciences biologiques) en sont les titulaires.

5 janvier 2016 à 10 h 01

Mis à jour le 5 janvier 2016 à 16 h 01

Le pavillon Président-Kennedy au Complexe des sciences.

Le Conseil d’administration de l’UQAM a approuvé la création, le 15 décembre dernier, de quatre nouvelles chaires stratégiques de recherche dans les domaines des nouveaux matériaux pour les technologies de l’énergie, de la psychologie politique de la solidarité sociale, de la durabilité des grandes cultures et des maladies génétiques rares. Elles s’ajoutent aux sept autres chaires stratégiques créées en 2014.

Lancé à l’automne 2013, le programme des chaires stratégiques de recherche vise à soutenir le développement de la recherche et de la création à l’UQAM, en particulier dans des domaines dits émergents, intersectoriels ou novateurs. Les chaires sont attribuées à un seul titulaire par voie de concours selon les critères suivants: le potentiel d’innovation des travaux proposés et de collaborations internes et externes, les retombées scientifiques, sociales et culturelles, ainsi que l’intégration et l’encadrement des étudiants.

Les règles du programme des chaires stratégiques ne permettent pas à leur titulaire de cumuler deux chaires de recherche. C’est pourquoi le Conseil d’administration a mis fin aux activités de la Chaire stratégique de recherche de philosophie des sciences, dont le titulaire est le professeur du Département de philosophie Christophe Malaterre, lequel a obtenu une prestigieuse Chaire de recherche du Canada sur la philosophie des sciences de la vie.

Nouveaux matériaux

Daniel Bélanger
 

Le professeur Daniel Bélanger, du Département de chimie, est le titulaire de la Chaire de recherche sur les nouveaux matériaux pour les technologies de l’énergie. Le domaine de la science des matériaux, dans lequel l’UQAM est un chef de file au Québec, est en plein essor sur le plan mondial. La chaire s’intéressera principalement au stockage de l’électricité (batteries, super-condensateurs électrochimiques) ainsi qu’au développement de piles photovoltaïques – qui convertissent l’énergie solaire en électricité – et de piles à combustibles – qui transforment l’énergie chimique en électricité sans émission de CO2. Les travaux de Daniel Bélanger seront réalisés en collaboration avec des chercheurs universitaires et industriels ainsi qu’avec plusieurs laboratoires étrangers.

Psychologie politique

La Chaire en psychologie politique de la solidarité sociale, dont la titulaire est la professeure Allison Harell, du Département de science politique, vise à développer une expertise unique dans le monde universitaire

Allison Harell

francophone concernant les liens complexes entre les relations intergroupes, les émotions et la solidarité. Quelles sont les bases individuelles et interpersonnelles de la solidarité? Est-il possible de créer un «nous» cohésif dans les pays postindustriels caractérisés par la diversité? La chaire tentera de répondre à ces deux questions fondamentales en adoptant une perspective psychologique et expérimentale. Les travaux reposeront, notamment, sur l’utilisation d’une nouvelle infrastructure de recherche à la fine pointe de la technologie, soit le Laboratoire d’analyse de communication politique et d’opinion publique (LACPOP).

Sécurité alimentaire

Marc Lucotte

L’organisation internationale Future Earth, qui regroupe des dizaines de milliers de scientifiques et d’utilisateurs de la science à travers le monde, a identifié des défis majeurs pour rétablir l’équilibre environnemental des sociétés humaines. L’un de ces défis – le maintien de la sécurité alimentaire mondiale et  la préservation de la santé environnementale des populations et des écosystèmes – sera au centre des recherches menées par la Chaire sur la transition vers la durabilité des grandes cultures, dont le titulaire est le professeur Marc Lucotte, du Département des sciences de la Terre et de l’atmosphère. En concertation avec les acteurs du monde agricole, les chercheurs associés à la chaire concevront des modèles innovateurs pour réduire l’utilisation de pesticides (herbicides, insecticides systémiques), tout en maintenant une agriculture performante et compétitive sur le marché international.

Maladies rares

Nicolas Pilon, professeur au Département des sciences biologiques, est le titulaire de la Chaire sur les maladies génétiques rares. Bien que chaque maladie rare affecte peu d’individus, celles-ci, lorsqu’elles sont

Nicolas Pilon

regroupées, touchent une partie significative de la population – généralement des enfants –, soit environ 500 000 Québécois. Mortelles pour la plupart, ces maladies sont aussi appelées maladies orphelines, car les outils de dépistage et les thérapies les concernant sont peu nombreux. Liée au Centre de recherche BioMed, la chaire s’intéressera à un groupe spécifique de maladies génétiques rares: les neurochristopathies. En collaboration avec des chercheurs-cliniciens de centres hospitaliers pour enfants d’ici (CHU Ste-Justine) et d’ailleurs (France et États-Unis), l’équipe de la chaire identifiera les gènes mis en cause dans ces pathologies et développera des thérapies moléculaires.